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La force de l'humilité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1983


L'humilité n'est pas synonyme de plate soumission. La véritable portée de cette qualité, l'autorité et le pouvoir de guérison qui l'accompagnent, sont mis en lumière par la vie de Christ Jésus. Nous pouvons apprendre de lui combien c'est là un élément vital pour la croissance spirituelle et la pratique de la guérison chrétienne.

Il n'est pas jusqu'aux circonstances même de la naissance de Jésus qui ne fassent ressortir combien d'humbles commencements peuvent être importants. Les prophètes hébreux avaient pendant des siècles attendu un Messie — un roi dont la venue allait établir le règne de Dieu. Or, si la splendeur de la royauté était absente de l'étable où naquit le petit enfant de Bethléhem, sa naissance n'en a pas moins marqué le début d'une carrière dont l'influence a été la plus importante qui soit.

L'anonymat qui avait entouré la naissance de Jésus l'a protégé des intentions meurtrières du roi Hérode. Ce roi jaloux aurait certainement su découvrir un prétendant au titre de Messie qui se serait présenté avec les attributs royaux du pouvoir, et il l'aurait fait tuer. De même, nos aspirations spirituelles naissantes, par exemple l'aspiration à entrer dans la pratique de la Science Chrétienne, doivent être protégées contre l'hostilité de la mentalité matérielle.

Le Psalmiste écrit: « Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie. » Ps. 25:9. L'humilité de Joseph le rendit réceptif aux directives divines qui l'incitèrent à emmener l'enfant et sa mère en Égypte. Voir Matth. 2:13–15. En chérissant avec sincérité notre désir de pratiquer la guérison chrétienne, nous aussi nous serons conduits par la sagesse à faire les pas appropriés pour atteindre notre but.

Tout au long de la carrière de Jésus, ceux qui étaient réceptifs à la Vérité et à l'Amour divins ont accueilli ses enseignements avec joie et gratitude. D'autres, aveuglés par la bigoterie ou par l'attachement à la lettre, rejetèrent son message de régénération et de salut. A chaque époque, la pensée qui prend pour base la matière résiste à la guérison-Christ. Mais celui qui se sent divinement préparé et appelé à se consacrer à la pratique de la Science Chrétienne peut aller avec confiance de l'avant, armé de l'autorité qui vient de l'humilité.

Cette autorité découle de la compréhension que seul Dieu, l'Entendement divin, guérit. Notre remarquable Modèle disait: « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Jean 5:19. Les Écritures rapportent que la réaction de ceux qui avaient été guéris par Jésus, et d'autres qui avaient été les témoins de ces merveilleuses guérisons, était souvent de glorifier Dieu. Les œuvres de Jésus rendaient gloire à son Principe divin, l'Amour, et non à une personnalité humaine. Nous qui sommes les disciples du Christ aujourd'hui, efforçons-nous d'atteindre à la pure réflexion de l'Amour divin, qui permet à chaque patient de repartir en louant Dieu pour sa guérison.

Le Maître a prouvé que l'humilité est pouvoir, qu'elle est force et non faiblesse, courage et non lâcheté. Les réprimandes qu'il a adressées aux pharisiens pour leur hypocrisie, aux changeurs de monnaie installés dans le temple, parfois même à ses propres disciples, étaient de puissantes dénonciations du mal. Mais les paroles qu'il employait étaient empreintes de cette autorité que confère l'humilité authentique. Mary Baker Eddy écrit: « Dans la vie de notre Seigneur, l'humilité était aussi manifeste que la puissance. » Écrits divers, p. 83.

Autorité est synonyme de pouvoir, d'aptitude à faire respecter la loi. Lorsque nous sommes pleinement conscients du fait que Dieu, le bien, est le seul pouvoir qui existe, et que l'homme est Son expression, nous sommes à même de dominer les fausses lois de la matière et de la maladie et il nous est révélé que Dieu est l'unique Ego, l'unique Entendement, le véritable Législateur.

Notre aptitude à refuser de réagir à l'erreur est une preuve de notre humilité. Jésus a été tourné en dérision, trahi, persécuté et accusé sans motif; pourtant, jamais il ne s'est abandonné à la colère ou n'a essayé de se justifier pour se sortir d'affaire. Sa mission était de prouver que le pouvoir appartient à la pure pensée-Christ qui, au lieu de réagir à l'erreur, la chasse définitivement. Qu'est-ce donc qui nous pousse à réagir ? C'est peut-être le sentiment d'être menacé, ou incompris, ou bien l'idée que l'on a profité de nous. S'il en est ainsi, ne serait-ce pas parce que nous croyons que le mal est réel et qu'il a du pouvoir sur nous ? Le Maître a pu refuser cette tentation parce qu'il était si pleinement conscient de son unité avec Dieu, et de l'approbation divine de son Père. Il savait que le mal est un mensonge dénué de toute puissance. Parlant de l'exemple laissé par Christ Jésus, Mary Baker Eddy, notre Leader, écrit: « L'humble puissance, la patience sublime, les œuvres merveilleuses, et le fait qu'il n'a point ouvert la bouche pour se défendre contre les faux témoins, expriment la vie qui participe de la nature divine. » Message to The Mother Church for 1902, p. 16.

Refuser de réagir à l'égard de l'erreur, cela ne signifie pas que nous nous y soumettions, mais cela nous donne plutôt la domination sur le mal. Quand l'un de ses disciples coupa, dans un accès de colère, l'oreille d'un serviteur se trouvant parmi ceux qui étaient venus pour arrêter Jésus, le Maître réprimanda le disciple. Ensuite il guérit cet homme. Voir Luc 22:50, 51. Si le Maître avait eu une quelconque réaction devant l'hostilité dont il était l'objet, il aurait perdu le sens de son unité avec l'Amour et l'autorité dont elle l'investissait pour guérir.

« Le Scientiste Chrétien ne nourrit aucun ressentiment; il sait que cela lui nuirait plus que toute la malignité de ses ennemis », écrit Mary Baker Eddy, qui ajoute, dans le même paragraphe: « L'humilité est l'armure du chrétien, sa cuirasse et son bouclier. » Message for 1902, p. 19. Le ressentiment est souvent une réaction née de la critique. Mais dans un esprit rempli d'humilité, il ne se trouve rien qui puisse fournir des armes à l'erreur, ou être meurtri par l'erreur. Jésus a prouvé que devant la cuirasse de l'humilité, la malice est hors d'état de nuire.

Comment faire pour atteindre à la spiritualité qui ne se laisse pas toucher par l'erreur ? Il faut prier pour prendre conscience de notre véritable identité d'enfant de Dieu, qui reflète de façon ininterrompue la nature divine. Une telle prière nous fait changer notre vision erronée de l'homme comme étant un mortel qui réagit et la remplace par la réalité, celle d'un moi à l'image du Christ, qui reflète seulement le bien. Notre aspiration à avoir cet Entendement qui était en Christ Jésus, à aimer comme Jésus a aimé, nous permettra de rester humbles et nous donnera pouvoir sur l'erreur.

La vie de Jésus prouve que le chrétien qui opère des guérisons n'est jamais quelqu'un d'opiniâtre ou d'arrogant. Il exprime des convictions spirituelles profondes, mais pas des opinions humaines catégoriques. Il ne répond ni par la crainte ni par la condamnation, aux croyances de maladie et de péché, mais y répond par une compassion digne de celle du Christ. La vérité qu'il exprime a un ton d'autorité spirituelle. Il n'éprouve nul sentiment d'orgueil mais donne plutôt à Dieu toute la gloire.

Comment une telle façon de procéder peut-elle hâter le rétablissement d'un malade ? La guérison intervient plus rapidement lorsque praticien et patient cultivent l'un et l'autre l'humilité. Le besoin de se justifier et l'amour-propre cèdent à l'action corrective de la Vérité, lorsque le cœur n'est pas endurci. L'humilité purifie la pensée de tout égoïsme, de l'envie, du ressentiment; elle triomphe de la crainte parce qu'elle reconnaît que Dieu est la seule substance et le seul législateur, qu'Il est la Vie même. La puissance de l'humilité entretient cette habitude de s'en remettre en toute chose à Dieu qui guérit.

Ceux qui sont tout nouveaux dans la pratique de la Science Chrétienne, comme ceux qui ont déjà une longue expérience, peuvent trouver un modèle de pensée et d'action dans ces paroles de Paul: « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité. » Éph. 4:1, 2. Si nous fondons notre travail sur le Principe divin, l'Amour, notre façon de vivre sera à la hauteur de la norme adoptée par Paul et nous guérirons avec l'autorité que confère l'humilité.

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