Les Alpes suisses étaient juste en face de la fenêtre de ma chambre à coucher. Ces magnifiques montagnes entouraient notre petit hôtel. Éclairée par la lune, cette masse immense et compacte qui bouchait la vue de ma fenêtre paraissait assez proche pour qu’on pût la toucher. Bien plus tard dans la nuit, je me réveillai et regardai dehors. La montagne avait disparu. La forme massive était complètement effacée.
Le brouillard n’a rien d’exceptionnel, mais l’effet qu’il produisit sur mes sens cette nuit-là fut saisissant. Il y avait les arbres et le banc familier dans le jardin de devant, mais la montagne n’y était pas. Où était-elle partie ? Quelle prouesse phénoménale fallait-il pour restituer sa gloire, sa structure et sa beauté ? Combien de temps cela prendrait-il ?
Ces questions sont hors de propos, n’est-ce pas ? La montagne était là même. Mais ces questions sont celles que nous posons parfois quand les sens physiques obscurcissent l’harmonie qui appartient naturellement à notre vie — quand la maladie nous a convaincus que la santé nous fait défaut, ou que le chéquier dit que notre affaire périclite, ou qu’une forme ou une autre de dépression apparemment sape notre joie. Alors la question se présente: comment restaurer l’harmonie perdue ?
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