Le progrès, animé par la loi divine ! Opérant avec certitude. Fondamental pour l'existence de l'homme. Tout cela parce que Dieu n'a pas de limites.
Le Principe est éternel. L'Être parfait est infini. Son reflet, l'homme, n'est pas limité dans son expression grandissante de la perfection, mais seul, le sens spirituel est capable de saisir la signification du progrès dans le royaume de la perfection.
L'homme est immortel. Un mortel n'est pas l'homme, c'est une représentation inexacte de l'homme, un ensemble de présomptions aboutissant à la notion que l'homme se détériore finalement, au lieu de progresser. Le critère divin du progrès est la reconnaissance grandissante de la bonté éternelle de Dieu et de la manifestation perpétuelle de cette bonté par l'homme. Le sens limité définit le progrès comme un processus interminable: d'obstacles rencontrés puis surmontés, de problèmes affrontés et résolus tel que l'élimination de la crainte ou de la dépression, la cessation de la douleur, le remboursement des dettes.
Mais quand nous faisons face à un problème du point de vue du sens spirituel, nous avançons vigoureusement vers la solution du problème de l'être, nous sommes aux prises avec la réalité divine. Le but recherché n'est pas tant de régler le problème, de l'éliminer, que de découvrir un nouveau panorama de la réalité, une perception nouvelle de l'être véritable. Le sens fini, étonné, considère son problème comme une difficulté écrasante et se demande quand le problème sera résolu ou même s'il le sera. Le sens spirituel s'émerveille devant le grand problème de l'être, devant les vérités de la réalité qui apparaissent, et s'attelle au problème avec le sentiment qu'il va faire une découverte, accomplir une mission. « Redressez-vous et levez vos têtes » Luc 21:28., tel est l'encouragement donné par Christ Jésus, lorsque les problèmes paraissent énormes.
Si nous ne voyons pas au-delà du simple dénouement de la difficulté particulière à laquelle nous devons faire face, nous serons tôt ou tard déconcertés par la nature de la perfection et mettrons même en doute son attrait. Est-elle vague et abstraite, dépourvue de vitalité, de promesse, de solidité ? Est-elle si vide ? Au sens fini, la perfection paraît certainement creuse. Si nous limitons le progrès à une lutte constante pour remporter la victoire sur le mal, nous sommes susceptibles de voir la perfection simplement comme une vaste absence de problèmes à affronter et à vaincre. Comme cela est stérile !
La réalité est bien plus que cela. Mais pour la percevoir, il nous faut franchir les obstacles et nous atteler au problème de l'être — discerner l'abondance de l'Amour lorsque la pénurie se présente de façon agressive, prendre conscience de la joie de l'Ame lorsque persiste la dépression. Nous devons prêter une grande attention aux réalités infinies et illimitées de l'univers de Dieu, nous efforcer de les atteindre mentalement, et même lutter pour les saisir.
En réponse à une question concernant la « progression infinie », Mrs. Eddy déclare: « L'homme est le rejeton et l'idée de l'Être Suprême dont la loi est parfaite et infinie. Conformément à cette loi, l'homme manifeste à jamais les béatitudes infinies de l'Être, car il est l'image et la ressemblance de la Vie, de la Vérité et de l'Amour infinis. » Elle poursuit en expliquant: « La progression infinie est l'être concret que les mortels finis ne voient et ne comprennent qu'en tant que gloire abstraite. Dans la mesure où l'on se dépouille de l'entendement mortel, ou sens matériel de la vie, le sens spirituel et la Science de l'être sont mis en lumière. » Écrits divers, p. 82.
La nature de cette progression infinie devient bien plus significative lorsque les points de vue mortels sont remplacés par des points de vue plus vastes et plus prometteurs, que le doute est remplacé par une conviction profonde, que le désarroi provoqué par nos difficultés est remplacé par le désir de travailler au problème de l'être.
Persévérer pour saisir la solution de ce problème exige une vision qui dépasse de beaucoup l'espoir de voir les discordances disparaître. Le problème de l'être exige que nous nous attaquions aux puissants concepts spirituels. Il force notre point de vue vers des horizons plus vastes. Le sens spirituel vainc la difficulté immédiate, non en s'appesantissant sur elle, mais en discernant un déroulement constant d'aperçus purs et neufs, la réalisation croissante et grandissante de la nature de Dieu, de Son infinité et de Son éternité.
Notre progrès sur terre est limité, si nous laissons le sens fini définir un problème donné. Mais les nuances du progrès véritable apparaissent lorsque nous donnons la priorité à la solution du problème de l'être. Les difficultés revêtent un aspect totalement différent. Elles cèdent aux exigences des vérités spirituelles et deviennent moins impressionnantes. Lorsque nous limitons nos buts à ceux du sens fini, nous maintenons difficilement notre position. Mais à mesure que nous développons notre action et nous efforçons de saisir le sens réel des choses — la suprématie de l'Entendement, la constance du Principe — des solutions qui tiennent compte avec amour des besoins humains apparaissent. Notre Leader, Mrs. Eddy, écrit: « Les mortels imparfaits saisissent lentement le but ultime de la perfection spirituelle; mais c'est accomplir beaucoup que de bien commencer et de continuer la lutte pour résoudre par la démonstration le grand problème de l'être. » Science et Santé, p. 254.
Derrière toute difficulté, il y a une leçon à apprendre. Lorsque les difficultés tendent à impressionner notre conscience limitée, le sens spirituel perçoit des vérités ineffables; quand la douleur ou le découragement tentent avec insistance de retenir l'attention du sens matériel, à ce moment précis une idée spirituelle et sainte insiste sur sa propre suprématie. Le problème de l'être est au seuil de notre pensée, exigeant de nous la reconnaissance des faits capitaux relatifs à la réalité.
Nous ne résolvons pas ce problème grâce à nos capacités personnelles. La Science de la réalité détermine la solution. Et la solution est inévitable. Mais le véritable progrès a lieu lorsque nous cédons à la Science divine et considérons ce qu'elle révèle de la réalité au lieu de spéculer sur la mortalité. Les grandioses vérités de l'être de Dieu vitalisent, animent et glorifient l'être. Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « La Vie divine, la Vérité, l'Amour sont le principe de base de toute la Science, qui résout le problème de l'être; et rien de ce qui se livre au mal ne peut entrer dans la solution des problèmes de Dieu. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 348.
Notre concept du progrès devrait être façonné par le désir de résoudre le problème de l'être, plutôt que par les pressions de la maladie, des problèmes de relations et du péché. La façon dont nous abordons un problème déterminera nos progrès: nous maintiendrons-nous simplement à la surface ou nagerons-nous vigoureusement pour avancer ? Si nous considérons les exigences du progrès à travers le sens fini, nous serons surtout préoccupés par la lutte à mener pour surmonter chacun des obstacles encombrant notre chemin. Si nous cédons au sens spirituel, nous verrons les possibilités grandioses qu'offre la réalité. Nous serons absorbés par la découverte d'une solution au problème de l'être, nous constaterons que la guérison en est la suite logique et notre progrès reflétera le divin.