Christ Jésus, notre Maître bien-aimé, incarna la stature parfaite de l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. En tant que disciples du Maître, nous devons essayer d’égaler son exemple dans tous les domaines de notre vie. Mary Baker Eddy écrit dans son article « To the Christian World » [Au monde chrétien]: « La perfection infinie se manifeste dans la mesure où l’homme acquiert la stature de l’homme en Christ Jésus au moyen de la Science que Jésus enseignait et pratiquait. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 103.
Cette Science du christianisme, ou Science Chrétienne, que Mary Baker Eddy a découverte, explique que notre vraie stature est complètement spirituelle. Ce n’est pas en examinant la taille physique, la constitution du squelette et les proportions musculaires que l’on peut la comprendre. En maintenant dans notre pensée et en démontrant dans notre vie la droiture et la beauté de l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous pouvons jouir d’une force, d’une santé et d’un bien-être plus durables. Cette stature d’homme immortel donne à l’homme la domination et nous pouvons démontrer cette maîtrise sur tout notre corps.
Si la stature résultait de la disposition des muscles et des os, il ne servirait pas à grand-chose de spiritualiser notre concept de nous-mêmes. Mais puisque la stature est en fait spirituelle et que, comme Jésus l’a montré, la vérité spirituelle est la Science démontrable, nous pouvons exprimer notre nature divine dans des qualités telles que l’intelligence et l’intégrité illimitées, la substance et l’énergie divine, une force éternelle, la santé et la sainteté.
Quand nos activités et nos rapports journaliers sont pénétrés de tels éléments de pensée chrétiens, nous comprenons mieux ce que cela signifie réellement que de se tenir droit. Cela nous donne une « colonne vertébrale », un point d’appui spirituel, le courage de suivre le chemin droit et resserré.
Notre véritable stature n’a rien à voir avec le fait que nous soyons grands ou petits. Elle dépend du degré de spiritualité de nos pensées et de nos actions.
Il ne s’agit pas de dire ici que, dans la mesure où nos pensées concernant notre stature passeront d’une base matérielle à une base spirituelle, nous aurons l’allure de Miss Univers ou le physique de Tarzan. Le but de cet article est d’exposer notre droit à rendre témoignage de la bénédiction biblique: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu. » I Jean 3:2. Dans la mesure où nous fondons notre vie sur cette vérité, notre être tout entier a meilleure allure. La marque réelle de la beauté et de la grâce est l’idéal Christ qui reflète Dieu, notre Père-Mère, et dépend donc, pour ses charmes, non du physique, mais de la spiritualité.
A une certaine époque, je me rendis compte d’un changement peu flatteur dans ma façon de me tenir. Je me souvins qu’une personne de ma famille s’était demandé, tandis qu’elle prenait de l’âge, pourquoi ses épaules avaient tendance à se voûter involontairement. Je réfléchis à la nature mentale des attitudes; je m’avisai de ma propre attitude concernant le passage des années, l’hérédité, la maladie et les prétendus effets de ces erreurs sur notre maintien. Mon étude de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy m’avait convaincue que j’étais l’enfant de Dieu. Je savais que Dieu est le seul Créateur de l’homme et de l’univers. Je déclarai donc par la prière que je n’avais pas à être la proie des innombrables défauts et maladies suggérés par l’esprit humain.
Il n’y avait, à ma connaissance, aucune maladie des os ou des articulations dans ma famille, mais je me rendis compte clairement que je n’avais pas à hériter de la croyance humaine générale à de semblables maladies — en particulier en ce qui concerne les modifications métaboliques et les effets qu’elles sont censées avoir sur le corps. Je compris que de telles croyances devaient être impuissantes parce que la loi de bien-être que Dieu assure à Ses enfants est omniprésente et omnipotente.
A mesure que les hommes et les femmes avancent en âge, l’entendement matériel a tendance à faire défiler de nombreuses images de mauvaise posture et de stature diminuée. Par la prière, je me séparai de ce mensonge concernant l’homme. Je réfléchis sur le fait que la véritable stature ne résulte pas d’un phénomène de la mortalité quis’est formé un jour et qui s’est développé physiquement pour parvenir à la maturité. C’est une expression de l’individualité spirituelle sans cesse en expansion, l’émanation individuelle de notre Créateur éternel qui ne cesse de se développer. J’eus le sentiment d’avoir acquis une vision nouvelle de ma stature telle qu’elle existe en Science divine !
Lorsque la compassion, la fermeté, la paix et la régénération de la pensée remplacent les faiblesses mortelles telles que l’obstination, la rigidité, la crainte et la déchéance, nous refusons de nous incliner devant les prétendues nécessités du temps qui passe. Nous rejetons naturellement la tendance à diminuer notre étude spirituelle, nos obligations et nos activités. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy affirme pour nous tous: « Dieu exprime en l’homme l’idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d’une base illimitée, s’élargit et s’élève de plus en plus. » Science et Santé, p. 258.
Après avoir prié quelques mois dans ce sens, je remarquai que mes épaules n’avaient plus tendance à se voûter continuellement comme cela avait été le cas auparavant. J’avais moins besoin de les redresser. Cependant, je perçus un besoin encore plus grand de « garder la forme », de conformer ma pensée davantage à la nature de Dieu.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy présente une allégorie Voir ibid., p. 430–442. destinée à illustrer le traitement par la Science Chrétienne. Elle choisit comme toile de fond à cette allégorie un tribunal d’assises. Un prisonnier est jugé à la Cour de l’Erreur et il est reconnu coupable de maladie. Cependant, jugé à la Cour de l’Esprit, avec la Science Chrétienne comme avocate, il est déclaré innocent. Le prisonnier se trouve régénéré. Mary Baker Eddy déclare: « Son maintien était droit et imposant, son visage rayonnait de santé et de bonheur. »
En retirant ma cause de la Cour de l’Erreur pour la déposer devant la Cour de l’Esprit, je fus moi aussi guérie. Mes épaules demeurèrent dans leur position normale tout en étant plus détendues. Avec la Science Chrétienne comme défenseur, je continue à corriger par la prière le faux concept de la stature et à démontrer davantage les qualités incarnées dans la véritable stature de l’homme.
Un extrait du New York Herald du 1er mai 1901 révèle les impressions d’un journaliste sur Mary Baker Eddy, au début d’une entrevue réalisée alors qu’elle était à un âge avancé: « Elle entra en arborant un gracieux sourire, s’avançant bien droite et d’un pas léger et après un geste de salut amical, elle prit place sur un sofa. C’était Mary Baker Eddy. Il n’y avait pas à se méprendre. D’un âge plus avancé, avec des cheveux blancs, et un peu plus frêle, mais c’était bien Mary Baker Eddy. » Dans le méme paragraphe, l’auteur poursuit ainsi: « Et quand je dis frêle, que l’on ne se méprenne pas, je ne veux pas dire faible, car faible, elle ne l’était nullement. » Cité dans Miscellany, p. 342. Le journaliste dut saisir, dans une certaine mesure, la grande force spirituelle qui résulte d’une vraie compréhension de Dieu et de l’homme.
Le Christ qui élève la conscience humaine individuelle exalte notre pensée, nous permettant de comprendre l’Esprit et de vivre en nous basant sur cette compréhension. Pas à pas, nous démontrons la vraie stature de l’homme et tous les aspects de beauté et de droit maintien qui s’y rattachent. Pour reprendre les termes de l’Épître aux Éphésiens, « jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » Éph. 4:13..
