Une personne peut prétendre que son succès et son excellente santé proviennent directement d'une lignée d'ascendants doués et en bonne santé. Une autre personne peut prétendre que la maladie et les échecs qui l'accablent sont des héritages provenant d'ancêtres moins satisfaisants. Admettant la supposition que l'homme est totalement ou en partie matériel, de telles conclusions pourraient paraître raisonnables. Mais la logique basée sur une fausse prémisse n'est jamais solide.
La Science Chrétienne, en raisonnant à partir de la base de Dieu parfait et homme parfait, et conformément à l'interprétation spirituelle des Écritures, révèle que l'homme n'est pas du tout matériel mais totalement spirituel. Cette Science prouve en guérissant des défauts et des maladies prétendues héréditaires que l'homme n'est pas descendu d'une lignée généalogique tracée par le hasard sur un fond temporel.
Le sens mortel de l'homme censément basé sur la matière et enfermé dans la matière est une fausse conception mentale émanant d'un faux entendement mortel. L'homme mortel n'a pas d'existence réelle. Il est virtuellement une image de rêve, vivant dans un monde de rêve.
L'homme, l'idée de Dieu, n'est pas fait des éléments dont sont faits les rêves. Il reflète la divine substance de l'Esprit. Il n'est pas « descendu » dans aucun sens du terme, mais il demeure au summum de la perfection, reflétant sa source divine dans l'éternel maintenant.
Christ Jésus, le chrétien par excellence, qui fut toujours conscient de sa filialité avec Dieu, enseigna à ses disciples à prier: « Notre Père qui es aux cieux ! » Matth. 6:9; Ésaïe représente Dieu disant: « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai; vous serez consolés dans Jérusalem. » Ésaïe 66:13; Ainsi, Dieu, le seul parent de l'homme, est reconnu dans Sa totalité comme le Père-Mère de l'univers, y compris l'homme. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Père-Mère est le nom de la Divinité, nom qui indique Sa tendre relation à Sa création spirituelle. » Science et Santé, p. 332;
L'idée la plus élevée dans cette création spirituelle est l'homme dans son véritable et seul être d'enfant de l'Amour divin infini. La connaissance que l'homme coexiste avec Dieu dans l'être éternel et qu'il n'est pas l'émanation d'une lignée d'ascendants humains guérit les maux provenant de cette fausse croyance.
Alors que j'avais environ treize ans, ma mère quitta ce monde. Peu après, les symptômes de la maladie dont elle avait souffert se manifestèrent sur moi. Des attaques périodiques devinrent fréquentes, m'empêchant d'aller à l'école régulièrement. Quelques années plus tard, alors que je rentrais chez moi à cause de cet état, un collègue m'offrit un exemplaire de Science et Santé portant la trace de nombreuses lectures. J'entrepris de lire ce livre et fus immédiatement frappé par les merveilleuses promesses et la logique inéluctable de ses énoncés.
Ma pensée fut remuée jusqu'en ses profondeurs. Lors de cette première lecture, je fus guéri de l'habitude de fumer, toutefois mon état physique resta inchangé; en fait, il empira nettement. J'étais cependant si convaincu de la vérité de la glorieuse découverte de Mrs. Eddy que je savais que la guérison viendrait. Les attaques ont cessé il y a vingt-cinq ans. Cela fut pour moi la confirmation du démenti formel de Mrs. Eddy: « L'hérédité n'est pas une loi. » ibid., p. 178; J'avais appris que je n'avais jamais eu d'autres parents que le seul Père-Mère aimant de toute la création, duquel j'hérite tout bien.
Le Nouveau Testament nous dit que Jésus, accompagné de Pierre, de Jacques et de Jean (ses élèves vedettes, comme les appelle un des adolescents de mon groupe à l'École du Dimanche), gravit une montagne et fut transfiguré devant eux. Dans cet état élevé de pensée, son sens de l'être éternel lui permit de converser avec Moïse et Élie, qui avaient quitté la scène humaine des centaines d'années auparavant.
Tout récemment encore, je ne considérais la transfiguration que d'une façon quelque peu abstraite. Je pensais que cet événement avait dû être merveilleux pour le Maître et pour les trois témoins, mais je ne pensais pas qu'il puisse s'appliquer d'une façon quelconque à notre situation présente. Toutefois je suis arrivé à me rendre compte qu'à la lumière de la Science Chrétienne, il présente actuellement un effet curatif de grande portée. L'apparition de Moïse et d'Élie indique le fait que des personnes qui, dans le prétendu passé, ont semblé apparaître dans l'ordre de la vie matérielle, de même que ceux qui dans le prétendu futur sembleront entrer dans un état matériel, vivent, se meuvent et ont leur être comme nous maintenant, dans la réalité spirituelle actuelle.
Face à ce fait spirituellement scientifique, qu'advient-il de la croyance erronée qui nous dit que notre santé, notre caractère et notre vie suivent un modèle hérité d'ancêtres physiques ? Comment pouvons-nous hériter des penchants bons ou pernicieux d'un individu qui, comme nous-mêmes, coexiste avec Dieu dans l'être êternel ? Il en serait comme d'un rayon de soleil déclarant qu'il a obtenu d'un autre rayon sa lumière et sa chaleur; mais chacun sait que tous les rayons tirent leurs qualités d'une unique source, le soleil.
Nous lisons dans Science et Santé: « L'existence mortelle est un songe; l'existence mortelle n'a pas d'identité réelle, mais elle dit: “Je suis.” L'Esprit est l'Ego qui ne rêve jamais, mais qui comprend toutes choses; qui ne se trompe jamais, et qui est toujours conscient; qui ne croit jamais, mais qui sait; qui n'est jamais né et ne meurt jamais. L'homme spirituel est la ressemblance de cet Ego. L'homme n'est pas Dieu, mais, tel un rayon de lumière qui vient du soleil, l'homme, l'émanation de Dieu, reflète Dieu. » ibid., p. 250.
Lorsque nous nous éveillons du rêve adamique de la vie dans la matière au fait éternel de notre filialité avec Dieu, nous sommes libérés de la fausse loi de l'hérédité. Ce fait éternel est dans la conscience maintenant; il attend seulement que nous le reconnaissions et le démontrions.
Nous sommes enfants de Dieu.
Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers:
héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ.
Romains 8:16, 17
