Nous nous sommes tous, à un moment quelconque, trouvés dans une situation où nous avons dû faire face au mensonge. Tout naturellement, nous n'avons pas voulu nous laisser duper, et cela en dépit du nombre de faussetés qui pouvaient nous être présentées.
La Science Chrétienne nous enseigne que c'est un faux sens matériel qui est le menteur et le mensonge, et non pas une ou des personnes. Les sens matériels fournissent une conception erronée de l'homme, à savoir que c'est un mortel voué au péché et à l'inharmonie — qu'il est responsable de ce péché et de cette inharmonie et que Dieu est témoin de ce qui se passe.
L'Évangile de Jean rapporte que Christ Jésus a décrit en ces termes le diable: « Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44; Jésus savait parfaitement que menteur et mensonge ne font qu'un, qu'ils constituent une fausse conscience matérielle. Et Mrs. Eddy, après avoir décrit les prétentions des sens physiques à créer le mal, écrit dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé: « Par la vérité du sens spirituel nous devons réduire au silence ce mensonge du sens matériel. Nous devons faire cesser l'erreur qui a produit la croyance au péché et à la mort, et qui effacerait le pur sens d'omnipotence. » Science et Santé, p. 318.
Ce que les sens matériels présentent comme vrai n'est rien d'autre qu'un mensonge à propos de ce qui est réellement vrai, aussi nous devrions être constamment conscients des faits spirituels de l'être, notre moi véritable, et nous ne devrions pas nous arrêter aux illusions trompeuses que le monde présente.
La vérité sur l'homme, c'est qu'il est sans péché. Il est l'enfant sans défaut de Dieu, une idée spirituelle demeurant dans l'Ame, individuelle, éternelle. L'homme a toujours été ainsi, et c'est le Christ, la vraie idée de Dieu révélée en Science Chrétienne, qui nous le fait voir ainsi. Dieu, la Vérité, ne peut connaître que Son propre reflet, ininterrompu, fidèle: l'homme.
Il me devint de plus en plus difficile de faire face à toutes les tromperies, toutes les haines et tous les crimes qui se produisent à travers le monde. J'en arrivai au point où tout ce que je regardais, que ce soit la télévision, les journaux, le voisinage, me dépeignait ces maux en une vision sinistre et je me sentais envahir par un désespoir que je ne parvenais pas à surmonter.
Finalement, un soir où je suivais les informations à la télévision, l'idée me vint de systématiquement renverser, un à un, tous ces mensonges du sens matériel pour ne connaître uniquement que ce que Dieu connaît de vrai à propos de Son reflet radieux et intégralement bon: l'univers spirituel, homme compris. L'une après l'autre, ces vues inexactes de la réalité perdirent tout pouvoir de m'influencer, elles cessèrent de me hanter et d'anéantir ma paix intérieure. Graduellement mes affirmations, en détruisant toutes les erreurs, ou les mensonges, qui tentaient de s'introduire dans ma demeure mentale, constituèrent pour moi comme une muraille de défense.
Progressivement il me devenait facile de reconnaître quand un argument erroné essayait de s'insinuer dans ma pensée. L'erreur était constamment niée par les affirmations spécifiques que je faisais de la Vérité. A la lumière éclatante et sereine de la Vérité, je pouvais voir qu'il ne peut rien exister de dissemblable à la Vérité. Je pouvais être heureux de ce qu'une telle perception privait la malhonnêteté et le crime du soutien que je leur avais apporté mentalement, aidant ainsi le monde à s'en guérir, ce qui prouvait que je pouvais me comporter en citoyen actif soutenant la justice, qu'il me soit donné ou non le moyen d'intervenir de façon visible.
Désormais, quand un quelconque mensonge du sens matériel me met au défi de venir me battre avec lui, je me pose simplement cette question: « Discute-t-on avec un menteur ? », et sans me troubler, je m'accroche fermement en pensée à Dieu et à Sa création sans défaut.
