[Cet article sur l'École du Dimanche paraît en même temps en anglais dans The Christian Science Journal.]
Les Écoles du Dimanche et la croissance
Il n'y a certainement rien de mauvais à désirer voir les Écoles du Dimanche de la Science Chrétienne regorger d'enfants. Avec presque la moitié de la population du monde en âge de fréquenter l'École du Dimanche, il est juste d'espérer que la plupart de ceux qui ont moins de vingt ans s'intéresseront de façon appréciable à une religion qui présente une compréhension curative de Dieu et de l'homme. Comment allons-nous faire pour amener les enfants qui sont dans le rayon d'action de notre église filiale en contact avec ce que l'École du Dimanche offre ?
[Préparé par le Service Écoles du Dimanche, Département Filiales et Praticiens.]
Commencer par la vérité
La réponse, en premier et en dernier lieu, est d'aller vers Dieu — de devenir conscient de la relation qui existe entre Dieu, notre Père-Mère, et Ses enfants. Cela signifie qu'il faut mettre de côté tout mensonge creux niant le gouvernement de Dieu, soit qu'il prétende que l'enseignement n'est pas assez bon, que la Science Chrétienne n'est pas assez attrayante, ou que les enfants ne sont pas les anges qu'ils avaient l'habitude d'être, ou quoi que ce soit d'autre; et cela signifie aussi qu'il faut exercer notre pouvoir souverain pour voir ce que Dieu, l'Entendement, voit — Sa création entièrement bonne, une avec Lui-même, éternellement. Alors la pensée est préparée à recevoir la réponse spécifique. La réponse doit venir non pas comme la fin de quelque chose de mauvais et le commencement de quelque chose de bon, mais comme étant le bien éternel, reconnu et exprimé sur la terre comme au ciel. Nous espérons et trouvons des moniteurs enthousiastes et experts, et un enseignement pratique et pertinent parce que Christ, la Vérité, est le moniteur. Nous savons que la Science Chrétienne est attrayante parce qu'elle est plus qu'une simple organisation d'humains rassemblés autour d'une idée bonne, elle est la Science de l'être. Et nous voyons que les enfants, quelle que soit la génération supposée d'humains à laquelle ils appartiennent, sont toujours les enfants parfaits du bien, qui est Dieu:
Une vérité spirituelle qui a frappé profondément la pensée humaine porte en elle l'impulsion qui la fera traduire en mobiles et en actes appréciables — l'amour et les bonnes œuvres. Ce sont là les signes visibles qui montrent que la compréhension s'est élevée au-delà de l'intellectuel.
Une grande église filiale aux États-Unis avait vu l'intérêt pour son Ecole du Dimanche décliner régulièrement pendant quelque temps. Les membres de cette filiale furent amenés à nommer un comité pour prier spécifiquement au sujet de ce problème. A une assemblée, un membre du comité remarqua qu'il semblait y avoir une conspiration contre les enfants, qu'il s'agît de guerres, d'abus, d'exploitation, d'incompréhension, de méfiance ou de haine parfois franchement manifestée. Il fut décidé que le comité traiterait ce qui découlait de cela, savoir que le monde ne désirait pas ses enfants ou ne désirait pas leur consacrer du temps. Les membres retournèrent chez eux ce soir-là résolus à aimer les enfants du monde comme Dieu les aime et à voir ce que Dieu voit, c'est-à-dire la manifestation de Lui-même, l'Amour. Comme un cantique l'exprime (Hymnaire de la Science Chrétienne, nº 58):
Voyant ton œuvre parfaite,
Nous goûtons le vrai bonheur.
Partageant ton allégresse.
Cela, ils en étaient sûrs, était le besoin. Dans les semaines qui suivirent, la fréquentation moyenne à l'École du Dimanche passa largement de trente à plus du double.
La prière en action
Quel est le test pour aimer ? N'est-ce pas quand nous apprécions et prenons suffisamment soin d'agir sagement, et bien, en, faveur d'un autre ? Cette même église plus tard trouva le moyen d'exprimer ses prières d'une manière complètement différente. Une nouvelle adjointe du surintendant de l'École du Dimanche commença à raconter des histoires de la Bible aux enfants qu'elle rencontra lors de ses sorties avec le bibliobus. Ce bibliobus avait concentré ses efforts sur un quartier pauvre de la ville. Les enfants furent si réceptifs aux histoires qu'elle en invita quelques-uns à assister à l'École du Dimanche. Elle prit contact avec les parents et offrit de pourvoir au transport; mais quand elle vint pour les prendre le dimanche matin, au lieu des huit ou neuf enfants qu'elle s'attendait à emmener, il y en avait quarante qui attendaient ! Il fallait agir d'urgence aussi elle affrêta un autobus. Il y eut quelques visages surpris quand la petite troupe arriva, mais plus tard à une assemblée d'église, une large majorité décida aux voix de financer un service d'autobus chaque dimanche. Environ quarante enfants viennent maintenant régulièrement de cette manière.
Soutien unifié
Il n'est jamais suffisant de mettre son espoir en un individu énergique ou un comité efficace ou de compter sur eux pour que les choses arrivent. Dans l'ordre démocratique d'une église filiale, il est essentiel que chaque membre, dans sa propre sphère, accomplisse une action soutenue par la prière, sans être aucunement ébranlé par ce que les autres peuvent faire ou ne pas faire. Mais si une église et une École du Dimanche doivent démontrer une croissance continue, il doit y avoir, de la part de tous, un soutien unifié pour une action juste. L'action juste est définie par Dieu et provoquée par Lui, et non par une minorité ou une majorité de mortels, et même un seul membre peut savoir cela et le prouver. La désunion ou le manque de soutien pour une action progressive est uniquement un défi de plus, sans substance, porté au gouvernement de Dieu, et il doit être traité comme tout autre défi.
Dans une église filiale, un petit nombre de membres prièrent sincèrement pour voir l'abondance de Dieu exprimée dans l'École du Dimanche, mais sans résultat. Un fort sentiment d'intolérance envers les enfants semblait prévaloir parmi quelques membres, et le reste se sentait découragé et consterné. Enfin, ceux qui priaient en faveur de l'École du Dimanche s'éveillèrent à la nécessité de rejeter la croyance à de nombreux entendements capables de haïr ou de craindre quoi que ce soit. Les résultats furent presque immédiats. Un progrès constant dans l'École du Dimanche et le soutien régulier des membres devinrent la règle.
Expectative
Les membres d'une autre église, unis dans le désir de voir l'irrésistible attraction de la Vérité manifestée à l'École du Dimanche, apprirent une leçon inoubliable concernant l'expectative, quand leurs prières furent soudain exaucées. Lorsque treize nouveaux élèves arrivèrent un dimanche, l'École du Dimanche se trouva sans moniteurs prêts à les enseigner et sans tables autour desquelles s'asseoir. Il est profitable d'avoir confiance dans le fait que nos prières seront efficaces. Quand Christ Jésus dit que ceux qui ont faim et soif de la justice seront bénis, ce n'est pas une pierre qu'il promit. Il dit (Matth. 5:6): « Ils seront rassasiés. » Il est bon de reconnaître qu'il y a pouvoir dans le fait de rechercher premièrement le royaume — c'est-à-dire de commencer par la Vérité. C'est un pouvoir suffisant pour répondre à tous les besoins humains, de la présence de pain sur la table jusqu'à la présence de travailleurs de bonne volonté dans l'église et à la venue d'enfants dans les Écoles du Dimanche.
Progrès qui ne peut être arrêté
Un désir de croissance pour l'École du Dimanche, si c'est un désir honnête, trouvera certainement son expression dans des moyens dirigés par Dieu. Bien plus que dans un simple accroissement numérique, la véritable croissance est dans la grâce — et la grâce sera activement exprimée. « Ce dont nous avons le plus besoin, écrit Mrs. Eddy, c'est de la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres » (Science et Santé, p. 4). Quel que soit le problème, qu'il s'agisse d'un déclin d'intérêt pour l'École du Dimanche, de la maladie, de la pauvreté ou quoi que ce soit d'autre, la réponse, c'est toujours de nous approcher davantage de Dieu par la compréhension, d'exprimer notre désir par des moyens pratiques, motivés par Dieu, et de ne jamais douter de l'issue.
Derrière tout désir honnête, il y a le Christ à l'œuvre, la Vérité idéale exigeant d'être exprimée. Rien ne peut arrêter cette exigence. Entre l'humanité et la possibilité de l'actuelle perfection, il y a seulement la vaine illusion du temps, qui grogne faiblement: « Vous devez attendre. » A cela, notre Leader a répondu pour chaque enfant, homme et femme (Science et Santé, p. 39): « “Voici maintenant, s'écria l'apôtre, le temps favorable, voici maintenant le jour du salut” — ce qui signifie, non que voici maintenant le temps où les hommes doivent se préparer pour le salut, ou la sécurité, dans un monde à venir, mais que voici maintenant le temps d'éprouver ce salut en esprit et en vie. »
[Cette rubrique paraît trimestriellement.]
