La totalité est à la fois inclusive et exclusive. La totalité de Dieu, ou le bien — qui est un fait admis en Science Chrétienne — implique que tout ce qui existe dans l'univers est inclus en Dieu et Son idée, donc que tout est bon. Elle insiste aussi sur le fait que rien n'existe dans l'univers qui ne soit de Dieu, donc il n'y a rien qui ne soit pas bon.
Ce fait de la totalité de Dieu, qui est si important non seulement pour les Scientistes Chrétiens, mais aussi pour tout le monde, est plus qu'une révélation du siècle présent. C'est, en réalité, la pierre angulaire de la pensée religieuse développée dans la Bible. Bien que sa pleine signification n'ait pas été alors perçue, nous voyons ce thème repris et démontré dans les deux Testaments, souvent dans des situations qui, humainement, seraient considérées désastreuses. Le livre d'Ésaïe représente Dieu disant: « Je suis le premier et je suis le dernier, et hors moi il n'y a point de Dieu » Ésaïe 44:6; et: « Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre, hors moi il n'y a point de Dieu. » 45:5;
Bien des années plus tard, Christ Jésus prouva que la prière fondée sur ce fait de la totalité et de la suprématie de Dieu guérit plus efficacement que n'importe quoi d'autre. Et la Science Chrétienne fait ressortir tout ce qu'impliquent la prière et l'œuvre de guérison de Jésus. La dernière phrase de la Prière du Seigneur, comprise scientifiquement, exclut la possibilité que le mal, sous une forme quelconque, puisse exister, même en tant que suggestion: « Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » Matth. 6:13;
Dieu, le bien, remplit tout l'espace, constitue tout pouvoir et est reconnu comme l'Unique Être, infiniment aimable et resplendissant. Nous ne devrions pas oublier un seul instant cet aspect de la prière curative qui nous délivre efficacement de la tentation d'accepter comme vrai le mal, quelle que soit sa nature. Et quand le mal est rejeté comme une simple suggestion et supprimé de la pensée, il est effectivement éliminé de l'existence humaine, puisque l'existence humaine est l'objectivation de la pensée humaine.
Dieu, l'Esprit infini, n'est pas au-dedans de Sa création, mais Il est reflété par elle. Il est Tout, à tous égards — en pouvoir, en présence et en compréhension. Il est l'unique Entendement, l'unique Vie éternelle, l'Amour divin illimité, l'unique Principe créateur, invariablement parfait, de tout ce qui est créé, le Tout-Père-Mère de l'univers, y compris l'homme. L'infaillible loi d'harmonie de Dieu est toute action, toute équité et pénètre tout. Sa création est infinie. La manifestation de Ses représentants, des représentants de l'être radieux de l'Ame, n'a pas de fin.
Il n'y a pas d'endroit où l'on puisse échapper à l'intelligence de Dieu qui voit tout et entend tout et à Sa sollicitude qui englobe tout. « Où irais-je loin de ton esprit ? » chanta le Psalmiste. « Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. » Ps. 139:7, 9, 10; Et pourquoi quelqu'un voudrait-il fuir loin de Dieu, puisqu’Il est toute miséricorde ? Pourquoi quelqu’un chercherait-il à éviter l'influence de Dieu, puisqu’Il est tout amour ?
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « La profondeur, l'étendue, la hauteur, la puissance, la majesté et la gloire de l'Amour infini remplissent tout l'espace. Que peut-il y avoir de plus ! » Science et Santé, p. 520; En vérité, celui qui demeure dans la compréhension de la totalité de Dieu, l'Amour, doit être abondamment béni et doit trouver qu'il est pourvu à chacun de ses besoins. Il aura non seulement conscience de la nature toute harmonieuse de l'univers, mais il possédera la joie, la paix, la satisfaction et le bien-être qui sont associés au ciel de l'Ame, au sens spirituel.
Cette conscience de la vraie structure et de la vraie substance de l'univers et de l'homme créé par Dieu est toute-puissante dans sa capacité de guérir. C'est la méthode que Dieu utilise pour répondre aux besoins de l'humanité. Elle vient à l'humanité par le Christ, et le résultat est thérapeutique au-delà de tout autre moyen. « Dieu étant Tout-en-tout, Il fit la médecine; mais cette médecine était l'Entendement », écrit Mrs. Eddy. Et elle continue: « Elle n'aurait pu être la matière, qui s'écarte de la nature et du caractère de l'Entendement, Dieu. La Vérité est le remède de Dieu contre l'erreur quelle qu'en soit la nature, et la Vérité ne détruit que ce qui n'est pas vrai. D'où le fait qu'aujourd'hui, comme hier, le Christ chasse les maux et guérit les malades. » ibid., p. 142;
La médecine qui est l'Entendement divin — Dieu dans Sa totalité — prouve constamment son efficacité dans la guérison du péché comme de la maladie. En vérité, elle peut aussi nous délivrer des ombres et des terreurs de la mort. Ces ennemis de l'homme mortel ne peuvent même pas paraître avoir du pouvoir quand nous chérissons l'idée que Dieu, la Vie et l'Amour infinis, est toujours présent et omnipotent. La mort et la discordance voudraient nier le fait que Dieu est Tout-en-tout, mais elles ne peuvent réussir à défier la vérité. L'éternité de la Vie est établie, et quand ce fait est reconnu, nul pouvoir n'existe qui puisse défier avec succès l'infinitude de la Vie.
Quand les autres sont dans la détresse et nous demandent de l'aide, nous pouvons utiliser le divin remède contre la discordance — nous tourner vers l'unique Entendement en tant que médecine — pour les autres aussi bien que pour nous. De même que Christ Jésus guérissait les autres par le pouvoir du Dieu qui est Tout, nous aussi nous pouvons aider les autres à se libérer de conditions douloureuses et paralysantes, en comprenant la totalité de Dieu, la Vie et l'Amour divins. Des conditions discordantes sont de frêles et fausses croyances. Elles n'ont pas d'assise dans la Vérité et elles doivent aisément céder à la compréhension des faits immuables et éternels de l'être tout harmonieux dans la Science. Il n'est refusé à personne le droit d'utiliser ce pouvoir de guérison du Christ. La première qualité requise est la volonté d'attribuer de tout son cœur à Dieu, « dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire ». En faisant cela, nous obtenons de riches récompenses: la satisfaction et la paix pour nous-mêmes ainsi que la santé et le réconfort pour les autres. Mrs. Eddy dit: « Heureux les hommes pour lesquels Dieu est Tout-en-tout, qui demandent seulement qu'on les juge selon leurs œuvres, qui vivent pour aimer. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 127.