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Le plus tôt sera le mieux

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1977


L'occasion est donnée aujourd'hui à chacun de prouver lui-même que la vérité est démontrable dans l'existence humaine. Mrs. Eddy nous dit exactement dans Science et Santé comment s'effectue cette démonstration: « En élevant la pensée au-dessus de l'erreur, ou maladie, et en combattant avec persistance en faveur de la vérité, vous détruisez l'erreur. » Science et Santé, p. 400; Dans le même livre, elle expose comment elle démontra qu'une compréhension de Dieu en tant que Vie amène de remarquables guérisons. Après avoir parlé de la nécessité de mettre la Vie immortelle en lumière, elle poursuit par la recommandation suivante: « Il faut cependant que nous commençions par les plus simples démonstrations de puissance, et plus tôt nous nous y mettrons, mieux cela vaudra. » ibid., p. 429;

La Bible nous encourage à utiliser, à démontrer, dans nos affaires journalières, ce que nous avons appris et compris au sujet de Dieu. Le Nouveau Testament nous dit comment Christ Jésus, par sa profonde compréhension de Dieu, fut à même de faire de merveilleuses démonstrations de la vérité — de la loi de Dieu agissant éternellement. Il guérit les malades. Il procura de la nourriture à ceux qui étaient dans le besoin quand il n'y avait pas ou peu de nourriture disponible. Il réconforta les affligés. Il vainquit la mort. Il triompha des effets supposés du mal s'exprimant par la force physique et les réactions émotionnelles, non pas en utilisant les propres armes de l'entendement charnel en représailles, mais par sa conviction de la Vérité immuable.

Les preuves du pouvoir guérisseur de la Vérité et de l'Amour données par Jésus n'étaient pas des événements miraculeux. Elles étaient l'accomplissement de la loi de Dieu — l'établissement de la vérité de l'être dans l'existence humaine. Nous pouvons et devrions nous attendre à voir de telles preuves aujourd'hui. Il est impératif que nous apprenions comment cela peut s'accomplir. Nous ne faisons de telles démonstrations que lorsque nous remplaçons ce qui est erroné par la vérité, que nous corrigeons les concepts humains erronés par la compréhension de ce qui est spirituellement réel. Reconnaître la suprématie du pouvoir de Dieu — la Vérité et l'Amour — a un effet rectificatif parce que la Vérité élimine l'erreur et que l'Amour guérit.

Démontrer, ou utiliser, la vérité est un travail vivifiant. Quand cela devient la chose la plus importante de notre vie, nous sommes véritablement spirituellement actifs. L'épître de Jacques déclare: « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » Jacques 1:22; Celui qui démontre la Vie, la Vérité et l'Amour « met en pratique la parole » — la Parole de Dieu. Il s'attend à des résultats certains, car il a cette promesse de Dieu: « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » Ésaïe 55:11;

Une telle assurance nous donne confiance pour aller de l'avant et élever la pensée au-dessus de l'erreur ou de la maladie, comme le recommande Mrs. Eddy. Une façon de le faire consiste à demander à Dieu de nous montrer comment abandonner notre confiance dans la matière de manière à nous éveiller à notre propre identité — Son idée spirituelle. Recourir à Dieu signifie que nous reconnaissons Sa capacité d'aider, et cette reconnaissance contrebalance quelques-unes de nos craintes. La réceptivité de pensée qui en résulte nous permet de ressentir le toucher guérisseur du Christ qui brille à travers les nuages du matérialisme et réveille la conscience humaine.

En d'autres termes, nous élevons nos pensées au-dessus de la discordance et de la maladie en nous détournant de l'évidence des sens et en refusant d'admettre la validité et le pouvoir de la difficulté qui s'oppose à nous, qu'elle s'appelle maladie, douleur, péché, désastre, envie, chagrin ou pénurie. Alors nous reconnaissons plus facilement le réel et le vrai dans le royaume de l'Esprit. Par exemple, là où semble exister la pénurie matérielle, nous pouvons reconnaître l'abondance immuable des ressources spirituelles. Là où paraît se manifester la maladie, nous avons une occasion spéciale de percevoir la vérité que la santé et la vie sont spirituelles — indépendantes de la matière. En entretenant de telles convictions et d'autres semblables, nous abandonnons notre confiance dans la matière et nous rejetons la croyance que nous sommes des mortels sujets à la discordance et à la mort.

Lorsque nous avons détourné notre pensée de la contemplation de la condition ou de la circonstance matérielle pour l'élever jusqu'au royaume de la réalité spirituelle, où Dieu est suprême et où l'homme est l'idée spirituelle de Dieu, nous sommes prêts à achever le travail en « combattant avec persistance en faveur de la vérité ». Mais nous avons véritablement besoin de mener le combat — non pas simplement de nous dire: « Voici ce qui doit être fait », et nous duper en croyant ainsi l'avoir fait. Pour donner du poids à nos efforts pour démontrer la Science Chrétienne, il nous faut être diligents. Dans ses écrits, Mrs. Eddy nous a donné maintes instructions pour nous aider. Voici l'une d'elles: « Insistez avec force sur le grand fait qui comprend tout, savoir que Dieu, Esprit, est tout et qu'il n'y en a point d'autre que Lui. Il n'y a point de maladie. » Science et Santé, p. 421.

Si nous n'avons pas encore atteint le point où la guérison nous est naturelle et instantanée, nous pouvons accepter une instruction telle que celle-là de Mrs. Eddy, la réduire à ses parties composantes essentielles et — en comprenant ce qui est exigé — aller de l'avant pour mettre en pratique l'instruction avec obéissance. C'est seulement alors que nous faisons ce qu'il faut pour assurer la réussite: démontrer ce qui est spirituellement vrai.

J'étudiais depuis peu la Science Chrétienne lorsque j'emmenai en voiture deux membres âgés de ma famille faire une promenade à la campagne. Quand nous fûmes prêts pour le voyage de retour, l'un d'eux ferma brusquement par inadvertance la porte de la voiture sur ma main, me blessant gravement à un doigt. Comme j'étais la seule conductrice, je devais agir rapidement. Pour être celle qui « met en pratique la parole », il me fallait utiliser ce que je savais de la suprématie de Dieu, de l'homme, Son idée spirituelle, et de l'irréalité du mal.

J'élevai ma pensée vers Dieu et cela m'aida à voir que puisque Dieu, l'Entendement qui sait tout, est omnipotent dans le royaume humain aussi bien que dans le royaume spirituel, et ne connaît que ce qui est juste et bon, Il ne sait rien des accidents et des blessures. Parce que de tels événements ne font pas partie de l'univers de Dieu, ils ne sont pas et ne peuvent être éprouvés par l'homme, l'expression ou reflet de Dieu. C'est avec confiance que je revendiquai ma propre exemption d'un accident ou d'une blessure. J'insistai sur le fait que puisque Dieu ne connaît pas la douleur ou les blessures, je n'en étais pas victime. Ma crainte disparut. Je sentis avec certitude que même momentanément rien ne pouvait empêcher la loi de Dieu, de l'Amour divin, d'opérer. Nous nous mîmes en route pour la maison. La douleur cessa. Je passai le jour suivant à taper à la machine comme de coutume et il n'y eut plus d'évidence de l'accident. L'erreur avait été remplacée par la vérité, la vérité que l'homme, l'idée de Dieu, est immunisée contre tout accident. Et j'en avais connu la raison, savoir que l'homme, l'expression spirituelle de Dieu, n'est soumis qu'à la loi et au gouvernement de Dieu. Je m'étais confiée à la loi de Dieu. Cela élimina la crainte, et la guérison survint par l'opération de l'Amour divin. J'avais obéi à la règle de Mrs. Eddy en « élevant la pensée au-dessus » de la blessure et j'avais combattu « avec persistance en faveur de la vérité ». Il en résulta la démonstration de la guérison.

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