Imaginez que vous ayez été l'un des disciples proches de Jésus. Vous auriez appris à guérir. Réfléchissez à la signification profonde de ces mots: « Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies. Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. » Luc 9:1, 2. Recevoir la force et le pouvoir de guérir, quelle merveille !
De quelle façon cette autorité était-elle transmise ? Il n'y avait rien de mystique dans ce qu'accomplissait Jésus; aucune baguette magique ne passait sur les disciples. Il y avait deux facteurs importants — et leur importance vient de ce qu'ils mettent en évidence ce dont nous avons besoin pour guérir de nos jours.
D'abord, Jésus enseigna ses disciples. Il révéla quelque peu la nature de la réalité, la nature de Dieu et de la relation de l'homme à Dieu. Ensuite, les disciples durent reconnaître que Christ Jésus était vraiment le Sauveur de la prophétie. Il leur fallut être assez réceptifs pour admettre qu'il était celui que Dieu avait choisi pour révéler Dieu. Leur reconnaissance du fait que Jésus était revêtu de cette autorité divine les rendit capables de mettre ses explications en pratique et d'exercer ainsi le pouvoir de guérir.
De nos jours, de tels facteurs sont essentiels pour la guérison. La présence de Jésus et son enseignement durent s'avérer un réconfort profond pour ses disciples. Mais il promit un autre Consolateur, qui serait présent pour toujours. Il dit par la suite: « Le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jean 14:26. Le Consolateur est venu à notre époque. C'est l'Esprit-Saint, la Science divine.
La Science Chrétienne explique vraiment à fond les enseignements du Maître. Mais, comme les disciples immédiats de Jésus, il nous faut aussi posséder suffisamment de perspicacité spirituelle pour reconnaître la source de notre enseignement. Le Consolateur de la prophétie a été révélé. C'est de Dieu que Mary Baker Eddy reçut cette révélation de la Science divine. Celle-ci est avec nous aujourd'hui. Et si nous voulons recevoir le bienfait de son autorité, il nous faut une perception réelle de son origine divine.
Il nous est demandé beaucoup plus que de reconnaître par simple habitude, ou d'accepter de façon tacite, le fait que la Science Chrétienne guérit. Il nous faut ressentir tant soit peu la signification profonde de l'héritage du Consolateur, la prophétie de son avènement et son accomplissement à notre époque. Lorsque l'impact de cette vérité se fera sentir en nous, nous serons mieux à même d'exercer le pouvoir et l'autorité de guérir.
La Science nous enseigne la totalité de Dieu. Elle révèle à la conscience réceptive l'univers de l'Esprit — entièrement séparé de la mortalité. Elle nous montre que c'est le seul univers, que l'homme est l'expression de l'Esprit parfait, et que l'existence est intacte, permanente, divine.
Cela a beau s'écarter de façon radicale de ce que les sens corporels nous apprennent sur l'existence, Dieu révèle Sa vérité de l'être dans la Science divine aussi sûrement qu'Il la révéla à Christ Jésus. Accepter cette vérité et comprendre ce qu'elle implique nous rend capables de guérir les malades. Mrs. Eddy nous explique: « La Vie divine est complètement séparée de la croyance à une existence matérielle et du songe de cette existence; elle révèle la compréhension spirituelle et la conscience de la domination qu'a l'homme sur toute la terre. Cette compréhension chasse l'erreur et guérit les malades, et, si vous la possédez, vous pouvez parler “comme ayant autorité”. » Science et Santé, p.14.
Le pouvoir et l'autorité de guérir scientifiquement ne proviennent jamais de l'entendement humain. Ce n'est jamais le résultat de la volonté humaine, mais celui du renoncement à la croyance que l'homme possède une volonté personnelle limitée. L'homme n'a qu'un seul Entendement, et cet Entendement est Dieu. Telle est la nature de la réalité. Dieu est l'Entendement infini, et l'homme exprime éternellement l'intelligence, la sagesse et la compréhension qui appartiennent à l'unique Entendement divin. L'intelligence est la substance même de l'existence. L'homme est idée; il est le reflet de l'Entendement qui sait tout.
Pour les sens corporels, l'homme est, de toute évidence, une entité corporelle. Mais quand nous comprenons que l'Entendement divin est la base de toute existence et que l'homme est la représentation de cet Entendement, nous nous rendons compte que l'homme est spirituel, et alors la discordance se soumet à l'harmonie. Mrs. Eddy insiste sur le fait que « l'Entendement est maître des sens corporels et peut vaincre la maladie, le péché et la mort ». Puis elle nous encourage ainsi: « Exercez cette autorité que Dieu a donnée. Prenez possession de votre corps et dominez-en la sensation et l'action. Élevez-vous dans la force de l'Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. Dieu en a rendu l'homme capable, et rien ne saurait invalider les capacités et le pouvoir dont l'homme est divinement doué. » Ibid., p. 393.
C'est précisément ce que fit le Maître. Il exerça « cette autorité que Dieu a donnée ». Il la considéra comme un « pouvoir dont l'homme est divinement doué ». Dieu donna à Jésus l'autorité sur la maladie pour la guérir, sur le péché pour le détruire, et sur la mort pour la vaincre. Jésus enseigna à ses disciples, par la parole et l'exemple, la perfection de Dieu et de l'homme. Et, grâce à cet enseignement — en particulier après les grandes leçons de sa résurrection et de son ascension — ils purent, eux aussi, en maintes occasions, faire face au mal avec efficacité. Jésus nous assura que le Consolateur enseignerait toutes choses. Ce que nous apprenons de la Science divine nous donne maintenant, tout comme cela fut donné à ceux qui vivaient au temps de Jésus, la capacité d'affronter et de vaincre le mal.
Nous faisons cela, non pas grâce à un certain pouvoir personnel, mais grâce à l'autorité que Dieu a révélée dans la Science divine. « De même que le grand Exemplaire, le guérisseur devrait parler à la maladie comme quelqu'un ayant autorité sur elle, écrit Mrs. Eddy, laissant l'Ame dominer le faux témoignage des sens corporels et affirmer ses droits sur la mortalité et la maladie. » Ibid., p. 395.
Aujourd'hui, il est possible de détruire le mal sous quelque forme qu'il se présente. Lorsque nous lui faisons face, nous devrions le faire avec une conviction profonde de la raison pour laquelle nous possédons pouvoir et autorité sur lui. Il est quelque chose de plus important que les paroles que nous prononçons: c'est notre certitude que Dieu révèle Son pouvoir par la Science divine, donnant la capacité de guérir tout comme au temps où Christ Jésus enseignait à ses disciples à vaincre le mal.
La Science divine insiste sur la perfection actuelle de l'être. Elle nie l'évidence que la véritable existence est mortelle, pécheresse, passant par l'épreuve de la mort. La Science révèle la réalité, et avec le discernement de la réalité, nous sommes doués du pouvoir de guérir. Dieu nous donne cette autorité. Elle ne peut être refusée à ceux dont la pensée est assez spiritualisée pour en reconnaître la source.
