Le juge commença la lecture des neuf chefs d’accusation retenus contre l’inculpé. Les personnes convoquées pour faire éventuellement partie du jury écoutaient en silence. J’étais du nombre.
Tout d’abord, je ne compris pas grand-chose aux termes juridiques ni aux tenants et aboutissants de l’exposé du juge. Mais ensuite, les choses s’éclaircirent. J’eus un mouvement d’incrédulité et de répulsion: les griefs mentionnés avaient trait à des brutalités infligées censément à trois petites filles par un adulte qui aurait abusé d’elles.
Tout en écoutant, je pris soudain conscience qu’il était fort possible que je sois retenu comme juré et que je me trouve alors dans l’obligation, de par le serment que je prêterais et de par la loi, de me prononcer correctement — en vertu des preuves avancées — sur la culpabilité ou l’innocence de l’inculpé.
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