En Science Chrétienne il est reconnu que la joie donne une impulsion vitale à la guérison. C'est l'un des meilleurs remèdes pour le patient.
Pendant la seconde guerre mondiale, je fus gravement atteint et je fus conduit, avec d'autres blessés, à un hôpital de campagne. Là nous fûmes soignés par une infirmière de la Croix-Rouge et je me souviens bien encore aujourd'hui de sa gaîté. Au cours du long combat au front, nous étions devenus des hommes graves, indifférents, mais nous fûmes très touchés par la chaleur de cœur de cette infirmière qui accomplissait sa tâche désintéressée avec une joie évidente. Grâce à ses soins, notre guérison fut rapide. Plus tard, lorsque je connus la Science Chrétienne, je repensai à cette aventure en lisant le passage suivant de Mrs. Eddy: « La garde-malade devrait être gaie, ordonnée, ponctuelle, patiente, pleine de foi — réceptive à la Vérité et à l'Amour. » Science et Santé, p. 395.
Le véritable traitement en Science Chrétienne est joyeux et n'est pas compliqué; il n'est certainement ni abstrait ni théorique. La désignation « praticien » caractérise exactement ce qu'est ce guérisseur: une personne pleine d'amour et prête à apporter une aide tout à fait pratique, qui sait exactement comment aborder le patient et comment l'atteindre de la meilleure façon. Toutes les guérisons ne viennent pas rapidement, mais le traitement est plus efficace lorsque notre compréhension spirituelle est accompagnée de joie.
Un patient rumine souvent, s'appesantissant sur son problème et sur son moi humain. Il peut être encouragé à consacrer ce temps précieux à penser à Dieu et à Son reflet afin de devenir conscient de l'être spirituel véritable. Ceux qui sont sans réconfort, ceux qui sont gouvernés par le sens personnel ou toujours offensés, ceux qui restent sur leur position sont tous libérés des contraintes anormales en rejetant le sens personnel du moi et en revêtant humblement l'homme véritable — l'expression de Dieu.
Celui qui est sage protège sa joie contre la suggestion du mal en surveillant ses pensées. Les suggestions de douleur, de malheur, de dépression, de crainte, d'infériorité, de ressentiment, d'envie, de maladie ne peuvent pas en fait prendre pied en nous lorsque nous les voyons comme irréelles, ne nous appartenant pas, et que nous les rejetons. De telles suggestions viennent à chacun de nous, mais il ne tient toujours qu'à nous de les accepter ou de les rejeter. Même Christ Jésus fut tenté par le mal, mais il rejeta vigoureusement ses fausses suggestions, parce qu'il savait qu'elles ne venaient pas de Dieu. Il commanda à ceux qui le suivaient: « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation. » Matth. 26:41.
Eh bien, quelle est en réalité la signification de tout cela ? Devons-nous prouver d'abord la Vérité afin d'avoir la possibilité de nous réjouir ? Ou devrions-nous nous réjouir d'abord, tout en nous efforçant de mieux comprendre la Vérité ? C'est un fait que bien des patients n'ouvrent pas leur pensée à l'inspiration tant que le praticien ne leur a pas demandé explicitement: « Vous réjouissez-vous vraiment de tout votre cœur de ce que Dieu est maintenant votre Vie éternelle ? » Grâce à la prière du praticien, la joie est avivée, aidant le patient à ranimer sa perception de la Vérité et à détruire l'erreur des sens. Comprendre que nous ne sommes pas des êtres personnels possédant en propre une vie et une intelligence personnelles, mais que nous sommes les idées individuelles de Dieu, nous procure une joie ineffable. Dans Non et Oui, Mrs. Eddy écrit: « L'homme a une noble destinée; et la pleine signification de cette destinée s'est levée sur les captifs de la maladie et les esclaves du péché. » Non et Oui, p. 46.
Les bergers dans les champs furent remplis de joie lorsqu'ils apprirent la naissance du Sauveur. De même, nous sommes joyeux lorsque le Christ apparaît à nouveau dans la Science Chrétienne.