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Est-il indispensable de boire pour avoir des amis ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1983


Tu me feras connaître le sentier de la vie; il y a d'abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite.

(Psaume 16:11)

J'ai été élevée conformément aux enseignements de la Science Chrétienne, et, chez moi, boire de l'alcool était tabou. Nos proches parents étant également Scientistes Chrétiens, je n'avais jamais remis en question cette abstinence, non seulment au lycée, mais également plus tard, lorsque j'entrai à l'université.

Tout cela changea au cours de ma troisième année à l'université. Ayant été délaissée par le garçon avec lequel je sortais, je restai un certain nombre de samedis soirs sans sortir. Un nouvel ami m'affirma ensuite que je ne pourrais pas m'amuser si je ne buvais pas d'alcool. Tous ses amis en buvaient et ils s'amusaient beaucoup, alors pourquoi devrais-je être différente ? Il m'invita à la fête organisée par ceux qui jouaient dans le spectacle musical du collège. Tout le monde buvait de la bière, et j'en bus également. Peu à peu, j'allai à d'autres soirées où l'on buvait de la bière, et où j'en bus aussi.

Je présidais cette année-là l'organisation de la Science Chrétienne de mon université. Une camarade de l'organisation, qui connaissait mon nouvel ami et ses habitudes, n'approuvait pas ma conduite, et je lui en voulais pour cela. A la fin de l'année scolaire, je démissionnai du poste de présidente, convaincue que je ne voudrais plus jamais être Scientiste Chrétienne.

Je commençai à boire du whisky et du vin et, bientôt, j'arrivai à me persuader que je m'amusais beaucoup. Je ne restais pas cloîtrée chez moi le samedi soir; c'est cela qui comptait.

A la fin de l'été, ma mère réussit à me convaincre de me rendre à la réunion biennale des étudiants d'université qui devait avoir lieu à Boston, à L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste. Je souffrais depuis quelque temps de maux de tête affreux et de constipation, et cet été-là j'avais pris des cachets contre le rhume et la constipation. En entrant pour la première fois dans L'Église Mère et en gravissant les marches, je ressentis que tant d'amour se vivait ici que je fus guérie de ces deux problèmes physiques. Cela me sembla étonnant, car je n'avais pas prié pour moi-même, je n'avais pas demandé d'aide, et je ne croyais même pas que la Science Chrétienne puisse guérir. Et pourtent, je fus instantanément guérie ! Cette expérience changea le cours de ma vie. C'était une preuve tellement convaincante pour moi que la Science Chrétienne guérit, que j'étais prête à essayer de vivre un peu plus comme une Scientiste Chrétienne. Les causeries si riches en inspiration des sessions de cette biennale m'aidèrent à voir comment résister aux tentations, à mettre en pratique la Science Chrétienne, même si je me trouvais être la seule Scientiste Chrétienne sur le campus.

Toutefois, il ne fut alors pas facile de surmonter l'habitude de boire, bien que je voulusse m'en libérer. Pendant ma dernière année à l'université, et par la suite quand je continuais mes études tout en travaillant, je ne pouvais tout simplement pas dire « non », lorque quelqu'un m'offrait un verre d'alcool dans une soirée. Pendant toute cette période, j'étudiai la Science Chrétienne, et j'assistai régulièrement aux réunions de l'organisation universitaire et aux services d'église.

Un événement décisif eut lieu alors que j'étais sortie avec un ancien ami. Comme je désirais paraître « dans le coup », je bus plus que je ne pouvais supporter. Après cela, j'ai eu honte de moi. Pourquoi avais-je dit tant de choses si stupides, et surtout serais-je un jour capable de choisir sans équivoque la Science Chrétienne ?

Je demandai de l'aide à une praticienne de la Science Chrétienne. Elle m'expliqua que la raison pour laquelle j'avais voulu cesser de boire de l'alcool avait été quelque peu fondée sur l'orgueil, qu'elle n'était pas fondée sur une base spirituelle ni sur la destruction d'une tentation latente. Du fait que cela impliquait un jugement méprisant sur les autres, je m'exposais à la possibilité de retomber dans le même piège. Si j'admettais le fait que les autres pouvaient être des mortels pécheurs — sujets à la tentation, à des faiblesses ou au manque de contrôle — j'admettais du même coup pour moi aussi la possibilité de succomber à la même faiblesse. Elle m'expliqua que ce qu'il me fallait, c'était voir la complète irréalité de la tentation, no seulement pour moi-même mais encore pour tous. Elle me fit comprendre que la guérison aurait lieu lorsque j'aurais vu le néant total de ma faiblesse ou de ma dépendance à l'égard de l'alcool. Ces passages de Science et Santé de Mrs. Eddy prirent une grande importance pour moi: « Cette conviction qu'il n'y a pas de plaisir réel dans le péché est l'un des points les plus importants de la théologie de la Science Chrétienne. Éveillez le pécheur à cette nouvelle et vraie manière d'envisager le péché, montrez-lui que le péché ne procure aucun plaisir, et cette connaissance fortifiera son courage moral et augmentera son aptitude à maîtriser le mal et à aimer le bien. » Science et Santé, p. 404.

La praticienne vit que la force et la compréhension nécessaires pour résister à la tentation provenaient de l'Entendement divin, le seul Entendement de l'homme, et que par conséquent je n'avais pas d'entendement personnel distinct, qui pouvait être à moitié convaincu, ou chercher le plaisir dans une stimulation matérielle. Ce fut alors comme si on avait « fermé le robinet ». A partir de cette époque, je n'eus plus la moindre tentation d'accepter une boisson alcoolisée. Il n'y avait tout simplement plus de doute dans mon esprit que j'étais absolument libre à l'égard de cette faiblesse.

Avec cette liberté nouvelle, vinrent de nouveaux amis et la véritable joie spirituelle. Je vis clairement qu'il était impossible de s'assurer un plaisir durable ou de plaire aux autres, grâce aux boissons alcoolisées.

L'autre point important que je réalisai fut que la force de volonté humaine, même accompagnée du désir de bien faire, n'est pas suffisante pour vaincre la tentation de façon définitive. C'est seulement grâce à la compréhension de la suprématie de l'Entendement divin que l'on peut maîtriser ses passions ou la tentation. Science et Santé explique: « Ici la Science Chrétienne est la panacée souveraine, donnant de la force à la faiblesse de l'entendement mortel — force qui provient de l'Entendement immortel et omnipotent — et élevant l'humanité audessus d'elle-même jusqu'à des désirs plus purs, voire jusqu'au pouvoir spirituel et à la bonne volonté envers les hommes. » Ibid., p. 407.

En analysant cette expérience, plus tard, je vis que la prière de la praticienne avait contribué à ce que la faiblesse morale fasse place au pouvoir spirituel; l'hésitation fut remplacée par la fermeté; le désir de mendier l'approbation des gens de ma génération disparut devant l'indépendance spirituelle. Je commençais à démontrer que la fidélité à la Vérité était un but spirituel immuable, qui l'emportait sur tout désir d'une approbation venant des autres.

Il devint évident pour moi que la fermeté doit résulter de l'autorité de la Vérité. La loyauté doit découler de l'obéissance au Principe. La fausse justification doit céder la place à la compréhension spirituelle qui vient de Dieu, l'Entendement divin unique.

Chacun de nous peut découvrir la joie réelle, qui est permanente et que l'on trouve dans l'Ame. Un sentiment d'isolement peut être surmonté lorsqu'on comprend que l'Amour divin fait s'accomplir tout désir juste. La Bible nous montre clairement que la véritable satisfaction vient de Dieu, lorsqu'elle déclare: « Tu ouvres ta main, et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie. » Ps. 145:16.

Non, ce n'est pas le fait de boire, mais celui d'exprimer la joie spirituelle, qui nous permet de trouver et de garder des amitiés durables. Chacun peut découvrir que la joie spirituelle et le courage moral sont en permanence à sa portée.

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