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Devant le Seigneur, maintenant est comme l'éternité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1981


La déclaration de Pierre: « Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans » II Pierre 3:8. aurait tout aussi bien pu s'énoncer ainsi: « ... une heure est comme un million d'années », « ... une seconde est comme un trillion d'années » ou même « ... maintenant est comme l'éternité ». Devant le Seigneur, maintenant est comme l'éternité ! Dans chacun de ces cas, est-ce que cela ne revient pas à dire qu'il n'y a pas de temps, puisque le temps n'existe pas dans le présent, et que l'éternité existe maintenant ?

Le Psaume quatre-vingt-dix sape le concept de temps d'une manière encore plus radicale: « Mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus, et comme une veille de la nuit. » Ps. 90:4.

On pense en général à l'éternité comme à « toujours », ce qui est une assez bonne tentative pour exprimer la notion d'éternité sous une autre forme, à condition que cela ne représente pas l'accumulation d'un nombre infini d'années, parce que l'éternité ne comprend pas la durée. Le « maintenant éternel » est dénué de l'idée de temps. Tout ce qui se passe réellement se produit dans le « maintenant » de Dieu.

Christ Jésus contribua à ébranler la croyance mondiale au temps, chaque fois qu'instantanément il guérit les malades, nourrit les foules, ressuscita les morts. Il prouva que le temps et la matière ne sont pas des facteurs intervenant dans la disparition instantanée des restrictions mortelles, à l'inverse de la prise de conscience spirituelle qui, elle, en est un.

Quelle preuve a-t-on de l'existence du temps ? Rien de plus que la suite d'événements matériels que les sens dépeignent faussement: une personne naît, va en classe, trouve un emploi, se marie, a des enfants, etc. Que ces choses aient semblé se produire, et qu'elles se soient produites l'une après l'autre — qu'elles aient dû attendre leur tour pour arriver — est le seul fondement de la prétention mortelle appelée temps.

Toutefois, ces événements mortels ne sont pas possibles — et par conséquent les intervalles de temps entre eux non plus — ils ne peuvent l'être tant que le maintenant, dans lequel l'Esprit est la seule présence, est vrai. Car pour que les événements matériels soient réels, il faudrait que Dieu abandonne un peu de Son être.

Tout ce que Dieu est, tout l'Amour et la Vie et la Vérité qu'Il est, tout l'Esprit, l'Entendement, l'Ame et le Principe, se déroule maintenant même. La Vie n'a pas besoin d'attendre pendant que l'Amour se manifeste, l'Esprit et l'Ame n'ont pas besoin d'attendre leur tour pour se manifester après l'Entendement et le Principe. Dieu est omniaction; tout ce qu'Il est — et Il est Tout — est en action maintenant même.

Tout ce qui a commencement a aussi une fin. Et ce qui a commencement et fin n'est ni éternel ni infini — n'est pas réel, parce que ne provenant pas de Dieu, qui est éternel et infini et par conséquent réel. Dieu ne commence ni ne finit; et s'Il ne commence ni ne finit, il en va de même pour l'homme, Son reflet. « N'étant jamais né et ne mourant jamais, il est impossible à l'homme, gouverné par Dieu dans la Science éternelle, de déchoir de son état élevé » Science et Santé, p. 258., nous assure Mrs. Eddy. Un mortel qui commence et qui finit n'est donc pas l'homme que nous sommes réellement — l'homme que Dieu a fait. En réalité, commencer et finir sont des non-événements. Certains peuvent penser que leur naissance est la plus grande chose qui leur soit jamais arrivée, mais tel n'est pas le cas. Cela ne peut pas l'être, si le Dieu infini et éternel dans lequel rien ne commence ni ne finit — ce qui inclut l'homme — est tout ce qui est vrai.

Pouvons-nous détruire le temps — plus précisément la croyance au temps ? Les êtres humains apprennent à le faire, mais pas au moyen d'un raisonnement mortel, matériel. Le temps appartient à la mortalité, l'opposé de l'Esprit éternel, et nous ne pouvons guère nous attendre à ce que le sens mortel coopère à sa propre destruction. Les immortels, d'autre part, n'ont pas à détruire la croyance au temps parce que l'immortalité n'inclut pas cette croyance. Dans la mesure où les êtres humains rejettent avec intelligence leur croyance à la mortalité et reconnaissent l'omniprésence de l'Entendement qui les rend immortels, ils voient s'estomper la croyance au temps avec ses limitations.

Pourquoi nous préoccuper de futiles notions philosophiques telles que le temps, alors que la criminalité, la malhonnêteté, la faim, la maladie se dressent devant nous comme des dangers imminents pareils à des Goliaths ? Mais avons-nous raison de qualifier le temps de notion philosophique futile, alors que la croyance à cette notion étaye la croyance à tous ces Goliaths menaçants ? Le fait est que le sens erroné qui conçoit la matière et le temps est l'environnement mental dans lequel ces menaces ont leur origine et prospèrent. L'annihilation progressive de la croyance à la matière et au temps est la destruction de cet environnement mortel.

Nous pouvons détruire la croyance inhibante au temps et prouver notre domination sur celui-ci dans nos affaires quotidiennes. J'ai accepté une fois de faire devant mon unité de réserve le commentaire oral d'un livre, relatif à une bataille navale, mais j'avais dû donner la priorité à d'autres travaux et le jour où je devais présenter la causerie arriva sans que j'aie lu le livre. Toutefois j'avais lu, et même étudié la Bible et Science et Santé chaque jour en faisant la Leçon-Sermon d'après le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, et c'est à cette spiritualisation de la pensée que j'attribue mon absence d'inquiétude devant le fait qu'il me restait très peu de temps pour me préparer. Cet après-midi-là, avec moins de deux heures devant moi, je m'installai avec le livre, en digérai la teneur et fus en mesure de donner une présentation honorable, en répondant ensuite à des questions.

Lorsque Jésus sortit de la tombe, il prouva non seulement que la Vie n'est pas sujette à la mort, mais aussi que la matière et le temps sont caducs. « Ses trois jours de travail dans le sépulcre mirent le sceau de l'éternité sur le temps » Ibid., p. 44., écrit Mrs. Eddy. Ainsi le Maître transforma le temps en éternité.

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