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Comment savoir s'il faut essayer ou pas ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1981


Considérez-vous que vous avez les idées larges ? Envisagez-vous chaque jour nouveau avec enthousiasme, en vous attendant au bien ? Faites-vous face sans appréhension aux expériences et aux défis nouveaux que vous rencontrez dans votre travail, vos distractions, vos relations ou vos voyages ?

Est-ce que cela vous plaît d'essayer des choses nouvelles ?

Oui ?

Alors peut-être vous êtes-vous trouvé également dans la situation où quelqu'un vous dit d'essayer de prendre de la drogue, de boire ou de fumer. Et si l'on vous dit: « Comment pouvez-vous savoir que ça ne vous convient pas si vous n'avez pas essayé ? » Que répondez-vous ? En dehors de votre sens inné de ce qui est bien, comment savez-vous — ou expliquez-vous pourquoi vous savez — que les drogues et autres stimulants, calmants, etc. ne vous procureront pas de satisfaction ? Comment pouvez-vous être certain qu'ils n'enrichiront pas votre existence si vous ne les avez pas essayés ?

Chaque fois qu'elles m'étaient posées, ces questions revêtaient la forme d'un défi porté à l'image que je voulais donner de moi-même: sans préjugés, libre et heureuse. Comment pouvais-je être heureuse si je ne savais pas ce que je perdais ? Mon bonheur se fondait-il sur mon ignorance ?

C'est la Science Chrétienne qui m'a fourni des réponses satisfaisantes à ces questions et qui m'a donné la base scientifique sur laquelle maintenir mon inclination naturelle vers la bonté et expliquer mon point de vue. C'est tellement important de pouvoir donner à ses amis une réponse satisfaisante et intelligente ! Il est possible qu'une telle réponse leur fournisse une nouvelle façon de voir et elle peut sans aucun doute renforcer votre propre position et vous aider à conserver votre équilibre et votre dignité.

Tout au long des années, ma confiance dans la Science Chrétienne, dans les seuls moyens spirituels pour être guidée et guérie, m'a permis de résister aux invitations à essayer des formes matérielles de stimulation mentale et physique. Mais il a fallu quelque temps avant que je comprenne plus complètement les lois spirituelles qui sous-tendent et préservent cette résistance naturelle.

Et puis, un dimanche matin, à l'École du Dimanche, il y a de cela plusieurs années, un élève m'a demandé de but en blanc: « Comment pouvez-vous être certaine qu'une chose peut être nuisible si vous ne l'avez pas d'abord essayée ? » J'ai finalement été forcée de réfléchir plus profondément à ce sujet. J'ai décidé, tout d'abord, de séparer la question de toute circonstance humaine — de l'examiner non comme la question personnelle d'un enfant à une monitrice de l'École du Dimanche ou d'un ami à un ami, mais comme une provocation impersonnelle et universelle lancée à l'humanité sur deux niveaux: d'abord au niveau de notre concept le plus élevé de l'humanité; ensuite au niveau de la vision de la Science Chrétienne selon laquelle l'homme réel est spirituel au lieu d'être matériel.

Abordant la question sur le premier niveau, je me suis rendu compte qu'elle négligeait complètement l'aptitude que possède l'homme de raisonner. Mrs. Eddy qui, par la raison et la démonstration tout autant que par la révélation, a formulé et établi la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé: « La raison est la faculté humaine la plus active. » Science et Santé, p. 327. Ailleurs elle dit: « Dieu a doué l'homme de droits inaliénables, parmi lesquels on compte le gouvernement de soi-même, la raison et la conscience. » Ibid., p. 106. Il est évident qu'elle avait une haute appréciation de la capacité de raisonner de l'humanité. Et elle nous donne une règle claire sur laquelle baser notre propre processus de raisonnement: « Pour bien raisonner on ne devrait considérer qu'un seul fait, savoir l'existence spirituelle. » Ibid., p. 492. Est-il réellement logique de croire que nous devons faire l'expérience d'une chose sans exercer d'abord notre droit et notre capacité de raisonner ? Devons-nous d'abord nous frotter aux piquants d'un porc-épic pour savoir quel effet cela fait ?

Ainsi que le souligne Mrs. Eddy, le raisonnement le plus profond et le plus fécond commence avec l'existence spirituelle comme point de départ. Et sur cette base nous passons au second niveau du défi: le défi lancé à notre compréhension que l'homme est spirituel au lieu d'être matériel. J'ai trouvé intéressant de remarquer que le modèle du raisonnement erroné — raisonnement fait à partir de la base que l'existence est matérielle — apparaît très tôt dans la Bible, au troisième chapitre de la Genèse. L'allégorie raconte qu'un serpent incita une femme nommée Ève à manger un certain fruit provenant d'un arbre que le Seigneur Dieu avait déclaré être interdit. La Bible rapporte: « La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea. » Gen. 3:6.

Le fait qu'Ève ne désirait qu'un morceau de fruit apparemment anodin n'a aucune importance. C'est le pouvoir qu'elle attribuait au fruit qui indiquait que le raisonnement était erroné. Elle ne considéra pas ce « seul fait », savoir l'existence spirituelle. Si elle l'avait fait, elle aurait pu raisonner ainsi: Je suis spirituelle et complète. Dieu, non la matière, m'a faite ainsi. Par conséquent la matière ne peut me donner substance (« bon à manger »), beauté (« agréable à la vue »), ou sagesse (« précieux pour ouvrir l'intelligence »). Par conséquent, je n'ai pas besoin de ce fruit.

En réalité nous ne pouvons rien ajouter — nous ne pouvons même pas désirer ajouter — à notre individualité, le reflet de l'Ego divin, complet, qui est la substance de notre être. Que pourrait-on ajouter à notre expression d'une telle efficacité et d'un tel pouvoir ? La prière qui embrasse ce moi spirituel originel et nie que notre identité soit dans la matière commencera immédiatement à diriger, pour nous, la lumière sur notre moi réel. Nous nous éveillerons au fait que nous sommes satisfaits.

Mais qu'en est-il des autres types d'expérience ? Non pas les drogues ou l'alcool, mais les sports, les voyages, les rencontres avec d'autres personnes, la pratique des arts, de la cuisine et la dégustation de nouveaux mets ? Et qu'entendre par avoir l'esprit ouvert et être prêt à abandonner les sentiers battus et accepter de nouveaux défis ? Pourquoi cela est-il différent ? Encore une fois, nous pouvons examiner ce qui se présente à nous en raisonnant à partir de la base juste — en commençant par Dieu, l'Esprit, et l'homme spirituel et l'existence spirituelle. Jean conseille: « Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » I Jean 4:1.

Je trouve utile de considérer les faux prophètes comme des promesses mensongères. Demandez-vous quelles promesses renferme l'activité qui vous est suggérée. Si cette activité promet de vous donner quelque chose que vous n'avez pas — si elle suggère que vous êtes limité et qu'il vous faut quelque chose de plus pour vous rendre heureux, pour vous permettre d'être mieux armé pour affronter l'existence, pour vous rendre plus drôle avec les autres — il est évident que cette promesse ne vient pas de Dieu. Par contre, si l'activité promet de vous permettre de prouver que vous êtes spirituel et illimité; si elle vous donne l'occasion non d'acquérir mais d'utiliser vos qualités divines déjà débordantes, alors vous pouvez envisager une participation active. La mise en œuvre des qualités spirituelles fortifie les « muscles » spirituels et accroît notre conscience de la joie et de la plénitude actuelles.

Le progrès véritable consiste à acquérir et à démontrer des vues de plus en plus élevées de la nature infinie de Dieu et de Sa création, l'homme et l'univers. Dans la mesure où nous raisonnons à partir de la seule base de l'existence spirituelle, la raison s'épanouit en révélation, au point d'apercevoir la vie spirituelle qui nous bénit par la conviction que nous sommes spirituels et satisfaits comme enfants de Dieu.

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