J'étudie la Science Chrétienne depuis trente ans. Pendant la seconde guerre mondiale, grâce à la prière d'un praticien de la Science Chrétienne, il me fut accordé en de nombreuses occasions la protection la plus magnifique. C'est alors que je sus que j'avais trouvé la religion que ma femme et moi recherchions.
Ma femme accepta la Science peu après moi, et quelle merveilleuse bénédiction cela a été pour nous ! Nous avons eu un mariage très heureux et avons élevé une famille de trois, garçons après qu'un médecin nous eut dit que nous ne pourrions jamais avoir d'enfants. Le grand amour de Dieu a comblé tous nos besoins Nous sommes tous les deux profondément reconnaissants pour les enseignements de notre Maître, Christ Jésus, et pour la révélation de la Science Chrétienne que Dieu a faite à notre Leader, Mrs. Eddy.
L'an dernier, je suis revenu d'un voyage à travers le désert Gibson, puis du nord à l'extrémité du Grand Désert de Sable au centre de l'Australie occidentale. Le but de mon voyage était d'établir des bases avancées de combustible, de pétrole, d'eau et de nourriture pour un groupe de scientifiques qui devaient étudier la région environ six semaines plus tard.
Les plans prévoyaient qu'un chargement de plusieurs tonnes serait transporté par un véhicule spécial capable de les manœuvrer. Le seul véhicule disponible de ce type était vieux et peu sûr; son remplacement aurait dû avoir lieu deux ans plus tôt. Comme j'étais la seule personne qualifiée pour conduire et réparer le véhicule, on me demanda de faire le voyage. Sachant que certaines réparations exigeaient d'être faites dans les conditions d'un travail en atelier, je demandai un véhicule d'escorte.
La veille de mon départ, j'assistai à une conférence sur la Science Chrétienne. Après nous avoir invités à poser des questions sur la causerie, le conférencier illustra l'application des vérités dont il nous parlait. Une question concerna les ressources. Dans sa réponse, le conférencier fit une comparaison entre la métaphysique et les mathématiques, faisant ressortir que si nous multiplions une somme plusieurs fois par sept, nous ne pourrions cependant jamais manquer de chiffres sept. Il appliqua cette même règle aux qualités et attributs de Dieu par rapport à Son univers et à l'homme de Sa création. La veille de mon départ, cette simple analogie m'aida à acquérir une vue élevée des réserves abondantes de Dieu pour Sa création spirituelle.
Le second jour de notre voyage, alors que nous quittions la région habitée, nous avons subi une forte hausse de température et connu panne sur panne. Me souvenant des remarques du conférencier, je me rendis compte que, comme dans le cas des réserves de chiffres sept, je ne pouvais manquer de l'intelligence, de la sagesse et de l'ingéniosité dérivées de Dieu, en m'occupant des réparations du camion et des autres problèmes.
Plus les jours passaient, plus la température montait. Je ne sus jamais jusqu'où s'éleva la température, car notre thermomètre enregistrait seulement jusqu'à 49° C. Le septième jour, nous avons atteint le camp de base principal et déchargé la masse du matériel, puis nous avons laissé le vieux camion. Ayant embarqué le reste du chargement dans le véhicule léger, nous nous attaquâmes à la dernière centaine de kilomètres qui nous séparaient du camp le plus septentrional; nous l'avons atteint et avons achevé notre mission. Puis nous entreprîmes le voyage de retour.
L'information que l'on m'avait donnée quant aux pistes et aux distances progressives que l'on pouvait s'attendre à parcourir quotidiennement s'avéra totalement incorrecte. Ces pistes avaient été construites en 1963 afin de permettre aux autorités d'éloigner les nomades de la région pour le lancement de la fusée Blue Streak. Aucun travail d'entretien n'avait été exécuté depuis cette date et des tronçons de route s'étaient effondrés ou ensablés. Pendant la saison chaude, les orages sont courants et accompagnés de vents très violents et de coups de foudre qui mettent le feu à la végétation. Nous avons subi plusieurs de ces orages et un certain nombre d'incendies éclatèrent autour de nous. Chaque fois la pluie fut suffisante pour les éteindre.
J'étais plus inquiet au sujet de la pluie que de la foudre, et je priai pour savoir que le chemin du retour serait sans obstacle. Ces trombes d'eau déversent, dit-on, une dizaine de centimètres de pluie en quelques minutes à peine, inondant de grandes étendues en contrebas, tels les bassins argileux. L'amour de notre Père, je le savais, serait avec nous tout le long du chemin, et non pas seulement une partie du chemin. Les orages me rappelèrent les Israélites traversant la mer Rouge, car nous passâmes entre deux murailles d'eau séparées de deux à trois kilomètres. En atteignant le plus grand bassin argileux, les Mungilup Clay Pans, nous pûmes voir que la pluie avait effacé nos pistes antérieures. Cependant, le sol supporta notre poids comme s'il était archi-sec.
Finalement, nous avons atteint la grand-route. A ce moment-là, le véhicule d'escorte eut un pneu crevé, et nous découvrîmes qu'il avait aussi un essieu cassé. Nous n'avions aucun moyen de savoir depuis combien de temps la cassure s'était produite. L'équipe désirait rester sur le côté de la route pendant qu'on enverrait chercher de l'aide. Je refusai cette proposition, car je savais que Dieu nous avait accompagnés jusque-là et qu'Il nous permettrait de terminer le voyage. Après avoir remplacé la roue, nous avons conduit prudemment pendant mille kilomètres jusqu'à notre base. A notre arrivée, les experts décidèrent qu'il était trop dangereux de faire rouler le véhicule sur une quinzaine de kilomètres supplémentaires pour le mener à l'atelier. Il fut donc attaché à un camion-remorque et emmené. Inutile de dire que je remerciai Dieu humblement de nous avoir guidés et pour Son amour qui nous a soutenus pendant notre long et difficile voyage.
High Wycombe (Australie occidentale), Australie
