Ceux qui ont « la bosse des math » adorent résoudre les problèmes — et plus c'est compliqué, mieux ça vaut. Ils s'y attaquent avec délectation et enthousiasme, et s'y donnent tout entiers.
Les Scientistes Chrétiens aiment-ils eux aussi résoudre les problèmes de la vie ? Montrons-nous de l'empressement à faire face aux situations difficiles ? Nos efforts pour manifester la santé, l'harmonie et l'ordre en utilisant la Science Chrétienne, sont-ils caractérisés par la joie, le bonheur et l'empressement ?
En toute franchise, je dois avouer qu'autrefois je rechignais intérieurement lorsque des problèmes se présentaient, et je reculais devant ce qu'affirme Mrs. Eddy dans Science et Santé, le livre d'étude de la Science Chrétienne: « Les épreuves font voir la sollicitude de Dieu. » Science et Santé, p. 66. N'étaitil pas possible d'éprouver la sollicitude de Dieu sans épreuves ? Personne ne désire passer par des épreuves, alors pourquoi faut-il les subir ?
Cependant, le mathématicien pourrait-il maîtriser son art s'il n'avait pas de problèmes à résoudre ? Ceux-ci apportent à l'étudiant la preuve qu'il en a compris correctement les règles et leur application. Aimons-nous suffisamment la Science Chrétienne pour la mettre en pratique avec ferveur ? Oui, bien sûr ! Je finis par moins me plaindre devant les difficultés, et même à leur faire face avec une certaine joie.
Les promesses contenues dans la Bible concernant la sollicitude de Dieu, Sa toute présence et Sa toute-puissance peuvent être éprouvées dans notre existence si nous mettons en pratique les règles de la guérison données dans notre livre d'étude. La loi de Dieu, du Principe divin qui assura le succès de Christ Jésus dans son œuvre de guérison, c'est là tout ce dont nous avons besoin. Il nous faut véritablement mettre en pratique ce que nous possédons.
Une nuit, peu de temps après m'être mise à faire face aux épreuves avec moins de récriminations et plus d'enthousiasme, notre fils eut un accès de fièvre accompagné de délire. Au lieu de me sentir accablée, je me mis au travail, priant de manière scientifique. Il me vint à l'esprit cette phrase de Non et Oui, un court ouvrage de Mrs. Eddy: « La loi de Dieu tient en trois mots: “Je suis Tout”; et cette loi parfaite est toujours présente pour réprouver toute prétention d'une autre loi. » Non et Oui, p. 30. Or je savais bien que Dieu est bon, et il me fallait donc accepter que le bien, étant tout, nie la présence du mal. Je vis que la totalité de Dieu constituait la loi qui s'appliquait à ce cas, nous gouvernant tous deux, l'enfant et moi. Il m'apparut alors clairement qu'en raison de la totalité de Dieu, il n'existait aucune loi pour soutenir la maladie, la peur, l'infection ou la fièvre. L'enfant et moi existions en tant qu'expressions parfaites de Dieu, dont la perfection et la bonté excluent tout ce qui n'est pas à Son image. Il ne pouvait rien exister en dehors de Sa totalité infiniment bonne. La prière chrétiennement scientifique donnait en ce moment même la preuve que la discordance qui paraissait réelle au sens matériel était irréelle.
Cette façon de raisonner me remplit de joie. La paix descendit sur moi et sur notre foyer. L'enfant s'endormit naturellement, pour s'éveiller le lendemain matin, en parfaite santé.
D'où viennent les difficultés ? Dieu nous les envoie-t-Il pour nous éprouver ? Certainement pas, même si c'est ce que beaucoup de gens ont cru jusqu'à maintenant. En réalité, des conceptions aussi fausses de Dieu favorisent la discordance. Les épreuves ne sont que le signe de la présence de l'erreur dans la conscience humaine, erreur qu'il faut déceler, nier, rejeter et remplacer par la vérité de l'être. Parfois cette erreur est la crainte — notre propre crainte ou celle de quelqu'un d'autre. Aussi nous faut-il apprendre que Dieu est Amour, et qu'il n'y a donc rien de réel à craindre.
Il arrive que des épreuves surviennent parce que nous avons enfreint une loi morale. Dans ce cas, il nous faut, en nous appuyant sur une meilleure connaissance de l'innocence de l'homme et de l'amour de Dieu, redresser notre conduite et obéir à Dieu et à Ses commandements.
Dieu n'envoie pas d'épreuves, mais si surgissent des moments difficiles, nous nous rapprochons vraiment de Dieu et commençons à comprendre davantage Sa nature impeccable. Nous rapprocher davantage de Dieu ! N'est-ce pas infiniment précieux ?
Ce que nous désirons, n'est-ce pas ressembler davantage à Dieu, être meilleurs, plus utiles, plus efficaces ? C'est en résolvant les problèmes de la vie par la Science Chrétienne que nous atteindrons ce but. La conscience de Dieu (Vérité, Vie et Amour) qui nous vient parce qu'il nous faut surmonter des épreuves, c'est, sans aucun doute, une preuve de la sollicitude de Dieu.
Nous apprenons plus vite les leçons de la vie en exerçant une vigilance quotidienne et en nous efforçant par la prière d'exprimer la joie, la pureté, l'intelligence, le désintéressement. Cela rend notre chemin plus aisé et plus harmonieux. Et c'est la voie de la Science Chrétienne. Mrs. Eddy écrit: « Rappelez-vous que le genre humain doit être convaincu tôt ou tard, soit par la souffrance soit par la Science, de l'erreur qui doit être surmontée. » Science et Santé, p. 240. Nous serions libérés de la souffrance si nous nous empressions de mettre la Science en pratique chaque jour avec joie et enthousiasme, en nous en prenant aux erreurs de la pensée pour les détruire et en cédant à la loi divine de l'être scientifique. Les erreurs spécifiques doivent être remplacées par les vérités spécifiques que révèle la Science Chrétienne.
L'entendement mortel — cette prétendue conscience qui se fait passer pour notre propre pensée — est le coupable, c'est lui qui engendre les problèmes, en souffre, s'en plaint, et est paresseux de nature. Bien peu d'entre nous verraient grandir leur compréhension de la Science Chrétienne si les épreuves n'étaient pas là pour nous éperonner. L'entendement mortel nous trompe toujours. Si nous ne décelons pas une certaine tendance à relâcher l'indispensable vigilance, nous pourrions nous trouver endormis sur le plan mental. Nous nous éveillons pour nous rendre compte que nous avons sans conteste du pain sur la planche !
L'entendement mortel nous suggère parfois qu'il est vertueux de souffrir. Il nous arrive de nous complaire dans les problèmes, d'aller jusqu'à en être fiers. Cela est aussi mauvais mentalement que la paresse ou le ressentiment. Penser qu'il puisse exister quelque vertu dans la souffrance en tant que telle est soit de la pure vanité soit de la fausse théologie.
Nous avons l'exemple de Christ Jésus, notre Maître, à qui échut la responsabilité de faire de sa vie le moyen d'indiquer à tous le chemin qui mène au Christ. Il dit cependant: « Mon joug est doux, et mon fardeau léger. » Matth. 11:30. On se demande comment il pouvait dire cela alors qu'il lui fallait encore supporter tant d'épreuves ! Mrs. Eddy aussi dut passer par de rudes épreuves, et elle put dire en parlant d'elle-même: « Aujourd'hui, tout en s'estimant heureuse d'avoir fait quelques progrès, elle est toujours le disciple docile attendant à la porte céleste l'Entendement du Christ. » Science et Santé, p. ix. Il n'est pas question ici d'un martyre à supporter !
Chacun de nous a son rôle à jouer dans la venue du royaume des cieux sur la terre. Dans notre existence, les problèmes se présentent bel et bien. Cependant l'identité spirituelle et réelle de chacun de nous est en bonne santé, joyeuse et harmonieuse; et ces faits peuvent se démontrer dans ce que nous vivons humainement. Mrs. Eddy écrit: « La Science révèle la possibilité d'accomplir tout bien et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait... » Ibid., p. 260.
Pouvons-nous envisager quelque chose de plus passionnant que de démontrer dans notre vie l'efficacité de cette Science que nous aimons ?