Quand commence-t-on à mettre en pratique la méthode spirituelle de la Science Chrétienne qui harmonise et guérit ? Quand un musicien commence-t-il à s'exercer à jouer de son instrument ? N'est-ce pas lorsqu'il a appris les premières notions techniques musicales qu'il peut mettre en pratique ? Dès qu'une personne a pris connaissance d'un fait spirituel, elle peut commencer à le mettre en pratique pour triompher de quelque discordance dans sa pensée, son caractère ou son existence.
Une personne de ma connaissance a, tout au début de son étude de la Science Chrétienne, commencé à se servir des faits spirituels que cette étude lui apportait. Elle avait une excroissance au bout d'un doigt. Dans le passé, cette grosseur avait été enlevée par la chirurgie, mais elle avait reparu. Cette dame lut dans les périodiques de la Science Chrétienne des témoignages attestant que d'autres personnes avaient été guéries de problèmes de ce genre et elle acquit la certitude qu'elle aussi pourrait être guérie. Elle commença à mettre en application certains des faits spirituels qu'elle était en train d'apprendre. La douleur qui accompagnait l'excroissance cessa, mais l'excroissance était toujours bien visible.
Cette personne lut un jour le témoignage d'une dame qui avait été guérie d'une tumeur en analysant la pensée qui était à la base de cette tumeur. Elle réfléchit à cela et se rendit compte que la pensée qui était à la base de l'excroissance qu'elle avait à l'extrémité du doigt était tout simplement la croyance erronée que la matière était réellement substantielle, qu'elle pouvait croître et qu'effectivement elle croissait. Sans s'en rendre compte, cette personne avait suivi une règle très importante, à savoir, considérer que les choses sont des pensées.
La pensée lui vint immédiatement de rejeter le concept de croissance matérielle et de prendre conscience qu'elle-même croissait spirituellement. Elle savait que, bien qu'elle n'eût étudié que depuis très peu de temps, la connaissance de Dieu et de son propre moi véritable qu'elle avait acquise dépassait infiniment tout ce qu'elle avait connu auparavant. Ces pensées s'accompagnèrent d'une grande paix et d'une grande joie.
A partir de ce moment, chaque fois que cette personne voyait l'excroissance, elle déclarait qu'elle-même croissait spirituellement. Des semaines durant, l'excroissance diminua de volume, puis elle s'arrêta de diminuer. A ce moment, un fait spirituel merveilleux s'affirma dans la pensée de cette dame: elle n'avait, en fait, jamais eu à se débarrasser d'une excroissance matérielle. Elle avait toujours été une idée spirituelle de Dieu, l'Entendement divin, une expression parfaite de l'Esprit. Et, à nouveau, le merveilleux sentiment de paix et de joie revint. Une autre règle importante avait été suivie: remplacer mentalement le témoignage du sens matériel par les concepts réels et divins.
En peu de jours, l'excroissance avait disparu sans laisser aucune trace et elle n'est jamais revenue. Pour cette dame, cela a été la première preuve qu'elle avait acquis, grâce à son étude, une compréhension suffisante pour être capable d'accomplir une guérison, quelque insignifiante qu'elle puisse paraître.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « Il faut mettre en lumière le grand fait spirituel que l'homme est, non pas sera, parfait et immortel. » Science et Santé, p. 428. Il n'est pas nécessaire d'attendre que nous ayons compris profondément et complètement cette vérité avant de commencer à la mettre en pratique. Il nous suffit d'utiliser ce que nous connaissons.
Peu de temps après la guérison qui vient d'être relatée, cette dame reçut la visite pendant quelque temps d'un jeune neveu. Celui-ci eut un jour un gros orgelet très douloureux. Cette amie parla de Dieu au jeune garçon et lui dit comment Dieu pouvait le guérir. Il lui demanda de l'aider et elle fut heureuse de mettre en pratique les faits spirituels qu'elle connaissait. C'est avec joie que dans la matinée, il lui montra que l'orgelet avait disparu. C'était là une preuve simple qu'elle était capable de s'attacher à la même vérité pour guérir une autre personne.
La Science Chrétienne fonde ses enseignements sur le fait spirituel d'un unique Entendement universel, d'une unique force créatrice entièrement bonne et intelligente. Cet Entendement omnipotent crée l'unique univers spirituel, l'émanation de l'Entendement, et le gouverne dans l'harmonie parfaite. L'Entendement infini exclut la matière en tant que substance ou réalité. Parce que l'Entendement, l'Esprit, est Tout, la matière n'est rien qu'une apparition hypnotique, une illusion du sens matériel. La maladie et toutes les autres discordances de l'existence humaine sont des manifestations d'un entendement hypothétique, sans existence réelle.
Mrs. Eddy donne sept termes, ou noms, pour définir Dieu, pour illustrer l'intégralité, la plénitude et la perfection de la Divinité. Ces synonymes sont Esprit, Ame, Entendement, Principe, Vie, Vérité, Amour. Ces termes sont soit clairement exprimés, soit suggérés dans la Bible. Puisqu'ils constituent la base des enseignements de la Science Chrétienne, il est indispensable de les comprendre clairement pour mettre la Science Chrétienne en pratique, car de la nature de Dieu, nous déduisons la nature de l'homme, l'image de Dieu. Chacun des noms désignant Dieu révèle un aspect unique de Sa nature, mais ils sont tous interchangeables, car ils révèlent un Dieu unique.
Étant donné que l'homme est le reflet, ou exacte ressemblance, de Dieu, il faut avoir une compréhension correcte de Dieu avant d'avoir une compréhension correcte de l'homme. Les faits spirituels, Dieu parfait et homme parfait, cause parfaite et effet parfait, constituent la base de toute pratique chrétiennement scientifique. Dans le Sermon sur la Montagne, Christ Jésus a énoncé maints faits spirituels, le plus grand d'entre eux étant probablement cette importante déclaration que la cause et l'effet sont spirituels: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48.
Au fur et à mesure que nous utilisons pratiquement les faits spirituels déjà acquis, notre compréhension s'accroît. Nous acquérons de plus en plus la conviction que Dieu est Tout et qu'il n'existe aucune force pouvant s'opposer au traitement efficace des conditions discordantes. La Vérité est irrésistible, irréversible, omnipotente. La Vérité est absolue, elle opère sans dévier. Nous n'avons pas à craindre de nous appuyer sur elle; il nous faut seulement la connaître. La Vérité opère en tant que loi dans la conscience humaine, annihilant tout ce qui lui est dissemblable, car elle ne déclare rien hormis Dieu.
Comment découvrir le fait spirituel relatif à un problème spécifique ? Science et Santé stipule: « Si vous tenez à connaître le fait spirituel, vous pourrez le découvrir en renversant la fable matérielle, que la fable soit pour ou contre, qu'elle soit d'accord avec vos idées préconçues ou qu'elle leur soit tout à fait contraire. » Science et Santé, p. 129.
Lorsqu'une personne maintient les faits spirituels constamment actifs dans sa pensée, il est inévitable que les autres le ressentent et, par conséquent, que des occasions de plus en plus nombreuses de mettre ces faits en pratique s'offrent à cette personne.
Peu de temps après que la dame dont il a déjà été question eut suivi le cours d'un professeur autorisé de Science Chrétienne, un ami qui habitait dans un État éloigné lui écrivit pour lui demander de l'aider à résoudre un problème. Il s'agissait de trouver un terrain convenable et d'y bâtir une maison, cela à une époque où, en raison des conditions économiques dues à la guerre, les matériaux de construction se faisaient rares. N'ayant pas l'habitude de prier pour les autres, cette dame pria afin d'être guidée.
La pensée lui vint de lire la lettre avec soin, de noter les erreurs qui y étaient énumérées et de renverser chaque fausse croyance à l'aide du fait spirituel qui convenait. Elle fit cela avec grande joie, car les faits spirituels affluaient dans sa conscience. Le problème fut résolu harmonieusement.
Peu de temps après cette première requête, un membre de l'église filiale dont cette personne était membre l'appela pour lui demander de l'aider à résoudre un problème très pénible. Une guérison magnifique s'ensuivit. La même semaine un autre membre de l'église la pria de l'aider métaphysiquement. C'est ainsi que débuta sa carrière dans la pratique, qui l'amena au bout de trois ans à devenir praticienne à temps complet inscrite dans The Christian Science Journal.
Au fur et à mesure que l'on apprend à discerner la nature impersonnelle du mal, sous quelque forme qu'il se présente, on peut séparer le mal de la personne en question et le réfuter au moyen des faits spirituels jusqu'à ce que le néant du mal soit démontré. Il n'est pas nécessaire d'avoir été praticien pendant des années pour être capable d'employer cette méthode avec efficacité.
Nous lisons dans Science et Santé: « Le fait spirituel, qui se répète dans l'action de l'homme et de tout l'univers, est harmonieux, et il est l'idéal de la Vérité. Les faits spirituels ne sont pas invertis; la discordance opposée, qui ne ressemble en rien à la spiritualité, n'est pas réelle. La seule manifestation de cette inversion provient de l'erreur hypothétique, qui ne fournit aucune preuve de Dieu, Esprit, ni de la création spirituelle. » Ibid., p. 207.
Dans la mesure où les nouveaux étudiants de la Science emploient de façon plus conséquente les faits spirituels pour renverser les fables matérielles dans tous les aspects de leur existence quotidienne, ils voient croître leur capacité de se guérir eux-mêmes et de guérir leurs semblables. De cette façon ils aident à hâter la venue du jour où chaque homme sera son propre médecin et où la guérison spirituelle sera l'unique méthode recherchée et pratiquée sur terre.