Si quelqu'un surprenait une mère en train d'assurer à son enfant effrayé qui vient de se réveiller d'un mauvais rêve que ce rêve n'est jamais arrivé, il ne contredirait pas la vérité d'une telle affirmation. Il pourrait, toutefois, trouver ces mêmes mots surprenants, et peut-être difficiles à comprendre, s'ils étaient prononcés alors qu'un accident est survenu. Il n'en demeure pas moins que ces paroles ont une base scientifique démontrable et que leur véracité a été prouvée un nombre incalculable de fois.
L'autorité dérivée des Écritures concernant la dénégation de la réalité d'un accident se trouve dans le premier chapitre de la Genèse, qui dit clairement que Dieu a fait l'homme à Son image et à Sa ressemblance. Puisque l'homme est le reflet de Dieu, il est spirituel, parfait. L'être réel de l'homme n'a jamais été matériel ni sujet aux croyances mortelles de hasard ou d'accident. Il n'a jamais été séparé un seul instant de sa source divine, Dieu. Le Psalmiste chantait: « Seigneur ! tu as été pour nous un refuge, de génération en génération. » Ps. 90:1 ; C'est pour cette raison même que l'on est éternellement à l'abri d'accidents quels qu'ils soient. L'existence spirituelle est la réalité; la croyance à la vie dans la matière est le rêve. En tant qu'idée divine demeurant en Dieu, l'homme est et a toujours été protégé par Ses lois infaillibles d'ordre, de sécurité, d'harmonie et d'invulnérabilité au mal.
Christ Jésus démontra la filialité de l'homme avec Dieu, l'Esprit. Il prouva par ses guérisons sans nombre du péché, de la maladie et de la pénurie que le vrai moi spirituel de l'homme est intact, à jamais en sûreté. Et la Science Chrétienne, qui explique les enseignements du Conducteur, met en lumière l'homme réel continuellement soutenu par son Père céleste, le Principe divin. Cette Science révèle que l'identité et l'existence éternelles de chaque enfant, de chaque homme et de chaque femme sont divines et au-delà de l'atteinte du malheur, de la douleur, du défigurement, ou d'accidents de toute nature.
Les sens physiques insinuent que l'homme est mortel, destructible, séparé de Dieu. La Science Chrétienne soutient que l'homme est spirituel, indestructible, éternellement un avec Dieu. Mrs. Eddy écrit: « Puisque l'homme ne naît jamais et ne meurt jamais, il lui est impossible, sous le gouvernement de Dieu dans la Science éternelle, de déchoir de son état élevé. » Science et Santé, p. 258;
Il y a plusieurs années de cela, j'ai eu l'occasion de prouver la puissance de ces paroles. Un après-midi, au cours d'une promenade dans la campagne, je glissai sur des roches branlantes et me tordis sérieusement le pied. Tandis que je déclarais silencieusement certaines vérités apprises en Science Chrétienne, cette affirmation de Mrs. Eddy se fit jour dans ma pensée: « Lorsque arrive un accident, vous pensez ou vous vous écriez: “Je me suis fait mal !” Votre pensée est plus puissante que vos paroles, plus puissante que l'accident même, à rendre le mal réel.
« Faites donc l'inverse. Déclarez que vous ne vous êtes pas fait mal et comprenez pourquoi, et vous verrez que les bons effets qui s'ensuivront seront exactement en proportion de votre incrédulité à l'égard de la physique, et de votre fidélité à la métaphysique divine, de votre confiance en Dieu comme étant Tout, ainsi que Le proclament les Écritures. » ibid., p. 397 ; Je méditai cette affirmation rassurante et fus capable de mettre à exécution mes projets pour le reste de la journée.
Ce soir-là, cependant, le pied commença à me gêner considérablement, rendant tout sommeil impossible. Le lendemain matin il m'était extrêmement pénible de faire supporter à mon pied un poids quelconque. Comprenant que j'avais besoin d'être aidée au moyen de la prière, je téléphonai à une praticienne de la Science Chrétienne dont les premiers mots furent: « Cela n'est jamais arrivé ! »
Cette conviction, joyeusement exprimée, de l'intégralité spirituelle inviolable de l'homme m'apporta un merveilleux sens de bien-être. Le mesmérisme de la crainte et de la douleur commença à diminuer et, quelques heures plus tard, toute évidence de l'accident avait complètement disparu.
J'étais, bien entendu, reconnaissante d'être libérée de la douleur et de l'incapacité de me mouvoir, mais bien plus encore d'être plus clairement consciente que la vie est réellement en l'Esprit, Dieu.
Paul prouva l'impuissance des accidents quand il ramena à la vie un jeune homme qui était tombé accidentellement d'une fenêtre. Ayant la certitude que la Vie est Dieu, Paul dit à ceux qui l'entouraient: « Ne vous troublez pas, car son âme est en lui. » Actes 20:10;
Nous avons besoin de comprendre l'irréalité de toute discordance et, par conséquent, de voir son impuissance à nous séparer de Dieu, l'Entendement divin. Dans la mesure où nous le comprenons, nous possédons l'autorité spirituelle qui nous permet de nier la suggestion qu'une situation donnée peut exiger une longue période de convalescence.
Nous ne continuons pas, au cours de la journée, à souffrir du rêve de la nuit précédente. De même, pourquoi accepterions-nous d'être pénalisés pour des événements aussi illusoires ? Les événements comprenant le rêve mortel de l'existence matérielle ne touchent jamais vraiment l'homme, l'enfant bien-aimé de Dieu.
Selon les paroles de Mrs. Eddy: « Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n'est que le récit de rêves, et non de l'existence réelle de l'homme, et le rêve n'a pas de place dans la Science de l'être. » Rétrospection et Introspection, p. 21.