Un parterre d'enfants emplit la salle des fêtes
pour le spectacle de Noël.
Sur l'estrade, Joseph, dans la crèche,
ressemble à s'y méprendre à son père
dont il a emprunté la veste d'intérieur satinée ;
trois rois mages, saluant sous la myrrhe et l'or,
échangent des sourires complices ;
du haut de leurs dix ans, les bergers veillent sur l'auditoire
et sur une plus jeune sœur qui chuchotte: « Eh ! Guillaume ! »
Les enfants bigarrés ne sont pas impressionnés
par la scène qu'ils miment, à part Marie,
qui est timide, mais a pris son rôle
bien à cœur. Elle sourit avec bienveillance
aux rois mages, puis à la crèche
où le petit bébé est supposé être.
Le point culminant est toujours la venue des anges ;
ils entrent par la gauche, leurs voix ferventes retentissent:
« Mais au cœur humble qui l'attend
Paraît le Christ vivant. »
Dans la fraîcheur du tranquille retour à la maison,
la logique nous ramène à penser que c'étaient seulement
les enfants du voisinage. Et pourtant,
étrangement, nous sommes conscients d'une silencieuse étoile solitaire
et d'un certain émerveillement transparent, d'une certaine prière
qui rappellent avec plus d'insistance
que le point culminant est toujours la venue des anges...
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