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Les affaires de notre Père

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1985


L'homme — le reflet pur de l'Esprit — est créé par Dieu, et il vit par décret divin. Dieu est la source et la substance de son être. La vraie affaire de l'homme, c'est de rendre témoignage au pouvoir, à l'activité, à la présence et à l'intelligence de son Créateur. L'homme reflète avec une clarté et une précision parfaites la sagesse et l'esprit créateur de Dieu. Telle est son occupation. Le vrai travail de l'homme, sa véritable occupation ou ses véritables affaires sont divines. C'est une affaire éternelle, l'activité de la Vie et de l'Amour.

Jésus de Nazareth avait appris le métier de charpentier et tout en exerçant apparemment cette profession pendant un bon nombre d'années — sans doute avec une grande compétence et connaissance du métier — il avait déclaré nettement, déjà tout jeune, qu'il devait s'occuper des affaires de son Père (voir Luc 2:49). Christ Jésus était le chemin, la vérité et la vie. Sa vie a illustré pour l'humanité ce qu'est la véritable occupation de l'homme.

D'habitude, quand on parle d'affaires et de commerce, on ne s'attend pas à parler de choses spirituelles. On considère qu'affaires et commerce ont exclusivement à voir avec les choses matérielles: production, fabrication, échange et entretien de marchandises matérielles, de ressources matérielles. Dans ce que l'on appelle le monde des affaires, la valeur est déterminée en grande partie par la rareté, le degré de disponibilité d'un produit ou d'un service quelconque. Les ressources naturelles, les marchés, la finance, etc. sont considérés comme limités, susceptibles de s'épuiser. Le succès dépend, penset-on, du talent des responsables, du climat des affaires, du pouvoir et de l'influence personnels, du hasard ou de la chance. Pareil point de vue matérialiste des affaires et du commerce est regrettable, parce que tout en permettant profits et succès, il accepte aussi la récession, l'inflation, la stagnation, le chômage et la faillite. Il encourage également les abus, le mercantilisme, la cupidité, la soif du pouvoir et la domination.

Tant que nous maintiendrons de tels points de vue matérialistes, nous ne discernerons pas le vrai sens des affaires. Enfant, Jésus s'occupait des affaires de son Père. Charpentier, il s'occupait des affaires de son Père. Professeur et guérisseur de l'humanité, il s'occupait des affaires de son Père. Son travail, ses affaires consistaient à rendre témoignage au Christ dans toutes ses entreprises. « Cette idée spirituelle, ou le Christ, écrit Mary Baker Eddy, pénétra les moindres détails de la vie du Jésus personnel. Elle fit de lui un homme honnête, un bon charpentier et un homme de bien, avant de pouvoir faire de lui le glorifié. » Écrits divers, p. 166.

L'affaire de notre vie, c'est de rendre témoignage au Christ. Le Christ illustre le fait éternel que l'homme est l'enfant de l'Esprit, non de la matière. Et pour paraphraser les paroles de Paul, l'homme a la vie, le mouvement et l'être dans le domaine de l'Esprit. L'homme exprime l'activité, la santé, l'énergie, il a une utilité et des capacités dont l'Esprit est la source. En tant que création de l'Esprit, l'homme dispose des ressources illimitées de l'Ame, de la vitalité et de la vigueur éternelles de la Vie, des qualités créatrices et productives infinies de l'Entendement. Reconnaître résolument la vérité donnera la compréhension qui fait disparaître la pénurie, l'incompétence, le travail stérile et l'insuccès. La Bible relate qu'un jour Simon Pierre et ses compagnons avaient pêché toute la nuit sans résultat. Au matin, Jésus, assis dans la barque de Simon, parla à la foule du royaume de Dieu. Ensuite, il enjoignit à Simon d'avancer en pleine eau et de jeter le filet. Simon lui répondit: « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet. » Et tout de suite, « ils prirent une grande quantité de poissons » Luc 5:5, 6..

N'était-ce pas là une preuve formelle de ce qu'enseignait Jésus sur la proximité du royaume de Dieu ? Cela illustrait la coïncidence naturelle entre l'existence humaine et les faits spirituels que révèle la Science. Jésus enseignait qu'il n'y a qu'un seul Dieu, auteur de toute loi, source de tout pouvoir. Sa propre vie était le modèle de son enseignement. Il démontra que la compréhension spirituelle est puissante et qu'elle élimine les contraintes et les sanctions qu'imposent les prétendues lois matérielles et physiques. La maladie et les problèmes physiques furent guéris. Le labeur des disciples porta ses fruits. L'inquiétude que suscitait la limitation des ressources humaines disparut devant la générosité divine qui nourrit les quatre mille et les cinq mille. Loin d'être miraculeux, ces événements illustraient ses enseignements. L'enseignement du Maître fit resurgir chez les hommes une nouvelle vision de l'être. Cette force-Entendement divine détruisit les vues matérielles stériles et révéla que l'homme est capable de démontrer la richesse de Dieu et du bien.

Qu'est-ce que l'abondance spirituelle ? Ce n'est pas la possession ou le contrôle de grandes quantités de valeurs et de titres, d'argent, de biens immobiliers. Ce sont là les affaires du monde et non les richesses célestes.

Ceux qui s'occupent des affaires de leur Père participent à l'abondance de l'Entendement. Les trésors de l'Entendement sont des idées; celles-ci sont actives, productives et substantielles. Elles expriment la nature de l'Entendement, Dieu. L'homme, étant le reflet complet et actif de l'Entendement divin, inclut l'intelligence, la sagesse, l'esprit créateur, l'habileté, la capacité et l'aptitude dont son Créateur l'a pleinement doué. Le fait de reconnaître et de comprendre notre identité véritable, c'est-à-dire que nous sommes la ressemblance de Dieu, nous dispense pleinement les ressources et le pouvoir de l'Entendement.

On ne peut ni accumuler ni monopoliser ces richesses de l'Entendement. Elles sont universelles et infinies. Mais leur valeur n'en est pas amoindrie pour autant. Elles n'ont aucune des limitations de la matière. Par exemple, si j'ai fait un objet quelconque et que je vous le donne, il est à vous et je ne l'ai plus. Mais si j'ai une idée et que je vous la donne, nous l'avons tous les deux, nous pouvons en bénéficier, en faire un libre usage et en tirer profit.

De même, l'intelligence de l'Entendement est infinie et le bien qu'elle produit se déroule à l'infini. La véritable affaire de l'homme, c'est d'exprimer la sagesse, l'amour et la bonté de l'Entendement. C'est à cette fin que Dieu a créé l'homme. Il n'existe pas de concurrence; il y a au contraire appréciation divine éternelle de ce que Dieu, l'Entendement, a créé. L'homme qui s'occupe des affaires de son Père ne subit pas l'influence de restrictions et de conditions matérielles, car il est conscient que le seul règne ou décret qui soit est divin. Il sait que Dieu, le bien, est Tout-en-tout. Il dispose de l'abondance de l'Entendement.

Les affaires de l'Entendement ne se mesurent pas à des chiffres. Le succès en affaires ne dépend pas vraiment de l'importance des bénéfices du trimestre courant, d'une victoire sur la concurrence, du fait d'avoir remporté un nouveau marché ni de la mise au point et de l'introduction réussie d'un nouveau produit. Mesurer le succès et le progrès des disciples au nombre de poissons qu'ils avaient pris serait une erreur. Les affaires de l'homme n'ont rien à voir avec la matière, les méthodes matérielles et les conditions matérielles. C'est à l'évidence de la guérison qu'il faut mesurer le succès.

Dans notre vie quotidienne, l'inspiration de l'Entendement nous affranchit des limitations humaines et nous donne l'autorité d'apporter la guérison au monde. Le Christ, la Vérité, est notre Sauveur et nous libère des croyances à la limitation, qu'il s'agisse de manque de temps, de ressources ou d'occasions favorables. Nous détournant de l'évidence matérielle pour nous tourner vers les faits spirituels, nous trouvons l'inspiration. Alors, l'action harmonieuse et intelligente se manifeste de même que l'efficacité et la coopération. Nous découvrons que les idées inspirées de l'Entendement divin sont revêtues de la substance et du pouvoir de la loi. Mary Baker Eddy écrit: « Le Psalmiste dit: “Il ordonnera à Ses anges de te garder dans toutes tes voies.” Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. » Écrits divers, p. 306.

Quand nous reconnaissons Dieu dans toutes nos entreprises et recherchons Sa présence, nous trouvons que tout ce que nous faisons porte le sceau divin et sert à exécuter Sa volonté. La crainte est chassée. L'action du Christ détruit tout élément de crainte ou de doute qui nous empêcherait de nous tourner vers Dieu et de nous en remettre à l'Entendement divin pour nous guider et nous diriger. Le Christ nous rend obéissants au Principe divin du Premier Commandement: avoir un seul Dieu et nul autre. Nous démontrons ainsi cette vérité infaillible tirée des Proverbes: « Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers... Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, et l'homme qui possède l'intelligence ! Car le gain qu'elle procure est préférable à celui de l'argent, et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or. » Prov. 3:5, 6, 13, 14.

Prière, confiance, attention et obéissance constituent les élémentsclés de la démonstration spirituelle. Le Christ révèle le lien indissoluble qui existe entre l'homme et l'Entendement et communique le sens scientifique de l'être et de l'action. Lorsque ce sens spirituel emplit notre pensée, la crainte disparaît totalement. Cette dernière ne saurait entraver notre démonstration. Nous sommes conscients du fait que la création de l'Entendement déborde de bonté et que l'activité de l'homme reflète cette abondance.

Pour démontrer ces faits en pratique, il faut constamment fixer les regards sur le but spirituel. Jésus mit ainsi en garde les multitudes qui le suivaient: « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. » Jean 6:27.

Rendre l'existence matérielle plus confortable n'était pas le but des enseignements de Jésus; ceux-ci établissaient une base toute nouvelle pour l'existence. La vie devait être orientée vers Dieu, centrée sur Dieu. Elle devait s'écarter totalement de la matière et illustrer la domination et la puissance de l'Esprit.

Paul fut l'un des grands chrétiens de ce monde. De métier, il était faiseur de tentes (voir Actes 18:3) et son travail reflétait sûrement l'intégrité, l'honnêteté, le sérieux, la droiture et l'excellence. Mais sa vision et son pouvoir spirituels tendaient à l'accomplissement de quelque chose de plus que le succès matériel. Son métier, son gagnepain, ne l'empêcha pas de se consacrer aux choses de l'Esprit. Son esprit chrétien, son travail dans l'église n'étaient jamais subordonnés à d'autres occupations, c'était plutôt le contraire. Ses affaires humaines avaient leur place; elles étaient utiles, mais elles n'étaient qu'un moyen de mener à bien les affaires que Dieu lui avait confiées et qui consistaient à témoigner du Christ, la Vérité.

Cet exemple peut donner au chrétien d'aujourd'hui ample matière à réflexion lorsqu'il examine ses mobiles et ses buts dans l'exercice de sa profession. Notre occupation est importante. Le monde des affaires a bien besoin de la démonstration de la Science Chrétienne. Mais pour que les affaires soient une démonstration de la Science Chrétienne, il faut se rappeler ce que signifie s'occuper des affaires du Père. Et assurément, il faut tout d'abord que le christianisme marque nos rapports avec les autres. Toutefois, les buts du Scientiste Chrétien vont être tout à fait différents de ceux qui, dans leur métier ou profession, cherchent le simple succès commercial ou l'excellence professionnelle.

Les enseignements de Jésus dans le Sermon sur la Montagne valent d'être médités: « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. » Matth. 6:24. Sans nous retrancher du monde des affaires, ces instructions modifient profondément la question pour nous. Ce changement, les valeurs morales et spirituelles qu'il présente, comme aussi la victoire remportée sur le matérialisme, ses maux et ses restrictions, voilà ce dont le monde aujourd'hui a le plus grand besoin.

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