Le monde chrétien se réjouit chaque année de commémorer la naissance incomparable de l'enfant Christ Jésus à Bethléhem en Judée. « Un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable » Ésaïe 9:5;, annonçait le prophète Ésaïe.
Le pur sens spirituel de la vierge Marie devint conscient de la véritable nature de son enfant, l'idée divine de Dieu, quelque chose de bien plus important que la chair et le sang. En cette idée, elle reconnut le Sauveur, apparaissant selon l'accomplissement de la prophétie.
Le récit simple de Marie et son enfant nous permet de devenir conscients, comme elle le fut, de la spiritualité et de la perfection de l'homme, la pure manifestation de l'unique Entendement divin. « Ceux qui sont instruits dans la Science Chrétienne sont arrivés à la glorieuse perception du fait que Dieu est le seul auteur de l'homme », écrit Mrs. Eddy. « La Vierge Mère conçut cette idée de Dieu, et donna à son idéal le nom de Jésus — c'est-à-dire Josué, ou Sauveur. » Science et Santé, p. 29; Bien qu'une telle naissance ait constitué un événement unique et nécessaire à la mission de Jésus, nous aussi pouvons scruter profondément et continuellement l'Entendement divin, le créateur de tout ce qui est réel, et voir la perfection de l'œuvre de Dieu. L'homme de Dieu ne peut qu'être, faire et exprimer ce que l'Entendement divin a prévu qu'il soit, qu'il fasse et qu'il exprime.
Mary Baker Eddy avait été spirituellement préparée à donner naissance à un nouvel enfant répondant aux besoins de son époque — de la nôtre en fait. Quelle était la nature de son enfant ? Mrs. Eddy parle de l'idée divine en ces mots: « A notre époque elle revêt, avec plus d'intelligence que jamais auparavant, la forme de la guérison chrétienne. C'est là le petit enfant que nous devons chérir. C'est là le petit enfant qui entoure affectueusement de ses bras le cou de l'omnipotence, et fait appel à la sollicitude infinie de Son cœur aimant. » Écrits divers, p. 370;
Comment chérissons-nous ce petit enfant, cette méthode de guérison purement chrétienne ? Il nous faut accepter de tout cœur la prémisse fondamentale que Dieu est le bien infini et que Sa création est infiniment bonne et L'exprime. Rien de ce qui n'est pas bon n'a pu être fait par Lui, et ce doit donc être irréel. La Science Chrétienne révèle que la seule substance véritable est l'Esprit, l'unique cause parfaite, et que l'homme est l'effet parfait de cette unique cause. Dieu, le seul pouvoir, ne créa jamais la matière et ne lui conféra pas non plus le pouvoir de former des conditions contraires au bien-être de l'homme. Le Principe divin de la création maintient sa création en parfaite harmonie.
La perfection éternelle de Dieu et de l'homme est le sublime message du « petit enfant que nous devons chérir ». Ce message est vibrant et capital, pratique et démontrable. Les nombreuses guérisons concluantes obtenues en Science Chrétienne au moyen du pouvoir du Christ constituent la preuve de l'existence de cette idée naissante parmi nous. Lorsque la pensée humaine est touchée par le Christ, tout ce qui est défectueux ou cause de frictions doit retourner au néant.
A chaque instant, le Christ nous révèle un peu de cette identité qui est l'émanation de l'unique Père-Mère Entendement. Cette identité spirituellement conçue tire sa virilité de l'Esprit et trouve sa féminité dans l'Ame, dans l'Amour divin. Elle est complète et satisfaite.
Ce premier chœur des anges de Noël chantant « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée » Luc 2:14., retentit à travers les siècles. Tandis qu'avec toute notre attention nous écoutons sa cadence céleste et que nous ouvrons notre pensée à sa vraie signification, nous ressentons clairement la paix de la toute présence de Dieu et nous savons que Sa volonté à notre égard est entièrement et inconditionnellement bonne.