C’est avec une vive émotion et non sans appréhension que, jeune adolescent non rompu aux choses de la mer, je grimpai à bord d’un vieux navire marchand long-courrier amarré à Glasgow, et me présentai à l’officier de quart. J’avais fait un long voyage depuis l’École de la Marine, sur la Tamise, où je venais de finir mon apprentissage pour entrer dans la Marine marchande britannique, et j’étais content de jeter mon sac de marin dans la petite cabine qui allait être mon chez-moi durant le long voyage à venir.
Quand nous eûmes mis les voiles pour la haute mer et Panama, il devint rapidement clair que la vie au large pouvait être dure pour un novice. Des mers démontées, des vents rugissants, le froid glacial, la maladie, l’inconfort et la fatigue eurent tôt fait d’ébranler les visions préconçues dont je m’étais bercé, quant à un voyage agréable vers des terres exotiques, dans des contrées éloignées.
J’étais bien content d’avoir emporté ma petite Bible, car il n’y avait pas grand-chose à lire à bord. Quand j’avais du temps libre, je me tournais vers son message d’espoir et de réconfort, et dans le soulèvement et le fracas des vagues violentes, le hurlement du vent, je priais afin que Dieu me révèle Sa présence et Sa sollicitude paternelle.
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