Ainsi, vous avez perdu votre emploi ? Vous ne vous y attendiez pas ? Vous n'avez même pas eu le temps de vous retourner ? Prenez courage ! Dans le royaume spirituel, où Dieu est tout et où Sa bonté abonde, l'homme n'est jamais privé d'une juste activité et ne perd jamais sa source de subsistance. Dieu est le bien omniprésent, et l'homme est la ressemblance de Dieu. Il est tout aussi impossible pour Dieu et l'homme d'être séparés qu'il l'est pour le soleil d'être coupé de l'un de ses rayons.
Sur le plan humain, le chômage est une occasion d'inverser l'image d'une croissance terminée, d'élargir ses horizons mentaux, de trouver des possibilités illimitées d'exercer une activité enrichissante. Nous avons pu prouver cela dans notre famille, lorsque trois d'entre nous furent licenciés à une époque où le chômage était considérable. Chacun put faire de cette épreuve une expérience heureuse, débouchant sur un meilleur emploi.
Avoir un emploi, c'est avoir nos capacités utilisées. En tant qu'enfant de Dieu, l'homme est, en ce moment même, pleinement employé. Dieu, le Principe, emploie Son enfant spirituel à exprimer l'intégrité et à suivre la loi divine. L'Ame emploie l'homme à refléter la beauté, la grâce et l'ordre. L'Amour exige de l'enfant de Dieu qu'il manifeste affection et désintéressement spirituels.
Il se peut qu'en vous efforçant de spiritualiser votre concept de l'emploi, vous vous aperceviez que c'est un rude travail ! Vous trouveriez peut-être plus facile de creuser une tranchée que d'être entièrement pur et honnête tout le temps; et cela exigerait peut-être moins de vous de frotter des planchers que d'avoir des pensées d'amour à l'égard de toute l'humanité. Ce sens spirituel de l'emploi demande un dévouement, un courage et des efforts plus élevés qu'un travail physique, mais cela constitue une merveilleuse préparation à un emploi enrichissant sur le plan humain.
C'est le faux témoignage des sens matériels qui voudrait nous faire croire qu'au moment où nous perdons notre emploi, nous sommes coupés de notre sécurité. En cédant au sens spirituel, nous découvrons que notre identité réelle est sujette aux seules lois spirituelles, qui opèrent sans interruption, qui ne varient pas, et non sujette au climat économique. Ces lois spirituelles maintiennent l'harmonie, une juste activité et le bien en abondance. Ainsi, en réalité, notre sécurité ne peut nous être dérobée, et en fait, nous n'avons pas à nous battre pour la reconquérir. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « La relation de Dieu à l'homme, du Principe divin à l'idée, est indestructible dans la Science; et la Science ne connaît ni déviation de l'harmonie ni retour à l'harmonie, mais elle affirme que l'ordre divin, ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu'Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. » Science et Santé, p. 470.
Ce dont nous avons besoin, c'est de nous efforcer de comprendre que la nature de la véritable identité est le reflet de Dieu, et d'estimer et d'apprécier cette identité qui possède assurance, dignité et domination. Les sens matériels tendent à faire parader devant nous toutes ses formes d'égotisme: l'apitoiement sur soi, le doute de soi, la suffisance et beaucoup d'autres. Nous pouvons les rejeter toutes de notre conscience, remplacer chaque image négative du moi par la réalité spirituelle. L'apitoiement sur soi peut céder la place à l'amour détaché du moi; le doute de soi à la confiance en Dieu, la suffisance au désintéressement. Si on se replie sur un sens matériel d'identité, on devient déprimé et accablé; la pensée au contraire qui s'ouvre vers Dieu et Son idée, l'homme, aperçoit de nouvelles vues de Sa bonté partout.
Dans la totalité de Dieu, il n'y a pas de manque — bien au contraire, c'est l'abondance ! Cette abondance consiste en idées spirituelles qui circulent librement dans l'atmosphère de l'Ame et s'expriment en l'homme, lui donnant tout ce qui est nécessaire à son épanouissement.
Il peut être fort utile de considérer la nature de cette abondance conférée par Dieu. J'ai fait un jour une liste de quelques-unes des nombreuses qualités morales et spirituelles que nous pouvons exprimer. Cela faisait partie de mon étude et de mes prières à une époque où j'étais à la recherche d'un emploi après vingt-six ans d'absence du monde du travail, et que toute ma formation semblait totalement dépassée. Ma liste comprenait l'honnêteté, la sincérité, la fiabilité, l'ordre, l'amour, la patience — elle était interminable. Je travaillai sérieusement à développer ces qualités dans mon existence journalière; peu de temps après, je trouvai un emploi enrichissant et satisfaisant qui utilisait toutes les qualités que j'avais développées. « Que l'Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! » Ruth 2:12.
La peur voudrait nous suggérer que lorsque nous sommes sans emploi, nous avons été coupés de notre source de subsistance. Mais si nous faisons confiance à Dieu en vivant en accord avec Ses lois, nous pouvons Lui laisser la responsabilité de subvenir à nos besoins quotidiens. Toute substance Lui appartient, et nous ne dépendons pas d'un salaire ni d'un compte en banque pour bénéficier de la substance spirituelle. « L'Ame a des ressources infinies pour bénir l'humanité, nous dit Science et Santé, aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder si nous le recherchions dans l'Ame. » Science et Santé, p. 60. Remarquez bien que ces ressources sont infinies, et non pas simplement juste suffisantes !
Que notre Guide, Christ Jésus, a prouvé cela magnifiquement ! Il n'avait pas d'emploi stable, au sens où le monde définit l'emploi, et aucun salaire. Mais il s'occupait des affaires de son Père, et tous ses besoins quotidiens étaient satisfaits. « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, écrit Mary Baker Eddy, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. Ne demandez jamais pour demain: il suffit que l'Amour divin soit un secours toujours présent; et si vous attendez, sans jamais douter, vous aurez à chaque instant tout ce dont vous avez besoin. » Écrits divers, p. 307.
L'âge prétendrait être un facteur d'élimination dans le monde de l'emploi: soit « trop jeune », soit « trop vieux ». Cependant, l'homme de la création de Dieu n'accumule pas les années. Il ne va pas d'un commencement vers une fin, mais il est à jamais maintenu dans l'expression illimitée de la Vie infinie. Sa vie n'est pas sujette à des lois matérielles de détérioration et d'utilité déclinante. Ce ne sont là que des illusions, des croyances à la mortalité, qui ne touchent pas notre identité réelle immortelle.
A l'époque où mon mari se trouvait sans emploi parce que sa société avait fusionné avec une autre, nombreux étaient les employeurs qui recherchaient des hommes plus jeunes. Mais nous avons reconnu son être spirituel, exempt d'âge, et avons exprimé de la gratitude pour les qualités relatives à la jeunesse qu'il manifestait, joie, vitalité sans réserve, entrain et amour communicatif, et il a trouvé un emploi intéressant. Sa maturité, associée à un enthousiasme juvénile, a été l'un des facteurs retenus pour lui donner le poste. Imaginez un peu: la joie en train de vieillir, ou l'honnêteté qui serait trop jeune ? Impossible ! Nous sommes tous capables d'exprimer les qualités de Dieu, parfaites en permanence.
Tandis que nous prions afin d'accomplir les démarches humaines justes pour trouver un emploi, notre but devrait être de servir Dieu dans quelque voie qu'Il nous mène. Cela demande de la bonne volonté et de l'obéissance. Lorsque nous acceptons de faire la volonté de Dieu, nous cessons de délimiter nous-même ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire ! Nous attendons alors patiemment que nous soient révélées les directives de l'Entendement divin, tout en maintenant activement notre compréhension de notre véritable but dans la vie. Les paroles de Mary Baker Eddy nous réconfortent: « Prenez courage; la lutte contre soi-même est sublime; elle vous occupe pleinement, et le Principe divin travaille avec vous — et l'obéissance couronne d'une victoire éternelle l'effort persistant. » Ibid., p. 118.