La plupart des gens ne se soucient pas trop de ce qui peut bien les motiver; ils feraient bien pourtant de s'en soucier, et même, sérieusement. Mais tant que tout semble aller relativement tout seul, les gens ont tendance à accepter, sans se poser de question, l'impulsion mentale et physique qui peut les faire agir à un moment donné. Êtes-vous dans ce cas, vous aussi ? Avez-vous consacré un peu de votre temps aujourd'hui à examiner de façon précise ce qui est à l'origine de vos pensées et de vos actes ou ce qui les anime ?
L'animation réelle provient de Dieu. Le Christ, la vraie idée de Dieu, est perpétuellement actif, il est toujours doué de vitalité, toujours à l'oeuvre. Il a une action stimulante, revigorante, vivifiante. Si nous comprenons cela, notre vie peut avoir une orientation toute nouvelle et cela peut renouveler notre façon d'envisager les choses, et les actions qui découlent de nos pensées. Mais pour cela, il faut que nous nous efforcions activement d'arriver à comprendre le rôle que le Christ joue constamment dans notre vie. Sinon, nous risquons de nous trouver entraînés par mégarde à avoir une conception matérielle de ce qui nous anime. Et cette façon de voir les choses comporte bien des dangers.
Une conception matérialiste de l'existence attribue à la chair et aux muscles la cause de l'action, ainsi qu'au cerveau et à la matière plutôt qu'à l'Esprit. La matérialité est un concept mental erroné, et non la vraie substance des choses. En réalité cela décrit ou représente l'existence comme limitée et non immortelle.
L'existence mortelle ressemble dans un certain sens à un dessin animé. L'entendement mortel fait défiler ses plans de croyance, de péché et de maladie en leur donnant les apparences de la vie et du mouvement. Pour aussi impressionnés que nous puissions être par le réalisme de ces représentations de l'inharmonie, le fait demeure qu'en réalité seule la perfection du Christ, de l'Esprit, est le moteur de notre vie, sous chacun de ses aspects.
Jésus a donné l'exemple suprême, il nous a montré comment céder au Christ, s'en remettant au Christ pour gouverner toutes ses pensées et chaque acte qu'il entreprenait. Jésus était animé par le Christ, qui fortifiait sa vie et la remplissait de son énergie. Mrs. Eddy l'explique: « Le Christ était l'Esprit auquel Jésus faisait allusion dans ses déclarations: “Je suis le chemin, la vérité, et la vie”; “Moi et le Père nous sommes un.” Ce Christ, ou la divinité de l'homme Jésus, était sa nature divine, la sainteté qui l'animait. » Science et Santé, p. 26;
L'un des buts spécifiques de la mission de Jésus sur la terre fut d'exemplifier la vraie nature de l'homme. Il illustra le fait que le Christ nous apporte individuellement l'inspiration et stimule notre spiritualité, révélant finalement et pleinement notre nature Christ Comme la vie de Jésus l'a montré, l'activité dynamique du Christ aboutit à la guérison. En comprenant de mieux en mieux que le pouvoir du Christ anime notre propre vie et en l'acceptant humblement, nous éliminons progressivement les attitudes et les activités dépourvues de vie et d'esprit. « Christ », nous dit Mrs. Eddy, est « la manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » ibid., p. 583;
La présence active du Christ dans notre vie chasse effectivement les croyances de la chair et du monde, prétendument enracinées et qui cherchent à nous rendre inactifs. Ainsi lorsque nous reconnaissons avec une précision suffisante que la conscience est la vivante expression de l'Entendement divin, la guérison se produit, qu'il s'agisse d'un état d'abattement, d'agitation incontrôlée ou d'inhibitions.
Nous sommes réveillés d'un état de pensée qui nous réduisait à l'inaction et à la passivité, lorsque nous voyons que Dieu, à travers Son Christ, nous inspire des mobiles justes. Nous abordons alors avec enthousiasme et vigueur intellectuelle nos activités journalières. Une attitude empreinte d'apathie ou d'inertie suggère une absence de l'activité du Christ. Or le Christ, tel qu'il a été exprimé par Jésus, n'est jamais absent; il est éternellement actif. Un des rédacteurs du Nouveau Testament a su rendre l'essence même de cette présence constante lorsqu'il a écrit: « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement. » Hébr. 13:8;
Jésus a fourni la preuve que le Christ, non seulement insuffle vie et vitalité à un comportement léthargique, mais qu'il rend aussi leur activité à des muscles inertes, restituant au corps une complète liberté de mouvement et d'action. Animé par le Christ guérisseur, le paralytique prit son lit et s'en alla chez lui, comme le fit aussi l'infirme de la piscine. Jésus lui-même marcha sur les eaux et après sa résurrection, il passa au travers d'une porte fermée.
La pouvoir d'animation du Christ ne produit jamais de suractivité. Dans un cas d'hyperactivité, au contraire, le Christ a pour effet de ramener l'équilibre, apportant calme et paix; il desserre l'étau de la nervosité, du surmenage et de la tension.
Notre moi réel n'est pas enfermé dans les restrictions supposées de la matière. Discerner cette identité réelle nous libère d'abord mentalement et physiquement, et puis finalement, nous élève totalement audessus de la croyance que la vie est dans la matière. La vie et toute son activité est en Dieu. Et Dieu est Tout. Il est l'Entendement, l'Esprit, la Vérité. La matière n'anime jamais l'homme, pas plus que l'esprit-Christ n'anime la matière. « La perfection n'anime pas l'imperfection » Science et Santé, p. 243., affirme Mrs. Eddy.
Chaque fois que nous avons besoin d'acquérir une qualité de pensée plus déliée ou d'exercer quelque activité physique normale avec davantage d'élan et de vitalité, le Christ est au coeur même de la réponse. Nous n'obtiendrons jamais une animation permanente au moyen des théories de la physiologie. Le Christ est toujours actif, rien ne contrarie son action, il n'est jamais inerte. Le Christ guérisseur révèle notre nature véritable, remplaçant la dépression par l'exubérance, l'incapacité d'agir par l'action.