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Défendre notre sanctuaire

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1977


Bien qu'il soit inhabituel de trouver des policiers armés postés auprès des lieux de culte existant à travers le monde, il n'est pas aussi étrange de les trouver auprès des banques, des bâtiments militaires ou de certains complexes industriels.

Mais les églises, mosquées, pagodes et synagogues ne sont pas, en général, des institutions ayant besoin d'être défendues. En effet, l'on s'attend plutôt à ce que la majorité des lieux de culte accueillent à bras ouverts ceux qui cherchent un sens d'union plus intime avec Dieu.

Et pourtant, cette protection est nécessaire, non pour l'édifice du culte, mais pour un sanctuaire bien plus fondamental — celui signalé par Christ Jésus lorsqu'il dit: « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. » Jean 4:23; Ainsi que le savait Jésus, adorer véritablement Dieu, c'est plus que de Lui rendre un culte extérieur. C'est, au plus profond de la conscience, une communion du cœur avec Dieu. Nous entrons moment après moment dans le lieu où nous adorons vraiment Dieu, dans la mesure où nous sommes consciemment réceptifs à la présence divine.

Prise comme lieu de culte, la conscience peut offrir une sainte ambiance. La paix, la tranquillité, le calme, la domination sont toutes des qualités naturelles de la véritable conscience. Si notre pensée est gardée et protégée comme il convient, elle reflétera ces qualités. Si l'institution qui est notre église avait besoin d'être protégée, nous n'hésiterions pas à mettre en place les moyens de défense nécessaires. Nous devrions, tout aussi volontiers, protéger notre pensée.

L'idée de défense suggère la protection contre une attaque. Mais qu'est-ce qui voudrait attaquer le lieu où dans notre conscience nous adorons Dieu ? Qu'est-ce qui voudrait briser la joie qui est la nôtre lorsque, avec gratitude, nous nous tournons vers Dieu en prière ? La Bible nous dit: « L'affection de la chair est inimitié contre Dieu. » Rom. 8:7; L'affection de la chair ou l'entendement charnel, ou encore l'entendemnt mortel ainsi que le dénomme la Science Chrétienne, constitue toute la limitation inhérente à la croyance qu'il y a un entendement dans la matière. Dépourvu de fondement et pourtant prétendant être substantiel, l'entendement charnel s'oppose à l'acceptation et à la reconnaissance de Dieu et de Sa création, de même qu'il s'oppose au culte naturel de la Vérité.

Mais comment nous défendons-nous contre ce prétendu entendement charnel, comment nous séparons-nous de lui et de la résistance et de l'opposition qu'il manifeste à l'égard de l'unique Entendement ? Il n'est pas question ici de combattre le feu par le feu — l'erreur par l'erreur. Seul l'Entendement divin est la solution relative à l'entendement mortel. La Bible donne ce conseil: « Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. » II Cor. 10:4;

Il est possible que parfois nous soyons tentés de définir l'ennemi comme étant une personne ou un groupe qui cherche à saccager le lieu où nous adorons Dieu — notre conscience. Cependant l'adversaire est toujours l'entendement charnel avec les efforts qu'il déploie pour envahir et perturber la pensée. La victime est toujours celui qui laisse son sanctuaire sans protection. L'entendement charnel voudrait diminuer ou même rompre la paisible ferveur de notre dévotion à Dieu. Parmi ses nombreuses manœuvres se trouvent:

L'ATTAQUE PERSONNELLE. Il est dans la nature de l'entendement mortel de définir l'homme selon ses propres termes — mortels. Il voudrait juger et condamner plutôt qu'élever et soutenir. Il voudrait installer dans la pensée — le lieu où nous adorons Dieu — les suspicions, les doutes et les méfiances. L'entendement mortel insulte et calomnie la véritable nature de l'homme. Une telle attaque non seulement ébranle la pensée, mais elle obscurcit la faculté de mettre en lumière, d'une façon réfléchie et claire, les faits spirituels qui guérissent. Reconnaître la présence de l'Amour divin apaise et affermit notre pensée. Cela nous met à même de reconnaître que l'homme n'est pas mauvais. L'Amour nous oblige à agir de façon charitable et à pardonner. L'Amour, Dieu, nous ouvre les yeux sur l'emploi d'une arme véritablement chrétienne — une attitude exprimant l'amour qui guérit — plutôt que l'habitude de l'entendement charnel d'alléguer l'existence d'un mal personnel.

LA FAUSSE INFLUENCE. L'entendement charnel voudrait chercher à mettre sa victime en position soit d'influencer personnellement et d'une façon erronée soit d'être elle-même influencée. L'Esprit est la seule influence authentique. Permettre à nos pensées d'être influencées par les vues personnelles et destructrices d'une autre personne trouble profondément notre adoration individuelle de l'Esprit. Mrs. Eddy nous dit: « Les opinions humaines ne sont pas spirituelles. Elles viennent de ce que les oreilles nous apprennent, de la corporalité non du Principe, et du mortel non de l'immortel. » Science et Santé, p. 192; Refuser d'être ballottés par l'opinion personnelle n'est pas fermer les yeux sur le mal; c'est ouvrir les yeux. C'est seulement dans la mesure où nous voyons vraiment l'Esprit que nous adorons d'une façon qui détruit la croyance au mal.

PROPHÉTIES SPÉCIEUSES. Prédire une destruction inévitable, prévoir des conditions désastreuses, imposer à la pensée des incertitudes et des craintes — toutes ces méthodes sont celles de l'entendement charnel. Qu'il est rusé cet ennemi qui nous prive du lieu sûr et paisible où nous adorons Dieu ! L'Entendement, Dieu, connaît tout ce qui est connu. Il révèle à la conscience individuelle chacune des facettes de Sa création parfaite. Il est possible que les mortels s'interrogent avec perplexité au sujet de l'avenir, mais l'Entendement, dans son éternité, connaît la présence éternelle de la perfection.

Mrs. Eddy a donné dans le Manuel de L'Église Mère un statut qui, lorsqu'on y obéit, instaure une solide défense de notre sanctuaire. Elle écrit: « Ni l'animosité, ni un attachement purement personnel ne doivent déterminer les mobiles ou les actes des membres de L'Église Mère. Dans la Science, l'Amour divin seul gouverne l'homme ; et un Scientiste Chrétien reflète les douces aménités de l'Amour, en réprouvant le péché, et en manifestant un véritable esprit de fraternité, de charité et de pardon. Les membres de cette Église doivent journellement veiller et prier pour être délivrés de tout mal, pour ne pas prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer ou être influencés d'une manière erronée. » Man., Art. VIII, Sect. 1.

C'est notre amour pour Dieu et pour l'homme qui nous incite à défendre notre sanctuaire et à voir notre frère correctement — et cela d'une manière active et conséquente. L'entendement charnel voudrait chercher à affaiblir la force puissante qui prévaut lorsque chacun de nous, impavide, exprime son attachement profond à Dieu.

Bien qu'il ne soit peut-être pas nécessaire que nous ayons des sentinelles en armes aux portes de nos églises, assurons-nous qu'à la porte de notre conscience, nous sommes parfaitement armés de perspicacité et de discernement. Nous devrions veiller afin d'être certains que nous ne laissons pas sans protection le lieu intérieur où nous adorons Dieu, ce qui tendrait à diminuer la signification et l'efficacité de cette adoration.


Résistez au diable,
et il fuira loin de vous.
Approchez-vous de Dieu,
et il s'approchera de vous.

Jacques 4:7, 8

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