Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Souvenez-vous d'oublier

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1979


Clara Barton, la fondatrice de la Croix-Rouge américaine, fit, dit-on, la réponse suivante, alors qu'on lui rappelait la cruauté avec laquelle elle avait été traitée: « Je me souviens très nettement d'avoir oublié cela ! » Il y a beaucoup à dire au sujet de l'aptitude à oublier les fautes, les offenses, les griefs, les accidents ou les événements tragiques du passé. La Science Chrétienne exige toutefois davantage. Elle nous montre comment effacer scientifiquement de tels souvenirs — comment les balayer radicalement grâce au grand fait spirituel que la véritable histoire de l'homme est spirituelle, impeccable et bonne.

« Je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre, proclame le livre d'Ésaïe, on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l'esprit. » Ésaïe 65:17; Lorsque nous nous attachons à ce qui est bon et vrai — lorsque nous nous souvenons de la totalité de Dieu — nous cessons d'honorer le mal.

Il n'est pas nécessaire que, tels d'anciens combattants couverts de cicatrices, nous portions les traces de luttes antérieures. Les affres du regret, le fardeau du ressentiment, les marques du chagrin — ces témoins du passé ne devraient pas être entretenus. Ce dont l'Entendement, Dieu, n'a jamais pris acte n'a pas à se manifester dans la pensée ou sur le corps humain. Dans notre propre intérêt, nous devons tous être disposés non seulement à nous défaire de ces trompeuses images du passé, mais encore à en détruire complètement les négatifs. Ressasser l'erreur porte atteinte à la santé et Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, s'en rendait bien compte. Elle commence son allégorie présentant un procès mental par ces mots: « Un homme est accusé d'avoir “commis” une maladie de foie. Le patient se sent malade, il y pense, y repense, et le procès commence. » Science et Santé, p. 430;

L'habitude de revenir sur les difficultés du passé apporte à tous, ou presque, des épreuves et des chagrins inutiles. Comment pouvons-nous éviter de nous adonner à ce passe-temps répandu mais dangereux ? Il est admis qu'il n'est pas toujours facile d'arrêter la répétition des images mentales qui se présentent à nous. Il semble que l'entendement humain abrite un grenier où s'entassent les reliques du passé. Point n'est besoin d'y faire des pèlerinages !

La Science Chrétienne fournit une solution qui apporte la guérison: la compréhension que Dieu, l'Amour divin, embrasse tout. Cette Science annule les comptes du passé et applique le baume guérisseur du pardon à tout sentiment blessé. Ainsi que l'écrit Mrs. Eddy: « L'Amour divin oblige finalement les mortels à se détourner des sépulcres ouverts du péché, et à ne plus y plonger les regards comme s'ils étaient des réalités. Il leur demande instamment d'ensevelir les morts loin de leur vue, de pardonner et d'oublier tout ce qui est dissemblable à l'Amour immortel ressuscité, et de n'admettre aucun concept opposé. » Écrits divers, p. 292; Au sujet des fautes d'autrui, elle dit dans le même ouvrage: « Là où existe l'intention de bien agir et où la majorité des actes est conforme au bien, nous devrions éviter de rappeler les fautes passées. » ibid., p. 130;

C'est faire preuve d'amour envers nous-mêmes que de cesser ces mélancoliques promenades dans les sentiers du souvenir tout en regrettant les choses que nous aurions désiré voir faire différemment soit par nous-même soit par les autres ! Il faut clore, avec fermeté, la porte du passé. Nous ne pouvons permettre au passé de nous dérober la paix et la raison d'être de notre présent. Explorer le passé pour en rechercher les erreurs, les affronts et les offenses serait faire le jeu du magnétisme animal et nier l'omniprésence de l'Entendement. Le magnétisme animal, le nom que la Science Chrétienne donne au mal dans son ensemble, nous conduirait à ressasser et à avoir du ressentiment, au lieu de pardonner et d'oublier.

Dans son essai intitulé Greatness (Grandeur), Ralph Waldo Emerson écrit, en parlant d'Abraham Lincoln: « Son cœur était aussi vaste que le monde, mais il ne s'y trouvait aucune place où conserver le souvenir d'un tort. » Le souvenir d'une méchanceté ne trouverait aucun asile dans le cœur de quiconque si ce cœur était plein de gratitude pour le bien présent. Que nous a enseigné Christ Jésus ? La compassion chrétienne, qui peut dire sans réticence, que l'offenseur soit nous-même ou les autres: « Tes péchés te sont pardonnés. » Matth. 9:2; Et dans la Première épître de Jean, nous lisons: « Nous sommes maintenant enfants de Dieu. » I Jean 3:2; A la lumière de telles vérités, comment pourrait-il rester une ombre quelconque du passé ?

L'Entendement divin est infini, Tout, l'unique Entendement qui est, qui était, ou qui pourra jamais être. Cet Entendement est éternellement conscient de sa propre totalité. Il ne renferme aucune histoire, aucun mémoire mortel ou matériel, car il ne pourrait y avoir la totalité plus quelque chose d'autre. La totalité et la bonté de Dieu forment un tout auquel rien ne peut être ajouté, un tout sans restriction, sans modification, sans limitation. L'Entendement pur n'a aucune connaissance du mal. Il a la conscience éternelle du bien infini et embrasse la réalité pure. Il n'est aucun souvenir mortel que l'Entendement immortel puisse connaître, conserver, retenir, revoir ou faire revivre, mais l'Entendement est éternellement conscient de sa propre totalité immortelle.

Le second commandement nous enjoint de ne pas nous faire « d'image taillée ». Ex. 20:4; Les impressions du passé, gardées vivantes et indélébiles dans la mémoire peuvent devenir d'une certaine façon des images taillées. Pourquoi nous prosternerions-nous devant elles dans le chagrin, le remords ou la propre condamnation ? Nous pouvons effacer, faire disparaître, chasser et abandonner toutes les pensées qui ne sont qu'autant de reliques nuisibles. Comment ? En nous dissociant de l'entendement mortel qui les abrite et en nous identifiant avec l'Entendement divin qui, lui, ne les connaît pas.

Au lieu de prétendre à un entendement personnel ayant de bons ou de mauvais souvenirs, nous pouvons reconnaître joyeusement l'unique Entendement que chacun de nous reflète. Cet Entendement connaît uniquement la réalité divine — ce qui est — Dieu et Son idée; et il ne prend connaissance et n'a conscience que de cette réalité. Les idées de Dieu ne sont jamais les victimes du passé; elles ne sont jamais sujettes à la propre persécution ou à la prétendue domination mentale. Dieu, l'intelligence de l'univers, est le seul à diriger Son idée, l'homme, et à le maintenir éternellement en sécurité dans le maintenant du bien éternel.

Vivre dans le maintenant est une sûre façon de ne pas se laisser entraîner dans les implications peu sages du passé. C'est ce qu'illustre l'incident qui suit. Une Scientiste Chrétienne jouait au tennis; son partenaire, dont c'était le tour de servir, envoya une balle très appuyée qui dévia de sa course et vint la frapper durement derrière la tête. La vitesse de la balle était telle que chacun fut momentanément abasourdi par la peur; cependant la Scientiste Chrétienne déclara avec conviction: « Je suis parfaitement bien. Il ne s'est rien passé. » Quelques instants plus tard le jeu reprit et se poursuivit pendant une demi-instants heure. Puis cette dame partit pour se rendre en un lieu éloigné, par une autoroute très fréquentée. Chaque fois qu'une suggestion de douleur ou de commotion se présenta à cette Scientiste Chrétienne, elle la repoussa en déclarant fermement: « Il ne s'est rien passé. » Cet incident n'eut aucune suite.

Dans la soirée, le jeune homme qui avait été son partenaire au tennis lui téléphona pour la remercier: il avait été guéri instantanément d'un sens de propre condamnation. Le sentiment de culpabilité qui l'avait submergé avait disparu lorsque sa partenaire avait déclaré qu'il ne s'était rien passé. Il ne s'était même pas excusé ! Cela les fit rire tous les deux et ce fut la fin de l'incident.

Peu importe ce que nous devons nier et oublier: accident ou acte prémédité, faute innocente ou injustice délibérée, blessure morale récente ou ancienne — le remède est le même. Ne le ressassez pas. Souvenez-vous d'oublier. Nous ne pouvons pas répéter ou rabâcher ce qui, en réalité, ne s'est jamais passé. En partant du fait que Dieu, l'Entendement, ne connaît pas cela, ne l'accepte pas et ne le rappelle pas, nous pouvons laisser tomber dans l'oubli tout souvenir fâcheux. Ainsi nous est-il possible de dire joyeusement avec Paul: « Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Phil. 3:13, 14.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1979

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.