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Le traitement et l'action du Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1981


Toute aide vient de Dieu. L'homme bénéficie toujours de la tendre sollicitude de Dieu.

En général, plus nous prions pour nous-mêmes et aidons les autres, plus nous progressons spirituellement. A certains moments, cependant, nous avons tous besoin d'une aide spirituelle afin de surmonter de plus grands problèmes. Moïse lui-même, ce chef intrépide, eut besoin d'être soutenu à un moment décisif de la marche des Israélites vers leur libération de l'esclavage. Voir Ex. 17:11, 12. Patient et praticien ont tous deux besoin de voir le pouvoir de Dieu en action.

Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, décrit en ces termes ce besoin d'aide qui se manifeste à l'occasion: « Si ceux qui étudient la Science Chrétienne ne se guérissent pas eux-mêmes promptement, ils devraient sans tarder faire appel à un Scientiste Chrétien expérimenté pour lui demander de l'aide. S'ils ne sont pas disposés à le faire dans leur propre intérêt, ils n'ont qu'à savoir que l'erreur ne peut produire cette répugnance anormale. » Science et Santé, p. 420.

Le fait de dénoncer et de dénoncer les prétentions de l'erreur quant à une « répugnance anormale » est un pas en avant pour déterminer quand il faut demander un traitement en Science Chrétienne. Ces prétentions proviennent généralement de la crainte, du péché ou de l'ignorance. Nous craignons peut-être de demander de l'aide à un inconnu, de nous servir de méthodes autres que les moyens curatifs que le monde emploie ou de renoncer à la matière et de faire ainsi abstraction du corps. Nous craignons peut-être d'être condamnés si notre péché est dévoilé. Il arrive parfois que nous nous abstenions de demander de l'aide en raison de l'orgueil que nous entretenons quant à notre propre connaissance de la Science ou parce que nous pensons ne pas pouvoir payer les honoraires d'un praticien. La crainte et le péché dénotent une ignorance de Dieu et de Ses lois, des prétentions du mal et même de ce qu'est un praticien et de ce qu'il fait. Le fait d'être conscient de l'amour de Dieu peut effacer ces manifestations du mal.

Lorsqu'on a suffisamment d'humilité pour accepter de se débarrasser de la susceptibilité embarrassante, de l'ignorance, ou du péché, la crainte diminue instantanément. C'est le Christ, l'idée divine de Dieu, et non la personnalité humaine, qui nous libère. La Science du Christ est la seule méthode véritable qui guérit de façon permanente. Répudier la matière en se plaçant du point de vue de la totalité de la Science ne fait pas abstraction du corps mais le guérit, parce que cet abandon de la matière met en évidence la véritable nature de l'homme, qui est toujours parfaite et intacte.

La loi de Dieu, comprise, nous libère du mal et de la souffrance qu'il entraîne. Le traitement inclut sa propre substance et subsistance, rend la santé au corps, améliore les relations, donne un but à la vie et la productivité aux affaires.

Le travail du praticien consiste à établir la volonté de Dieu par la guérison, la rédemption, le salut. Il applique les lois de Dieu dans le but de séparer le mal d'avec les hommes. Cette vérité de l'être nous libère et nous permet de vivre en tant qu'enfants de Dieu. Lorsqu'on remplace la maladie par la santé, c'est comme si on nettoyait les vitres pour laisser entrer les rayons de lumière. Effacer le péché par la pureté, afin que la beauté réfléchie apparaisse dans toute sa gloire, c'est comme si on lavait une personne qui sort d'un un fossé.

Christ Jésus était le parfait praticien des lois de Dieu. Tous les praticiens de la Science du christianisme s'efforcent de le suivre, le prenant pour Maître et Guide. Il manifestait pouvoir et compassion en répondant aux besoins spirituels de ceux qui venaient à lui. Il ne condamnait pas les hommes et n'excusait pas le péché, mais il libérait ceux qui étaient asservis au péché et à la maladie. La pureté de sa nature détectait et détruisait le péché caché. Ses vigoureuses dénonciations de ceux qui accomplissaient le mal étaient faites à la lumière de l'impeccabilité de l'homme véritable. Mrs. Eddy explique: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » Ibid., p. 476.

Qu'est-ce qu'un traitement par la Science Chrétienne ? C'est la prière chrétienne, scientifique, conçue tout particulièrement pour aider celui qui demande de l'aide. Cette méthode spirituellement mentale de percevoir la réalité révèle la suprématie de dieu et la maîtrise que l'homme possède par réflexion. Reconnaître la loi divine de l'amour aligne la pensée sur la réalité, c'est l'influence chrétienne qui manifeste le ciel sur terre. Le traitement a pour effet la guérison et la rédemption. Mrs. Eddy écrit: « La Science métaphysique ou Science divine révèle le Principe et la méthode de la perfection, — comment acquérir un entendement qui soit en harmonie avec Dieu, en sympathie avec tout ce qui est bien, opposé à tout ce qui est mal, et un corps gouverné par cet entendement. » La guérison chrétienne, p. 14.

Lorsque nous percevons la réalité dans la Science divine, nous avons une norme parfaite avec laquelle détecter et effacer tout ce qui est dissemblable à Dieu. Ce procédé impersonnel ne consiste pas en ce qu'un entendement fait pour un autre entendement, mais en ce que Dieu, l'Entendement divin, fait pour tous grâce à la divinité du Christ, notre filialité à Dieu.

Le Christ est un facteur de guérison, doux et puissant, purifiant l'entendement et le corps des souffrances produites par les impuretés. La maladie et le péché proviennent d'une façon fausse de penser, mais celui qui souffre n'a pas produit les pensées fausses; ce sont celles-ci qui l'ont trompé. S'il entretient l'erreur mentalement, il en souffre. Il ne doit donc pas être condamné pour son erreur, mais il doit en être libéré. En général, la pitié de soi et la honte occupent à tel point les pensées des malades et des pécheurs que seul le Christ peut donner la vision de la réalité, intelligente et pleine d'amour, qui les libérera.

Le praticien décèle et corrige les erreurs grâce à la loi du Christ. Il reconnaît que le péché et la maladie représentent la pensée mortelle extériorisée. Mais ses regards se portent au-delà de l'image matérielle vers la totalité de l'Esprit, l'Entendement, où il n'existe aucun entendement mortel et aucune matière pour représenter la pensée erronée. L'apôtre Paul explique cela clairement quand il dit: « La loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. » Rom. 8:2.

Tous les problèmes matériels proviennent d'une fausse conception de Dieu. Toute guérison provient de la compréhension de Dieu. Le praticien perce l'image extérieure de discorde afin de percevoir le besoin spirituel. Il sait que cela est possible grâce au Christ. Affirmer l'identité véritable de l'homme en tant qu'enfant de Dieu n'est pas seulement un droit divin mais également un droit humain. Le fait de discerner le Dieu-principe et le Dieu-pouvoir a un effet immédiat sur l'humanité: l'Amour surmonte la haine, la Vérité détruit l'erreur, l'Entendement élimine l'ignorance, l'Esprit supprime la matière, l'Ame annihile le péché. L'opération du Christ dans la conscience humaine est une expérience spirituelle, la vraie médecine de Dieu « qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies » Ps. 103:3..

Le praticien de la Science Chrétienne désire ardemment mieux connaître Dieu, ressembler davantage au Christ, exprimer davantage l'esprit du Christ. Dans ses efforts pour être humble, apte à apprendre, il est prêt à porter la croix, faisant abnégation de lui-même afin de suivre le Christ. Il ressent un profond désir intérieur d'exprimer l'Amour divin, de progresser spirituellement et de mettre en pratique ce qu'il a compris pour obtenir sa propre rédemption et son propre salut. Ce désir inclut le souhait de voir les autres libérés de la maladie et du péché. Il reconnaît la nécessité d'entretenir la grâce qui ne juge pas les mortels personnellement et ne les blâme pas.

Le praticien n'est pas un sauveur ou un rédempteur personnel; il n'est pas un docteur ou un psychiatre, un confesseur ou un pasteur personnel. Il offre la bénédiction du Christ et non des conseils. Seul le Christ peut restaurer la pureté et la santé — la joie de vivre. De longues conversations tendent parfois à mettre trop d'emphase sur le moi, empêchant peut-être le praticien aussi bien que le patient de se tourner directement vers la Bible et Science et Santé pour trouver la révélation qui leur est nécessaire. Le traitement peut parfois se prolonger, mais la confiance est toujours placée dans le Christ et jamais en une personne en particulier.

Avant même que le praticien ne soit appelé pour donner de l'aide, les longues heures qu'il a passées à travailler, veiller, prier, laissent pénétrer la lumière céleste qui prépare son cœur à répondre aux besoins particuliers.

Le patient, lui aussi, se doit de rechercher les directives divines pour savoir quand demander de l'aide et à qui la demander. Grâce à la prière, nous sommes guidés chaque fois vers la personne appropriée. Il peut s'agir d'un praticien inscrit dans The Christian Science Journal ou le Héraut ou d'un Scientiste Chrétien expérimenté qui n'est pas inscrit. Nous pouvons demander de l'aide à un praticien différent dans chaque cas ou nous adresser au même pendant plusieurs années. Toutefois, il ne devrait y avoir aucun sens d'attachement personnel, aucune déclaration telle que « mon praticien » ou « mon patient ».

Chaque guérison est une indication que la réalité a été perçue et démontrée, elle prouve que la vie dans la matière est l'ennemie et que la vie dans l'Esprit est l'amie de l'existence harmonieuse. Ceci est le réveil chrétien. Chaque guérison nous incite à faire de plus grands efforts pour remplacer de notre propre gré la matérialité par la spiritualité afin de ressentir davantage le ciel sur terre. Nous consacrons alors notre vie à la solution spirituelle de tous nos problèmes. En faisant cela, notre désir d'aider les autres grandit. Telle est la manière chrétienne: ceux qui ont été aidés aident à leur tour, le patient devient le praticien, en obéissance à l'injonction de Jésus: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matth. 10:8.

Mrs. Eddy nous rassure en ces mots: « Quand nous sommes prêts à aider et à être aidés, le secours divin est proche. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 166. La guérison et la rédemption prouvent que notre vie a été touchée par la divinité. Il n'y a assurément pas de « répugnance anormale », de résistance, à l'Amour réconfortant, tout inclusif, à la loi salvatrice du Principe, au pouvoir guérisseur de l'Esprit, à la pureté rédemptrice de l'Ame, à l'harmonie et à la sainteté de la Vie, à une vie vécue à la gloire de Dieu.

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