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La guérison et le firmament

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1977


La méthode de guérison en Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) s'en remet à Dieu pour séparer le malade des causes mentales de la maladie. D'autres méthodes de guérison mentale peuvent tenter d'effectuer cette séparation en amenant l'entendement humain à changer d'une manière ou d'une autre, mais la Science Chrétienne reconnaît que Dieu, de par Sa nature même, sépare le bien du mal. La totalité de Dieu exclut tout ce qui Lui est dissemblable et, puisque Dieu est le bien infini, il s'ensuit nécessairement que le mal est situé à part ou en dehors de Sa bonne image et ressemblance, l'homme.

Lorsque quelqu'un tombe malade, il peut rechercher la guérison en Science Chrétienne en s'appuyant sur le fait que Dieu est Tout et que cette totalité sépare le bien du mal. Quand on comprend la déclaration de Dieu « Je suis Tout », elle révèle le néant du mal et montre que l'homme est déjà exempt de maladie. Et cela guérit le malade.

La guérison en Science Chrétienne est bien davantage qu'une réalisation mentale ou intellectuelle. C'est un saint processus. C'est la révélation dans la conscience humaine de l'identité divine, la présence de l'infini Je suis, Dieu. La guérison n'est pas tant due à ce que nous faisons qu'à ce que Dieu est.

Selon la Bible, Dieu est le créateur de tout ce qui est réel. Nous lisons dans la Genèse (1:6): « Dieu dit: Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. » Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, interprète ainsi ce verset biblique dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La compréhension spirituelle, qui sépare la conception humaine, le sens matériel, de la Vérité, est cette étendue (firmament). » Science et Santé, p. 505. Plus loin, à la même page, elle interprète Genèse 1:7, où il est dit: « Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi. » Elle dit: « L'Esprit communique la compréhension qui élève la conscience et conduit dans toute la vérité. » Et plus loin encore, Mrs. Eddy dit: « La compréhension est la ligne de démarcation entre le réel et l'irréel. »

Voici la distinction à faire: ce n'est pas la capacité intellectuelle qui nous est propre qui amène la guérison, mais c'est le pouvoir de Dieu. Pour disposer de ce pouvoir, nous pouvons faire bien des choses, mais le pouvoir appartient à Dieu. Lorsque le « Je suis Tout » de l'Entendement infini est compris par ses propres idées spirituelles, la perfection divine est démontrée.

Ce n'est pas parce que la matière crée ou produit la pensée que nous avons des problèmes humains, mais parce que quelque chose appelé erreur ou entendement mortel s'affirme être un pouvoir à part Dieu, se donne le nom de « moi » et nous l'entendons, et l'entendant nous croyons que nous pensons ce quelque chose. Et nous nous disons: « Je souffre, je suis malade, j'ai de l'arthrite, je me sens seul » et ainsi de suite. Pour résoudre ces problèmes, il nous faut la compréhension spirituelle. Il faut que nous comprenions la différence entre ce que dit l'entendement mortel et ce que dit l'Entendement divin. Il faut que nous rejetions les croyances mortelles et que nous revendiquions comme nôtres les pensées venant de l'unique Entendement. Mais comment y parvenir ?

Mieux que quiconque, Christ Jésus savait que Dieu avait créé le firmament. Il savait que la pensée humaine est incapable en soi de séparer la vérité de l'erreur. Et nul non plus ne saurait atteindre de lui-même la compréhension qui sépare le réel de l'irréel.

Quand les disciples demandèrent à Jésus comment il fallait prier, il ne leur donna pas des exercices intellectuels. Il leur enseigna à reconnaître Dieu comme le Père de l'homme, à ne sanctifier que Son nom, à reconnaître Son royaume, à se soumettre à Sa volonté, à se tourner vers Lui pour leurs besoins quotidiens, à demander pardon mais à s'attendre à n'être pardonnés que dans la mesure où ils pardonneraient à autrui, à exprimer un honnête désir d'échapper à la tentation et à reconnaître que tout bien vient de Dieu.

Ces instructions qu'il donna sous forme de ce que nous appelons la Prière du Seigneur constituent un exemple de ce qu'est le firmament en action. Cet enseignement nous amène à faire exactement ce qu'il faut pour reconnaître ce qui est vrai et ce qui est erroné dans notre conscience. Tandis que nous reconnaissons que Dieu, l'Entendement, est notre Père, nous abandonnons la croyance que la matière est notre créateur. Tandis que nous sanctifions le nom de l'Entendement, nous cessons de sanctifier la matière et la grande variété de noms que l'entendement mortel attribue aux conditions matérielles. Tandis que nous faisons bon accueil au royaume de Dieu, nous cessons d'honorer le prétendu gouvernement de l'univers selon la loi matérielle.

Tandis que nous nous soumettons à la volonté de Dieu, nous tenons moins compte de la volonté de notre personnalité matérielle. Tandis que nous apprenons à avoir foi en l'Amour divin pour nos besoins, nous recherchons de moins en moins notre subsistance en termes matériels. Tandis que nous recherchons vraiment le pardon divin en pardonnant à autrui, nous sommes moins susceptibles d'être secoués par l'opinion des autres à notre sujet. Et tandis que nous demandons vraiment à ne pas être induits en tentation, mais bien à être délivrés du mal, nous commençons, en notre propre conscience, à affronter toutes croyances mortelles, tout ce que déclare l'entendement mortel et prouvons que nous désirons réellement que l'idée que nous avons de nous-mêmes en soit séparée. Ce désir sincère nous ouvre la voie afin de glorifier Dieu dans tout ce que nous pensons et faisons.

Si nous comprenons que Dieu a fait le firmament, nos prières selon le modèle de la Prière du Seigneur seront efficaces. Nous ressentirons humainement le fait spirituel de la séparation totale entre notre moi véritable et le mal ou erreur. Des qualités telles que la pureté, l'amour, la force, la vivacité, la bonté, l'harmonie, la beauté, la plénitude — qualités qui nous identifient en tant qu'idée de l'Entendement infini et qui constituent notre véritable identité — appartiennent à chacun de nous. Elles nous appartiennent, en fait, par réflexion. Puisque Dieu est Tout et qu'il n'y a rien en dehors de Lui, l'homme reflète ce que Dieu est et ne reflète rien d'autre.

Les qualités qui sont nôtres, nous les avons en raison de ce qu'est Dieu. Dieu est Amour, Vie, Principe, Entendement. Par conséquent chacun de nous peut revendiquer la beauté, la vivacité, la force, l'ingéniosité, l'intelligence et ainsi de suite. Les problèmes auxquels nous faisons face en raison des prétentions de l'entendement mortel sont déjà résolus dans la Vérité. Travaillant à la solution de ces problèmes, nous réussissons parce que l'Entendement infini a déjà séparé les suggestions de la croyance mortelle d'avec les faits spirituels. Donc lorsque nous prions, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas des mortels luttant pour surmonter la souffrance; nous sommes des idées spirituelles et la souffrance n'a jamais fait partie de notre être. Nous n'avons jamais été malades, car la maladie ne fait pas partie de l'identité de l'homme. Nous sommes par conséquent à même de démontrer la santé et de vaincre la maladie.

Tandis que nous commençons à comprendre ce qu'est le firmament, nous voyons plus clairement que le décret de l'Amour divin nous guérit. Le processus de guérison cesse peu à peu d'être une lutte. En fait, nous sommes à même de faire face aux prétentions de la croyance matérielle avant même qu'elles ne prennent forme. Si toutefois la maladie s'insinue dans notre existence, nous disposons de la vérité — la vérité de Dieu — selon laquelle l'homme est séparé du mal, qui nous apporte la guérison.

Si l'on fait appel à nous en vue de guérir quelqu'un souffrant apparemment d'une tumeur, nous pouvons comprendre qu'il n'est pas nécessaire d'exciser cette tumeur de la personne en question. Nous pouvons reconnaître qu'étant donné que Dieu a créé l'homme en tant que Son idée, Il l'a créé à l'écart de toute matérialité. La tumeur est donc irréelle et une claire prise de conscience de ce qu'est l'identité spirituelle du patient éliminera la tumeur.

Si quelqu'un semble entêté, aigri, sans égards ou égoïste, il nous faut être conscient que Dieu l'a créé séparé de ces erreurs. Comme ces caractéristiques sont en fait irréelles, elles disparaîtront. Si quelqu'un semble avoir de la crainte, nous pouvons nous rendre compte que Dieu n'a jamais lié l'homme à la crainte. Si quelqu'un semble attiré par la sensualité, nous pouvons savoir que Dieu n'a jamais lié l'homme à la sensualité.

Tout ce que Dieu n'a pas adjoint à l'homme n'a pas besoin d'être détaché de lui. Toutefois il faut reconnaître ce que Dieu a accompli. Quiconque devient conscient de ce que Dieu accomplit distingue clairement la ligne de démarcation entre le réel et l'irréel — entre la santé et la maladie, l'harmonie et la discordance, l'immortalité et la mortalité, la spontanéité et la lourdeur, la vivacité et la mollesse amorphe.

Nulle méthode, en dehors de la Science Chrétienne, ne s'appuie totalement sur une compréhension de Dieu et de Sa création en tant que puissance de guérison. Pour que notre œuvre de guérison porte ses fruits, nous devons faire une claire distinction entre les méthodes tendant à séparer la vérité de l'erreur uniquement par des moyens humainement mentaux et la méthode scientifique qui guérit en reconnaissant l'œuvre accomplie par le seul Entendement. A mesure que nous comprendrons cette distinction, nous commencerons à savoir ce que nous faisons métaphysiquement. Et nous pouvons guérir.

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