Toutes les idées qui sont sincères et vraies proviennent directement de Dieu. Elles sont inévitablement bonnes. Elles ont toujours un but essentiel et spécifique. De pareilles idées ne sont jamais déviées; on n’y fait jamais obstruction, on n’y résiste jamais et elles ne sont jamais rejetées. L’homme perçoit de telles idées. En fait, il inclut chaque idée juste et véritable parce qu’elle est le don de l’Amour divin. Comme l’avait compris le Psalmiste: « Que tes pensées me sont précieuses, ô Dieu ! » Ps. 139:17 (version synodale);
La plupart d’entre nous, une fois ou une autre, ont offert ce qu’ils estimaient une idée très profitable ou utile, voire nécessaire. Et puis, au long de sa course, elle a rencontré quelque part une certaine résistance et elle a été finalement bloquée. Il arrive parfois qu’un patron ne parvienne pas à saisir la valeur d’une suggestion innovatrice faite par un employé. Peut-être la majorité des membres d’une église ne reconnaissent-ils pas la valeur d’une motion proposée. Peut-être une mesure progressive au sein du gouvernement se verra-t-elle définitivement bloquée par la bureaucratie. Une invention utile sera peut-être étouffée par des intérêts opposés.
Est-il toutefois illogique d’insister sur le fait que les bonnes idées ne sont jamais bloquées, même si la plupart d’entre nous ont été témoins du blocage de quelque proposition qu’ils considéraient comme excellente ? Il faut que nous définissions la nature d’une bonne idée. La Science Chrétienne enseigne que le mot « bon », au sens le plus plein et le plus précis, se rapporte à Dieu. Dieu est bon. Il est l’Entendement qui sait tout, qui est toujours présent. Ses idées sont bonnes. Elles sont bonnes parce que l’Entendement est l’Amour divin. L’homme ne possède pas une bonne idée en privé ni ne la crée personnellement. Pour l’homme, les bonnes idée ont une profonde signification parce qu’elles viennent de Dieu. En fait, elles sont la substance même de son être. Le fait de la pureté de l’homme est une idée bonne. La fraternité et la justice sont des idées bonnes. Par conséquent, d’un point de vue entièrement spirituel, les idées vraiment bonnes sont divines.
Dieu est l’Esprit infini. Sa création entière consiste en idées spirituelles. Ces idées ne sont jamais bloquées. Parce qu’elles sont mues par le pouvoir de Dieu, on ne peut ni résister ni faire obstruction à leur manifestation.
Toutefois les humains sont virtuellement inconscients de l’accomplissement continu des idées bonnes de Dieu. Et, dans une large mesure, ils ne sont pas conscients de leur propre nature véritable — le reflet de l’Entendement. Plutôt que d’exprimer consciemment l’unique Entendement parfait, les hommes supposent qu’ils ont leur propre entendement personnel et présument que, d’une manière ou d’une autre, les idées proviennent de cette petite réserve. Pourtant, quelque utile et précieuse, quelque profitable et sensée que puisse être une proposition humaine, elle est en fait seulement aussi bonne que sa source. Et une source humaine connaît toujours des limites. Par conséquent, pour être absolument bonne, il faut que l’idée soit authentiquement spirituelle.
Cependant, une honnête proposition humaine peut être notre meilleur sens actuel de l’idée spirituelle qui est à son origine. L’importance de comprendre la différence entre une idée spirituellement bonne et une proposition humaine utile réside dans le fait que si l’on saisit la première correctement, on est souvent à même de vaincre toute résistance à la seconde.
Ceux qui se tournent régulièrement vers Dieu, qui recherchent Ses directives et s’y conforment, parviendront vraisemblablement à entrevoir des idées bonnes qui, à leur tour, mettront en lumière d’utiles recommandations dignes d’être offertes à leurs semblables. Plus nous chérissons sincèrement et méditons avec prière l’idée bonne qui amène à la lumière la proposition humaine utile et la soutient, et plus elle sera susceptible de trouver des cœurs réceptifs.
Parfois, sincèrement désireux de promouvoir une suggestion de valeur, nous commençons à lui donner, dans notre propre pensée, le statut d’une idée divine — instituée par Dieu. Nous perdons de vue le fait qu’elle représente simplement ou qu’elle est tout au plus notre reconnaissance de quelque chose de beaucoup plus important qui lui est sous-jacent. Plus nous mettons en relief cette proposition et nous nous alignons simplement sur elle, et moins nous chérissons ce qui lui donne vie, plus il est probable qu’elle sera compromise. Elle revêtira peut-être une signification qui lui est propre — une importance qui obscurcira ce qui l’a motivée à l’origine. Tout cela constituerait un riche terrain de chasse mental pour l’entendement mortel — la prétendue source de la croyance que les idées justes peuvent être supprimées, entravées et limitées. Tel projet susceptible de s’avérer vraiment bienfaisant et une merveilleuse bénédiction pour nos semblables, peut effectivement être obscurci par un effort de volonté mortelle pour l’accomplir.
Plus l’effort humain aveugle est vigoureux, moins il est probable que la proposition aboutira. Et si finalement l’idée est mise en œuvre uniquement par la volonté ou la détermination humaines, une solution médiocre s’ensuit parce que le véritable but est perdu — le vrai but étant l’aurore d’une idée spirituellement bonne se levant sur la pensée. La volonté humaine a été substituée à l’accomplissement de la volonté de Dieu, Son idée bonne.
D’autre part, moins nous sommes humainement résolus à appliquer la proposition et plus nous sommes confiants que l’Amour divin en révélera la valeur, plut tôt la bénédiction trouvera le moyen d’être un bienfait pratique pour notre semblable.
Nous pouvons faire confiance au déroulement du plan de Dieu. Peut-être verrons-nous le sens de la proposition se développer de façon unique dans notre propre existence avant que les autres n’arrivent à reconnaître et à apprécier totalement l’idée spirituellement bonne qui la détermine.
Notre tâche ne consiste pas à guider anxieusement l’idée au-delà des personnalités et des institutions qui pourraient y faire obstacle. Nous reconnaissons plutôt, avec gratitude, le Christ, la Vérité, tandis qu’il révèle tout bien aux humains. Il se peut, si nous nous sentons déçus ou frustrés ou découragés quand une idée n’est pas promptement acceptée, que nous ayons besoin d’examiner notre propre pensée pour découvrir ce qui, à nos yeux, était le plus important: la proposition humaine progressive ou l’idée bonne sur laquelle elle s’étayait. Dans la mesure où nos actes découleront d’un amour grandissant pour les idées bonnes, nous verrons les progrès humains plus aisément atteints. Mrs. Eddy nous donne l’assurance suivante: « Le désir, c’est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu’ils soient façonnés et exaltés avant de prendre forme en paroles et en actions. » Science et Santé, p. 1.
