Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Après l'Action de grâces, le miracle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1981


Le bien est étroitement lié à l'action. Peut-on imaginer le bien inactif? Socrate ne le pouvait pas. Il liait la vertu à la sagesse, enseignant l'impossibilité pour qui que ce soit de connaître le bien et de ne pas l'accomplir. Une grande partie de ce qui semble être de la paresse ou un manque d'ardeur au travail est l'incapacité de reconnaître le bien qui se trouve en soi-même et dans les efforts qu'on accomplit.

Dans la mesure où la conscience humaine entend la parole de Dieu, cet aveuglement mental qui empêche de voir la possibilité immédiate de la réalisation du bien cède à l'activité et aux directives du Christ. Ce n'est pas que le Christ nous dise: « Va faire les commissions » ou: « Présente-toi à ce travail », ou encore: « Mets cette chaise dans l'autre pièce ». Le Christ nous parle de la beauté, de l'ordre et de l'utilité, qui sont de caractère divin, et nous les transposons dans le domaine des objets et des opérations nécessaires à notre existence dans ce monde.

L'action du Christ comble les vides et transforme la confusion en ordre. Il n'y a aucune irrévérence à reconnaître que le Christ est à l'origine de l'ingéniosité que reflètent l'invention, la fabrication, et la diffusion de ces objets qui libèrent notre existence de la monotonie, de l'esclavage et des privations.

A mesure que grandira la sensibilité de l'humanité aux appels du Christ, on trouvera des moyens d'augmenter la participation de tous à la fabrication et à la possession de ce qu'on appelle souvent « les biens de ce monde ». Pas plus que le bien lui-même, « les biens » ne peuvent être classés comme appartenant essentiellement à ce monde et donc de nature matérielle. Ce qui est vraiment bon est la représentation d'une idée spirituelle éternelle, disponible dans tout l'univers. Reconnu comme tel, le bien ne peut être ni limité ni possédé par certains à l'exclusion des autres.

L'inactivité et le manque sont illégitimes

Le chômage et une faible productivité cèdent devant la croissance mentale spirituelle dans la mesure où nous comprenons ce que Dieu est et ce qu'Il fait. C'est à juste titre que nous nous sentons moralement responsables face au chômage ou au sous-emploi, responsables tant qu'il existe des gens dans le besoin. Ceci ne vise pas à dire que le plein emploi dans la production de l'opulence possède un caractère divin. Mais c'est l'affirmation que le plein emploi et l'abondance dans le monde actuel sont plus représentatifs de Dieu, le bien, que le ralentissement d'activité et la pauvreté.

Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mrs. Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, donne une interprétation métaphysique élargie du « bien »: « Dieu; Esprit; omnipotence; omniscience; omniprésence; toute action. » Science et Santé, p. 587. En acceptant l'idée que le bien est toute action et que cette action est bonne, nous voyons plus clairement que l'inactivité et le manque sont illégitimes de même que ce qui en découle: le crime, la maladie, les suicides, l'alcoolisme. Ils n'ont leur place nulle part.

Ceux qui éprouvent l'ardent désir de bénir le monde par leurs prières ont peut-être besoin de refléter davantage l'Entendement qui voit tout. Dans la mesure où nous nous attachons au fait spirituel que l'Entendement divin est, sans conteste, la seule véritable conscience de l'homme, non seulement nous voyons davantage la réalité divine, mais encore nous percevons les choses qui sont sur terre, avec un objectif plus large que notre point de vue personnel.

Ceux qui ne sont pas menacés par le chômage sont à même de mieux comprendre ce problème mondial, et par exemple, aux États-Unis de bénir par leurs prières les jeunes noirs dont presque un tiers se trouve sans travail. Nous pouvons mieux voir ce que représente le fait d'être l'un de ces immigrants qui entrent chaque année aux État-Unis pour essayer de trouver du travail, ou d'être l'um de ceux dont l'emploi est menacé par cette immigration. Nous nous rendons compte que ce problème n'est pas en voie de résolution lorsqu'on apprend qu'en Angleterre, d'après la Communauté économique européenne, « le nombre des personnes qui sont sans travail de façon permanente a presque quadruplé au cours des dix dernières années... » The Times (London), 30 juin 1980. Et notre cœur peut bien s'émouvoir à la pensée que dans les pays d'Amérique latine, le chômage avoisine régulièrement les 30 % et même beaucoup plus en certains endroits. La compassion peut nous amener à prier pour ceux qui appartiennent aux pays du Quart-monde, où un emploi bien rémunéré rapporte souvent à un ouvrier moins de deux cents dollars par an.

Le bien ne peut pas être interrompu

Le grand besoin qui se trouve mis en évidence lorsqu'il y a chômage, manque, et faible productivité, est un besoin spirituel. De ce fait, lorsque le chrétien proclame la totalité de Dieu, Sa présence et Son pouvoir, cela peut devenir une réalité tangible dans l'existence d'autrui.

Dans la mesure où ceux que cela préoccupe élèvent leurs prières vers Dieu, permettant à l'Amour divin de les transformer en affirmations du bien présent et actif, ces prières nous aideront tous à découvrir partout le potentiel de bien. De telles prières contribueront à assurer un contrôle moral de la production dans toutes ses phases. Avec un tel contrôle, le désir des pays les plus industrialisés ne pourra pas dégénérer en une exploitation des pays en voie de développement, qui leur offrent à la fois un marché et une main d'œuvre à bas prix. Lorsque le divin entoure l'humain de son amour, on partage au lieu de retenir à soi avec crainte.

La valeur de la prière s'accroît lorsque celui qui prie connaît suffisamment la situation pour y faire face de façon spécifique. Mais c'est le Christ qui, en développant progressivement la connaissance du bien, amène la guérison. Jésus, qui était si conscient du Christ et tellement animé par le Christ, qu'on l'appela Jésus-Christ, comprit clairement l'activité ininterrompue du bien. Alors qu'il était sur terre, ses disciples reçurent les choses dont ils avaient besoin.

Les lois spirituelles sont toujours les mêmes

Il se peut que les besoins humains qui se faisaient sentir il y a deux mille ans ne soient pas les mêmes que ceux d'aujourd'hui. Mais d'une part, les vérités concernant la relation qui existe entre l'homme et le bien, et d'autre part les lois spirituelles que Jésus évoqua, sont exactement les mêmes. Quelle joyeux emploi dut être celui des disciples proches de Jésus, lorsqu'il répondit à la sollicitude qu'ils éprouvaient à l'égard des cinq mille personnes qui avaient faim, en donnant cet ordre: « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Le récit continue ainsi: « Il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte, et ils s'assirent par rangées de cent et de cinquante. Il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons. » Marc 6:37, 39–43.

Lorsque nous réfléchissons à tout ce qui s'est passé au cours de ce repas de la foule, nous nous rendons compte que les disciples pleins de sollicitude eurent un emploi; les gens furent disciplinés. Peut-on imaginer quelle eût été la confusion si l'indifférence et l'avidité n'avaient été subjuguées au cours de cette opération du Christ répondant aux besoins de la foule ?

Lorsque nous discernons la présence du Christ, quel que soit l'endroit que soit l'endroit que couvrent nos prières, nous pouvons nous attendre à un contrôle intelligent de la production et de la distribution — une inspiration miséricordieuse qui pourrait même sembler miraculeuse. Les démonstrations individuelles d'un contrôle de ce genre peuvent tomber dans le cadre de l'interprétation que donne Mrs. Eddy du terme « miracle »: « Ce qui est divinement naturel, mais qu'il faut saisir humainement; un phénomène de la Science. » Science et Santé, p. 591.

Des inventions plus utiles et plus belles, une technologie qui sait innover, des percées dans la production, la suppression des pertes de temps, du gaspillage de l'énergie et des matériaux, une distribution plus appropriée, ces miracles modernes peuvent bien être des preuves de la présence du Christ.

Les prières que nous formulons aujourd'hui pour venir au secours de ceux qui sont privés des biens nécessaires à l'existence aussi bien que d'emplois reçoivent une réponse dans la mesure où, tout en résistant à la tentation de prier pour l'obtention d'objets matériels et d'emplois spécifiques, nous nous efforçons de comprendre le bien qui est toujours actif, et d'en remercier notre Père.

Il se peut que dans les Églises du Christ, Scientistes, qui célèbrent un service d'Actions de grâces à cette époque de l'année, les expressions de gratitude concernent davantage encore l'avenir que le passé. Nous pouvons nous attendre à ce que notre meilleure compréhension du bien qui est toute action, et dont les résultats enrichissent les témoignages de gratitude, s'exprime dans l'année à venir, par la solution de certains de nos problèmes de pauvreté et de chômage.

La prière, la vôtre comme la mienne, peut pénétrer les rangs mêmes de ceux qui sont défavorisés face au travail lorsque, à l'instar des disciples, nous éprouvons assez de sollicitude à l'égard de la condition de nos semblables, pour nous tourner vers le Christ. Il se peut que nos plans soient mauvais; les disciples avaient ainsi conseillé Jésus: « Renvoie-les, afin qu'ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s'acheter de quoi manger. » Marc 6:36. Mais leur sollicitude à l'égard de la foule fit que le plan parfait l'emporta sur les demi-mesures.

De toute évidence, une grande partie des mesures envisagées pour résoudre les problèmes de chômage et de manque sont mal adaptées. Pourtant, il n'y a pas lieu de désespérer. En acceptant d'évaluer la réalité à la manière du Christ, nous pouvons remercier Dieu de ce que toute action est reflétée par chacun, et de ce qu'aucun facteur d'âge, d'éducation ou de culture ne peut faire cesser cette activité du bien, et que les théories qui essaient d'expliquer la famine ne peuvent étouffer ce message du Christ qui nie que la pénurie soit réelle.

Elles ne peuvent non plus faire taire nos louanges qui montent vers Dieu. Le monde entier devrait ressentir les effets d'une véritable Action de grâces, car, ainsi que le prouva Jésus, lorsque nous bénissons Dieu et Le remercions, c'est le début du miracle.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 1981

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.