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Le Manuel et l'Église Universelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1977


Lorsque Mary Baker Eddy donna à l'Église du Christ, Scientiste, sa forme actuelle — La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts — qui offre à tous les Scientistes Chrétiens du monde la possibilité d'en devenir membres, elle indiqua clairement que c'était là une église universelle et non pas simplement une église locale. Voir Manuel de L'Église Mère 19:1–6, Art. XIV, Sect. 1, et Miscellaneous Writings 382:32–3;

Toutefois, elle indiqua tout aussi clairement, par le titre même qu'elle donna à son Église, que cette dernière serait, matériellement, légalement et administrativement, sise pour toujours « à Boston, Massachusetts ». Lorsqu'elle entreprit les premières démarches qui devaient aboutir en 1892 à organiser l'Église, elle estima qu'une assise solide à Boston était nécessaire avant de procéder aux développements qui allaient faire de cette dernière L'Église Mère d'une organisation capable de s'étendre au monde entier avec des filiales dans de nombreux pays.

Elle était désireuse à cette époque de former une Église avec un Conseil des Directeurs qui pourrait, en tant qu'entité légale, détenir les titres de propriété de l'Église à Boston. Ce dessein prit forme en septembre 1892 dans « l'Acte de Fidéicommis transférant un terrain pour un édifice d'église », appelé aussi « acte de transfert ». voir Man., p. 128, 130;

Cet Acte de Fidéicommis indiquait que la section première, chapitre 39, des Statuts publics du Massachusetts est la base statutaire du droit du Conseil des Directeurs de la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce) de détenir des biens. Tel qu'il était rédigé alors, ce statut accordait ce droit uniquement au corps des officiers d'église dont tous les membres étaient « citoyens de cet état », cependant il répondait, de façon satisfaisante, au dessein immédiat de Mrs. Eddy. Elle avait dès lors un Conseil des Directeurs qui pourrait se mettre à l'ouvrage pour bâtir « un édifice d'église approprié et adéquat à tous égards » pour une « assemblée » qui serait par la suite désignée sous le nom de « La Première Église du Christ, Scientiste ». voir ibid., p. 131, 132; Trois semaines plus tard, L'Église Mère était organisée dans les formes légales par un vote de ses douze « Premiers Membres ». voir ibid. 18:12–27 et Clifford P. Smith, Historical Sketches (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1941), p. 184–186; Vers la fin de 1894, l'Église existait en tant qu'édifice visible érigé à Boston et également comme organisation en croissance constante ayant des membres dans des régions fort éloignées du Massachusetts.

En 1895, Mrs. Eddy fit paraître la première édition du Manuel de L'Église Mère, qui renferme les Règles et Statuts régissant les activités de l'Église. Un appendice comprenait la copie de l'Acte de Fidéicommis, avec en bas de page, le statut du Massachusetts qui s'y rapporte. Il n'existe pas la moindre preuve que Mrs. Eddy ait jamais considéré comme étant d'inspiration divine la clause conditionnelle concernant la citoyenneté; au contraire, il est manifeste qu'elle appréciait ce statut pour ce qu'il permettait et non pour ce qu'il restreignait, et elle souhaitait clairement que son Église fût aussi exempte que possible des limitations imposées par la loi de l'État. La seule restriction formulée, dans l'Acte de Fidéicommis lui-même, au sujet des membres éventuels du Conseil des Directeurs, était que « nul ne sera éligible à ce poste s'il n'est, de l'avis des membres restants du Conseil, un adhérent ferme et constant des doctrines de la Science Chrétienne telles qu'elles sont enseignées dans un livre intitulé “Science et Santé”, de Mary Baker G. Eddy, à partir de sa soixante et onzième édition » Man., p. 130;.

Durant les années que Mrs. Eddy passa après cela parmi nous, le Manuel étendit les responsabilités du Conseil bien au-delà des buts limités explicitement définis dans l'Acte de Fidéicommis et le mouvement acquit de plus en plus ce caractère universel auquel notre Leader s'était attendue, caractère inhérent à la Science qu'elle a découverte.

Dans les premiers temps de l'histoire de l'Église, elle exprima le vœu que William P. McKenzie, un Canadien-Écossais, pût servir en qualité de Fidéicommissaire de La Société d'Édition de la Science Chrétienne. Quelque temps après, elle désigna Annie M. Knott, également canadienne-écossaise, pour occuper le poste de rédacteur adjoint des périodiques de la Science Chrétienne. En 1908 enfin, elle écrivit que Frederick Dixon, un Anglais, ferait « un magnifique rédacteur » du Christian Science Monitor. Nulle part elle n'exprima le désir ou la croyance que ceux qui n'étaient pas citoyens des États-Unis ne devraient pas être éligibles à une fonction quelconque dans L'Église Mère.

Au cours des années, le statut qui, au bas de la page 130 du Manuel, est reproduit dans la forme qui était la sienne en 1892, a été modifié plusieurs fois par l'Assemblée législative du Massachusetts. Ce texte étant une loi de l'État et non un statut de l'Église, il est évidemment susceptible d'être amendé à tout moment. Aucune nouvelle restriction n'a été imposée à notre Église ou à son Conseil des Directeurs par les modifications apportées depuis 1892. Le seul changement affectant l'Église est celui que le Conseil des Directeurs lui-même suscita en 1971. Il a eu pour heureux résultat de faire disparaître du statut ce qui — tant du point de vue de l'ampleur universelle de la mission que notre Leader entrevoyait pour son Église que du point de vue de l'État — était une question d'ordre technique indûment restrictive.

Depuis bien des années, les Scientistes Chrétiens, tant les Américains que les autres, se demandaient s'il entrait bien dans les intentions de Mrs. Eddy que seuls les citoyens des États-Unis servissent en qualité de membres du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne. Des recherches faites, à plusieurs reprises, dans les archives du mouvement et, tout spécialement, celles entreprises à fond en 1970 ne fournissent aucune preuve susceptible d'étayer une telle hypothèse, alors que les œuvres de Mrs. Eddy apportaient des preuves abondantes de l'universalité de son dessein. De plus, le conseiller juridique des Directeurs ne trouva aucune raison valable pour que, en vertu du Manuel de l'Église et des lois du Massachusetts, l'accession à la qualité de membre du Conseil soit ainsi restreinte autrement que par la technicité de la rédaction du statut à cette époque.

En conséquence, il fut demandé au Committee on Publication, en 1971, d'étudier la question avec la représentation législative. Trouvant l'atmosphère favorable à un abandon de la clause restrictive de citoyenneté du statut, le Committee on Publication prépara un projet de loi à cette fin. Ce texte fut présenté à l'Assemblée législative. Toutefois, il fut retiré lorsqu'une commission législative présenta son propre projet visant également à rendre caduque la clause restrictive du statut. Cette commission avait en effet trouvé tellement heureux le changement proposé qu'elle estimait que le bénéfice devait pouvoir en être étendu à toutes les églises. Ce second projet fut examiné par l'Assemblée législative du Massachusetts et définitivement adopté comme loi le 13 mai 1971.

Le changement se ramenait à un seul mot. Il était exigé que les officiers d'église auxquels s'appliquait la loi fussent seulement des « résidents » et non plus des « citoyens » du Massachusetts. Cela permettait à ceux qui n'étaient pas citoyens des États-Unis d'avoir accès à la fonction de Directeur.

Il est important de comprendre que ce changement dans le statut de l'État ne constitue pas une révision du Manuel ni une modification de ses Statuts. L'Acte de Fidéicommis n'a pas été modifié et il est dans la nature des choses qu'il ne pourra jamais l'être ni ne le sera jamais. Le statut cité en bas de page est la loi de 1882 dont fait état l'Acte de Fidéicommis. La « remarque du rédacteur » n'a été ajoutée à cette citation que pour expliquer la modification apportée à la loi en 1971, et la situation légale serait exactement la même, que cette utile explication fût ajoutée ou non.

Au centre des questions dont se préoccupe tout membre loyal, se trouve l'intégrité de notre Manuel d'Église. Ses Statuts sont venus à notre Leader par inspiration divine et parfois après des heures et des jours de prière et de lutte. Dieu y a apposé Son sceau et il est hors de propos qu'ils soient amendés ou revisés par les générations ultérieures. La prospérité de notre Cause dépend, dans une large mesure, de la fidélité avec laquelle les Scientistes Chrétiens se conforment aux dispositions du Manuel concernant leur bien-être individuel et collectif. Ses Statuts ne seront jamais changés.

L'ajout de la remarque du rédacteur à la page 130 ne constitue pas une révision du Manuel, ni au sens légal ni au sens littéraire. Cela se rattache plutôt au domaine des mises au point techniques, stylistiques ou documentaires telles que la mise à jour annuelle des noms des officiers de l'Église, les changements périodiques des notices concernant les copyrights, l'addition au titre de marque déposée du fac-similé de la signature de Mrs. Eddy et de l'emblème représentant la croix et la couronne ainsi que les mises au point apportées à l'utilisation des majuscules afin que l'emploi de certains termes s'accorde avec celui que Mrs. Eddy avait finalement approuvé pour l'ensemble de ses œuvres, utilisation qui avait parfois échappé à son éditeur.

A ce propos, il est utile de savoir que lorsque notre Leader envoyait un article au Christian Science Journal, il lui arrivait de rappeler au rédacteur qu'elle comptait sur lui pour veiller à la ponctuation et pour s'occuper de tout autre point de style ou de forme qui pourrait nécessiter qu'on s'y arrêtât. Tout en appréciant la précision dans les petites choses comme dans les grandes, Mrs. Eddy s'attachait toujours davantage par nécessité à envisager les grandes questions qui se poseraient à son Église dans les siècles à venir. De plus en plus fréquemment aussi, lorsque le Conseil des Directeurs lui demandait conseil, elle répondait qu'il devait prendre ses propres décisions en s'appuyant sur le fait que l'Entendement gouverne ainsi que sur ses règles et instructions écrites.

C'est dans cet esprit que chacun des Conseils des Directeurs qui se sont succédé s'est efforcé de parvenir à des décisions justes tant dans les petits détails que dans les questions d'envergure qui se sont présentées à eux en tant qu'administrateurs du Manuel de l'Église. Tirant leur inspiration et leur autorité du Manuel, ils se sont efforcés de suivre leur Leader comme elle suivait le Christ — le Christ pour lequel il n'y a ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme; « car tous vous êtes un en Jésus-Christ » Gal. 3:28;.

Le Conseil actuel, qui se trouve devant un monde en effervescence, a été profondément impressionné par la vision de notre Leader, qui lui représentait la Science Chrétienne embrassant l'humanité tout entière. Nous nous réjouissons que l'abrogation d'une restriction inutile imposée par la loi humaine au caractère universel de son Église soit en parfait accord avec le déroulement de l'action que notre Leader avait elle-même entreprise lorsque, partant du dessein limité de l'Acte de Fidéicommis, elle en vint à organiser l'Église selon les Statuts du Manuel, « pour refléter ainsi, dans une certaine mesure, l'Église Universelle et Triomphante » Man., p. 19..

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