Quand Christ Jésus dit à certains de ses compatriotes, et même à ceux qui avaient cru en lui: « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » Jean 8:51;, ils furent indignés. Abraham et les prophètes n’étaientils pas morts, demandèrent-ils ? Jésus se considérait-il plus grand que les patriarches ? Croyait-il vraiment qu’il pouvait garantir l’immortalité alors que les grands voyants spirituels ne le purent pas ?
Mais la vérité enseignée par le maître Chrétien, et dont le résultat est de prouver que la Vie est éternelle et qu’il n’y a pas de mort, était venue petit à petit à la lumière au fil des siècles. La révélation graduelle de l’être véritable apparaît avec l’aperçu qu’Abraham eut de l’unique Dieu. Pas à pas, la compréhension que la Vie divine infinie, ou Entendement, est le Principe créateur, ou la source, de tout être devint plus complète et plus claire grâce à la vision et à la démonstration de prophètes successifs et d’hommes et de femmes à la pensée éclairée. Finalement, elle eut son apogée dans l’enseignement inspiré de Jésus lui-même et dans la preuve, lors de sa sortie de la tombe, que la mort est impuissante à détruire la vie.
Cet événement capital ne prouva pas seulement dans ce cas particulier que la mort n’existe pas. Il montra que chacun à n’importe quelle époque peut démontrer l’immortalité pour lui-même, puisque Jésus a dit: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. » 14:12;
L’assurance donnée par le Maître est toujours valable, savoir que celui qui garde sa parole « ne verra jamais la mort ». Le christianisme fait tomber la mort en désuétude parce qu’il enseigne la suprématie de Dieu, la Vie éternelle. Mrs. Eddy dit: « Cette déclaration de notre Maître est vraie et reste à démontrer, car elle est le but ultime de la Science Chrétienne »; puis elle continue avec cet avertissement: « mais ces paroles immortelles ne peuvent jamais être mises à l’épreuve ni prouvées exactes en partant d’une fausse prémisse, telle que la croyance mortelle que l’âme est dans le corps et que la vie et l’intelligence sont dans la matière. » Écrits divers, p. 76; Le christianisme enseigne que Dieu est l’Esprit infini et, par conséquent, il doit s’ensuivre que l’homme, le rejeton de Dieu, est spirituel, non matériel, infini, non fini, immortel, non mortel.
On trouve l’immortalité de l’être de l’homme dans l’Esprit grâce à la spiritualisation de la pensée. « Le dernier ennemi », la mort, n’est définitivement détruit que lorsque les autres ennemis de l’humanité — la fausse croyance au mal, l’expression de traits de caractère mortels dissemblables à Dieu, et les faiblesses du sens matériel — sont abandonnées en faveur de la manifestation pure de l’Esprit divin.
Dieu est le bien infini, et Son reflet, l’homme et l’univers, est entièrement et éternellement bon. Dieu est Esprit, et l’univers entier, y compris l’homme, est spirituel. Dieu est Ame, et la substance et l’identité véritables sont la manifestation de l’Ame, reconnue au moyen du sens spirituel. Dieu est la Vie immortelle, et toutes Ses idées sont immortelles, actives et vivantes, non mortelles et sujettes à la détérioration et à la mort. Elles existent pour toujours, sans commencement et sans fin. La mort est une erreur de croyance. Elle ne peut être vraiment vue ou connue par expérience.
Nous pouvons dès maintenant démontrer ces faits en insistant sur le droit que Dieu nous a donné de voir et de manifester toujours la Vie et l’Amour — ou, pour exprimer cela inversement, de ne jamais être témoins de la mort ou du mal ou d’en faire l’expérience.
Afin d’agir conformément à notre fidélité envers la Vie, il nous faut être perpétuellement vigilants. Les arguments en faveur de la mort sont souvent si persuasifs que nous sommes facilement gagnés par eux. Il peut s’agir d’un petit garçon ayant besoin d’être consolé devant le corps sans vie de l’animal favori qu’il aimait tant; ou d’un ami qui s’attend à des compliments en exhibant un trophée de chasse; ou d’un voisin qui peut avoir besoin de soutien à l’occasion d’un deuil. Sommes-nous prêts à nous rappeler immédiatement ces paroles: « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort », et à nous garder ainsi à l’abri du mesmérisme ?
Rejeter résolument la fausse croyance à la mort sous une forme quelconque et refuser de voir son évidence — tout en exprimant de la compassion dans les termes les plus chaleureux — peut être très important à la fois pour soi-même et pour les autres. Cela pourrait être l’amorce d’une prise de position ferme en faveur de la nature éternelle de la Vie qui nous permettrait de vaincre la mort comme Jésus le fit dans des cas où la vie était apparemment terminée.
Les gens « se moquaient de lui » quand Jésus refusa de croire qu’une enfant était morte. « La jeune fille n’est pas morte, mais elle dort » Matth. 9:24; soutint-il, et il le prouva en la ramenant à une manifestation de conscience et de vitalité normales. Il fut capable d’inverser l’évidence des sens grâce à sa certitude de l’omniprésence de Dieu, la Vie divine. Cette compréhension lui permit de nier avec vigueur les arguments selon lesquels la vie était absente et de réconforter la famille comme aucun mot de sympathie n’aurait jamais pu le faire.
Un tel pouvoir de vaincre la mort est à la disposition de chacun de nous et nous ne devrions pas fermer notre pensée à la possibilité de vaincre « le dernier ennemi » de la façon la plus pratique. Au contraire, nous devrions nous efforcer d’atteindre cette conviction continue de la présence de Dieu — la présence de la Vie — qui finalement fera tomber la mort en désuétude.
La mort est toujours un mensonge, jamais la vérité. Elle est toujours une ennemie, jamais une amie. La mort, essentiellement, n’est jamais plus qu’une fausse croyance à laquelle il faut résister, qu’il ne faut pas accueillir ni même tolérer. L’homme, la manifestation ou le reflet de Dieu, l’Entendement, est pour toujours vivant — toutes les créations de Dieu sont vivantes et animées. Elles sont immortelles. Elles doivent, réaliser à jamais le dessein en vue duquel Dieu les a créées. Comme le dit Mrs. Eddy dans Science et Santé: « La Vie est éternelle. Nous devrions reconnaître ce fait, et en commencer la démonstration. » Science et Santé, p. 246.
