La prière peut guérir la discrimination fondée sur l’âge, le sexe, la race, la nationalité ou tout autre facteur. Ceci est vrai par exemple dans le cas de cette femme qui désirait ardemment appartenir à une organisation locale mais qui ne le pouvait pas, car aucune autre personne de sa race n’y avait jamais été admise. Lorsque cette association tenait des réunions publiques, on la priait de ne pas entrer par la porte principale et de s’asseoir dans un endroit réservé spécialement aux gens de sa race. Cette femme étudiait la Science Chrétienne et elle savait qu’il lui fallait mieux comprendre la suprématie du pouvoir libérateur de l’Amour divin.
Nombreux, à notre époque, sont ceux qui ont à affronter pareils problèmes. Peut-être, en raison de notre âge, faisons-nous l’objet d’une discrimination et ne trouvons-nous pas de travail. Ou bien, parce que nous sommes d’une autre nationalité, nous trouvons-nous exclus de telle ou telle soirée. En fait, il se peut que nous soyons à la fois la victime et l’initiateur de la discrimination. Tantôt il se peut que nous soyons exclus d’une réunion en raison de notre sexe et tantôt nous nous rendons compte que nous évitons quelqu’un en raison de sa religion.
Que pouvons-nous faire ? Grâce à la prière, nous pouvons chasser de la pensée l’image fausse que nous nous faisons de l’homme en tant que mortel et la remplacer par la vérité que l’homme est l’enfant de Dieu.
Nous pouvons être sincèrement inquiets à propos des activités de certaines organisations ayant pour objectif déclaré de répandre la haine et de provoquer la violence contre telle race ou telle nationalité. En nous appuyant avec confiance sur la totalité de l’Amour divin, nous pouvons discerner et démontrer l’impuissance de la haine humaine agressive et malveillante.
Afin de promouvoir notre liberté et celle de l’humanité, il est important de développer le discernement spirituel qui nous permettra de déceler les préjugés, quelle que soit la subtilité avec laquelle ils se cachent dans la pensée. Grâce à la prière, nous pouvons empêcher la discrimination de devenir une entrave à notre liberté ou un élément de discorde dans nos relations. Ainsi, nous glorifions Dieu, l’Esprit, nous engendrons la paix parmi les hommes et, en fin de compte, parmi les nations.
La guérison par la Science Chrétienne s’appuie sur la vérité que l’homme est incorporel et parfait; les préjugés se fondent sur la croyance opposée que l’homme est mortel et imparfait. Pour obtenir la guérison, il est essentiel d’accepter la nature véritable de l’homme en tant que reflet de Dieu. Si nous avons pour but de démontrer dans notre vie la vérité d’un Dieu parfait et d’un homme parfait, nous ne pouvons en même temps considérer notre semblable comme un mortel et le traiter avec mépris et sans aucun respect. Si tel était le cas, nos pensées se trouveraient en conflit avec nos prières, et notre capacité de raisonner correctement à partir d’une base spirituelle serait amoindrie. La guérison pourrait alors être différée. Le magnétisme animal, terme employé en Science Chrétienne pour décrire la nature destructrice de l’entendement mortel, voudrait se servir des préjugés et de la discrimination pour diviser les hommes. Un des arguments principaux du magnétisme animal est que l’homme est mortel. L’erreur prend cette base pour décrire un monde fait de mortels d’âges et de sexes différents, de religions, de nationalités et de races différentes. L’erreur poursuivrait en insinuant que ces mortels offrent des niveaux différents en matière de capacités physiques et mentales, qu’ils sont plus ou moins acceptables dans la société. Tout préjugé se fonde sur la croyance essentielle que l’homme est matériel; mais Dieu est Esprit; Il ne crée pas un homme mortel nanti d’une identité ou d’une capacité matérielle ou faillible. Le magnétisme animal et ses prétentions à la division sont chassés grâce à la prière scientifique et à un mode de vie chrétien qui établit l’impuissance du mal et la totalité de Dieu, l’Amour.
Comment notre prière peut-elle éliminer les préjugés et la discrimination, qu’ils soient dirigés contre nous-même ou les autres ?
Nous pouvons considérer les préjugés comme une fausse prétention du magnétisme animal et les rejeter radicalement. Le mal n’est ni pouvoir, ni présence, ni intelligence. Le mal est une erreur ou illusion, incapable de produire ou de perpétuer de fausses croyances au sujet de l’homme. Nous vivons cette prière en refusant de nous laisser influencer par la haine ou les préjugés.
Le christianisme fournit une base profondément spirituelle qui permet d’éliminer les préjugés. Les Écritures font ressortir la nature de Dieu en tant qu’Esprit et Amour. La paternité de Dieu et la véritable fraternité des hommes constituent des faits scientifiques irréfutables. L’auteur inspiré de Malachie dit: « N’avons-nous pas tous un seul père ? N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? » Mal. 2:10. Cette fraternité est le fait qui élimine la discrimination. Christ Jésus enseigna la valeur individuelle et la fraternité spirituelle des hommes. L’apôtre Paul réitéra les enseignements de Jésus: « Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. » Rom. 10:12.
Les écrits de Mrs. Eddy font ressortir la totalité de l’Amour divin en tant que base de l’identité et de la fraternité de l’homme. Notre Leader écrit dans Science et Santé: « L’identité est le reflet de l’Esprit, le reflet sous des formes multiples et variées du Principe vivant, l’Amour. » Science et Santé, p. 477. Cette identité spirituelle de l’homme, ainsi que la paternité parfaite de Dieu, nous guérissent des préjugés.
En réalité, l’homme ne peut être conscient que de l’amour, de l’amour de Dieu envers l’homme et de l’unité de l’homme avec Dieu. L’amour et l’unité constituent des faits scientifiques que ne peut écarter l’image mortelle erronée produite par les circonstances matérielles, les préjugés ou la haine.
L’homme, le reflet de l’Entendement divin, n’est jamais méprisable ou indigne d’être aimé. Dans l’univers de Dieu, il n’existe pas de discrimination. L’homme n’est jamais sujet à la haine ou à la limitation. Rien ne peut empêcher l’homme de voir, en tant qu’enfant de Dieu, sa propre identité spirituelle, sa valeur et sa liberté sans limites. L’homme n’est jamais limité par les circonstances ou par ce qu’un prétendu entendement mortel pense à son sujet. Nul élément de mortalité ne peut le priver de la place unique qu’il occupe dans l’univers de Dieu. Nul ne peut priver quelqu’un d’autre de ce que Dieu lui donne. En tant qu’idée de Dieu, l’homme exprime toujours l’amour; la compréhension de ce fait rend nos relations plus harmonieuses. Ces mêmes vérités, appliquées aux maux physiques, les guérissent.
A mesure que nous comprenons que Dieu, l’Amour, est Tout-entout, que l’homme est spirituel et que nous nous en tenons fermement à ce fait, la haine est subjuguée. Mrs. Eddy écrit: « La haine humaine n’a ni mandat légitime ni royaume. L’Amour est intronisé. » Ibid., p. 454. La spiritualisation de la pensée produit en chacun un plus grand amour et une plus grande fraternité. Ce changement permet de prouver que la haine n’a ni pouvoir ni mandat, bien qu’elle paraisse opérer sous une forme organisée. La femme mentionnée au début de cet article pria ainsi en étudiant la Bible et Science et Santé. Enfant, on lui avait appris à haïr les gens de la race qui maintenant semblaient user de discrimination à son égard. L’étude de la Science Chrétienne lui apprit à regarder au-delà du masque de la matière. Elle se mit à voir plus clairement l’identité incorporelle de l’homme en tant qu’enfant de Dieu et à aimer cet homme véritable.
Petit à petit, elle se rendit compte qu’elle pouvait assister aux réunions de cette organisation et y exprimer l’amour de Dieu envers tous, y compris ceux qui ne voulaient pas l’accepter. Elle avait perçu la réalité et la puissance de cet énoncé de Science et Santé: « L’Amour est le libérateur. » Ibid., p. 225. Elle accepta de pouvoir exprimer l’amour et de mettre sa confiance en Dieu, l’Amour. Tout en acquérant une conviction plus ferme de la nature éternelle — semblable au Christ — de l’homme, elle apprit le néant de la haine et du racisme. Elle n’essaya pas d’influencer qui que ce soit ou de déterminer ce qui arriverait, mais elle sut que l’Amour divin gouvernait toutes choses. Elle commença à assister aux réunions publiques avec un seul but: exprimer de l’amour envers son prochain en sachant que l’Amour bénit toujours.
Un jour, alors qu’un huissier la dirigeait vers les places réservées à ceux de sa race, elle put lui dire: « Merci ! » le cœur rempli d’un amour sincère. Quelque temps après, certaines personnes qui n’y étaient pas obligées vinrent s’asseoir à ses côtés. Finalement, on supprima la section réservée. Quelques années plus tard, cette femme devint membre à part entière de l’organisation en question. Elle avait prouvé que l’amour et la spiritualisation de la pensée apportent la liberté. Chacun peut en faire autant, quels que puissent être les préjugés et la discrimination auxquels on a affaire.
