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Écrire pour les périodiques: une affaire de famille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1986


Et pourquoi est-ce une affaire de famille ?

Parce que les Scientistes Chrétiens, qu’ils écrivent des articles, qu’ils les lisent, qu’ils les éditent ou les révisent, gèrent ensemble une entreprise qui concerne leur propre salut et celui du monde. De même que les membres d’une famille aux intérêts divers sont unis par des buts communs, les Scientistes Chrétiens en tous lieux et dans leurs activités quotidiennes participent à un but commun, quelque variées que puissent être ces activités; ce but est d’échapper entièrement au mensonge qu’il y a vie, substance et intelligence dans la matière. En nous efforçant d’enterrer ce mensonge concernant la Vie, de savoir un peu mieux chaque jour ce que signifie vivre en l’Esprit sans péché, de penser en tant que reflet de l’Entendement immortel, de sentir en l’Ame et d’aimer en l’Amour, nous commençons à perdre notre identité matérielle pour la trouver en l’Esprit.

Nous avons tous la mission commune de prendre les armes contre l’entendement charnel et ses éléments opposés à l’identité spirituelle. Comme l’explique Mary Baker Eddy, « en obéissant patiemment à un Dieu patient, travaillons à dissoudre avec le dissolvant universel de l’Amour l’erreur adamantine — la volonté personnelle, la propre justification et l’amour de soi — qui fait la guerre à la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort » Science et Santé, p. 242..

Nous avons également un seul Guide, notre Maître, Christ Jésus, que nous suivons du mieux que nous pouvons. Le Christ nous dit encore aujourd’hui: « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » Matth. 16:24. Nous nous efforçons tous de suivre notre Leader, Mary Baker Eddy, selon les instructions qu’elle nous a inlassablement répétées: « Ne suivez votre Leader que dans la mesure où elle suit le Christ. » Message to The Mother Church for 1902, p. 4.

Nous poursuivons donc tous le même but; nous avons en commun un même modèle, Christ Jésus, et un même Leader, Mary Baker Eddy, dans notre travail pour atteindre ce but; et c’est dans ce sens-là que nous constituons une famille. Même s’il est vrai que nous ne pouvons travailler qu’individuellement à notre propre salut, sur la base d’une relation personnelle avec notre Père, ce que nous faisons ensemble, guidés par Lui, pour nous aider mutuellement avec amour à grandir, devient une affaire de famille. Notre amour pour tous les aspects de la publication des périodiques de la Science Chrétienne et pour tous ceux qui y participent nous aide à démontrer l’intégrité divine et produira une plus grande unité au sein de cette entreprise humaine.

Écrire pour les périodiques est toujours lié à notre propre croissance spirituelle. Même ceux qui écrivent depuis longtemps pour les périodiques savent que l’ébauche d’un article peut très bien ne jamais être envoyée aux Rédacteurs. Un simple projet d’article peut n’être qu’un simple moyen qu’offre le Christ d’explorer certaines idées spécifiques, utiles à notre croissance spirituelle. Une fois cette exploration entamée, une fois que la pensée se dirige dans la bonne direction, peut-être sentirons-nous que l’article en question a déjà atteint son but. Il se peut que certaines idées explorées et certains aperçus que nous avons eus et vécus paraissent ultérieurement dans un autre article où leur message s’avérera encore plus puissant.

J’ai souvent commencé un article avec confiance pour me trouver un peu plus tard dans un imbroglio métaphysique, ne sachant plus ce que je voulais dire au juste. L’Amour divin m’apprenait de quelle façon je devais approfondir ma compréhension et ma pratique de la vérité et renoncer à la vanité de rédiger un simple exposé intellectuel. J’ai retrouvé parfois, à des heures difficiles, des idées spirituelles dans des projets abandonnés, et j’ai ainsi compris davantage la manière dont le Père répond avant même que nous demandions.

Mais un nouvel aspect du salut individuel apparaît quand notre article parvient effectivement aux Rédacteurs: cet article va montrer aux autres le degré de notre développement spirituel. Et là, encore une fois, sa publication n’est pas le problème. Peut-être va-t-on le refuser sans demander à l’auteur d’en faire une révision, mais la lettre d’accompagnement indiquera certainement ce qui ne va pas. Si, dès le départ, nous nous rendons compte que les périodiques offrent la certitude infinie de l’amour que Dieu nous porte, nous aurons conscience de la rédemption et de la guérison pouvant résulter d’un refus et nous ne souhaiterons pas simplement justifier notre point de vue. Le plus grand bienfait que peut apporter le rejet d’un article est que cela nous donne l’occasion de mettre réellement en pratique l’humilité, la patience et le sacrifice de soi que nous désirons tant dans nos prières, et cela nous donne l’occasion de nous servir du « dissolvant universel de l’Amour » pour dissoudre « la volonté personnelle, la propre justification et l’amour de soi ».

Il y a quelques années, quand j’ai soumis mon premier article, j’étais fraîche émoulue de l’université, munie de certaines idées bien arrêtées et prête à voir mon nom imprimé ! L’article soumis me fut renvoyé sans demande de révision. Ayant surmonté ma déception et le sentiment qu’ « ils » n’étaient pas prêts pour moi, j’ai relu attentivement la lettre d’accompagnement du manuscrit. Elle indiquait que l’article montrait un manque de clarté dans ma compréhension de la différence entre l’homme réel, totalement incorporel, et les êtres humains, et citait plusieurs passages de Mary Baker Eddy susceptibles d’éclairer ma pensée. Je les ai lus à plusieurs reprises mais ce ne fut que deux mois plus tard que j’ai commencé à les comprendre. Depuis trois ans environ, je souffrais d’une tumeur interne. Un jour que la douleur semblait intolérable, je me suis mise à revendiquer énergiquement mon droit de savoir les vérités spirituelles précises nécessaires pour surmonter ce mal. La réponse me vint tout aussi vigoureusement et je fus guérie sur-le-champ. Et la réponse vint justement sous la forme de la vérité indiquée dans la lettre de refus. Ma méprise avait été rectifiée et la lettre avait préparé ma pensée à ce message Christ. Songez à l’amour qui avait motivé cette lettre et à la manière dont l’auteur, en la rédigeant, avait écouté les directives divines !

A présent, j’entrevis pour la première fois qu’il se passait quelque chose de plus important que la simple rédaction d’un article pour les périodiques de la Science Chrétienne. Je me rendis compte que mon but immédiat en écrivant un article, aussi désinterressé qu’il fût, n’arriverait jamais à prendre en compte la totalité du plan divin, avec son potentiel ininterrompu et infini de bénédictions, des bénédictions que je n’aurais jamais pu imaginer moi-même.

Vus sous un autre angle, les articles sont le produit de la guérison. Un véritable produit de la guérison ne provient pas de ce que nous pouvons savoir sur le plan intellectuel concernant Dieu et l’homme grâce à l’étude de la Science Chrétienne — un savoir qui prétend toujours être bien davantage que ce que nous sommes à même de démontrer dans la vie quotidienne. De tels produits se font jour à mesure que la révélation illumine la raison et qu’elle est démontrée. L’article résultant d’une vraie croissance spirituelle, d’une vision spirituelle démontrée par notre existence, est vraiment convaincant.

Une demande de révision du manuscrit peut être la raison même qui nous incite à saisir une idée spirituelle que nous avions à peine entrevue et à la laisser parvenir à son plein épanouissement. Au cours de ce processus de révision, l’article et son auteur sont d’une certaine manière « guéris » l’un et l’autre.

Une révision, pour moi, n’est pas limitée dans le temps. Il s’agit simplement de la somme d’efforts exigés pour que ma compréhension de la réalité spirituelle se développe suffisamment pour savoir ce dont l’article a besoin. Tenter de forcer un sujet, c’est comme forcer notre compréhension de Dieu. C’est comme si nous arrachions une framboise avant qu’elle ne soit mûre; quand elle sera prête à être cueillie, elle vous tombera dans la main. Il en va ainsi de nos articles; ils ne sont jamais aussi agréables à travailler — ni à lire — s’ils sont forcés. Peut-être faudra-t-il des années pour nourrir les idées (ou même se battre avec elles), pour prendre des notes et amasser des bribes d’inspiration. Mais le moment venu, l’article sera prêt.

La propre volonté qui nous fait forcer un sujet avant son heure n’a rien à voir avec la persévérance dans la vérité. La propre volonté tend à engendrer une naissance persévérance avec son cortège de frustrations, de confusion et de tensions. La persévérance est ce dont on a besoin après la naissance de l’idée inspirée.

Il y a quelques années, on m’a renvoyé un article pour que je le révise, mais je ne savais pas qu’en faire, indice certain que j’avais une leçon à apprendre. Je l’ai donc mis de côté. Il s’agissait principalement d’amour fraternel, thème qui sollicitait souvent mes pensées et mes prières. Je le ressortis tous les trois ou quatre mois, le parcourant, puis le rangeant de nouveau. Cinq ans plus tard, je me sentis un jour profondément inspirée en comprenant le rapport entre l’Amour divin et l’amour humain, ce qui illumina totalement ma pensée et purifia davantage l’amour que j’exprimais. J’ai repris mon article quelques semaines plus tard, et je l’ai vu s’écrire presque tout seul. Bien que cinq ans aient passé, je l’ai envoyé en tant que révision, et il fut publié.

Cette expérience m’a appris que la rédaction d’un article est vraiment le résultat de notre salut quotidien. La demande de révision que l’on m’avait adressée devint une sorte d’impulsion chrétienne me forçant à aller sans cesse de l’avant jusqu’au moment où j’ai compris une idée spirituelle que j’avais instamment recherchée pendant des années. Un autre concept erroné fut redressé, en même temps que l’article. Quand un article résulte de la véritable vision spirituelle et de sa démonstration, le sens d’autorité qui en découle garantit l’auteur contre l’hypocrisie, et les périodiques contre la possibilité d’être moins que de puissants messagers du Christ qui apportent la guérison.

Une fois accepté pour être publié, un article peut bénit toute la famille humaine. Peut-être, dans certains cas, l’article accepté n’est-il publié que plusieurs années après, ou même, bien qu’il ait été accepté, est-il renvoyé à regret à l’auteur. Ce ne sont là que de nouvelles occasions de patience, de soumission au plan divin et, dans le second cas, une occasion précieuse de sacrifier une fois encore le moi sur l’autel du Christ. Bien que chacun ait une manière unique de discerner et de présenter une idée, il se peut tout de même que quelqu’un d’autre ait élaboré le même sujet avec plus de clarté, de pénétration spirituelle et d’une manière apparemment plus apte que la nôtre à répondre, à ce moment précis, aux besoins du monde. S’il en est ainsi, tant mieux pour l’humanité !

Que pourrait-il y avoir de plus important dans les tendres soins que l’on prodigue à un article pour que celui-ci bénisse l’humanité que l’amour et le respect que Rédacteurs et auteurs se témoignent mutuellement ? Les Rédacteurs encouragent les auteurs prometteurs et veillent à discerner les imperfections tout comme à reconnaître les idées originales. Il faut de part et d’autre de la patience, une sincère compréhension et surtout de l’humilité.

Il est parfois nécessaire que l’auteur et les Rédacteurs collaborent étroitement sur certains points. Les Rédacteurs, eux aussi, écoutent humblement pour découvrir quel est le meilleur moyen de communiquer chaque message aux lecteurs. Un jour, il nous fallut nous mettre d’accord sur un passage d’un de mes articles. Nous sommes parvenus à une solution et l’article a paru. Ce qui est intéressant, c’est que le passage précis qu’on avait enlevé puis replacé dans le texte est ce qui amena la guérison d’un lecteur.

Auteurs, lecteurs ou membres de la rédaction des périodiques, nous sommes tous serviteurs du Christ qui communique à la terre le message de la réalité spirituelle. Il n’est pas question de penser que certains sont supérieurs à tous les autres, que certains dominent, alors que d’autres se soumettent; mais il s’agit plutôt de sentir et de comprendre que nous sommes tous membres de la famille de Dieu qui est au-dessus de tous, qui est véritablement le « Très-Haut » et que nous servons tous, comme faisant un. Ainsi tout le travail que nous faisons pour Lui devient une affaire de famille où tous progressent et tous sont bénis.

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