« Jamais » est certainement un mot énergique, surtout en réponse à la question: « Sans travail ? » Mais le fait est que l'homme, l'expression ou l'image de son Créateur, Dieu, ne se trouve jamais sans emploi.
Pourquoi en est-il ainsi ?
L'homme existe pour refléter Dieu; c'est sa seule raison d'être. Puisque Dieu est infini, éternel, Son reflet — l'homme — reflète ou exprime continuellement des attributs semblables à la nature divine. Parmi ceux-ci on compte l'activité juste. C'est un fait qui peut se démontrer.
Examinez cet énoncé de Mrs. Eddy, tiré du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé: « L'Être Divin doit être reflété par l'homme, — autrement l'homme n'est pas l'image et la ressemblance de Celui qui est patient, tendre et vrai, “le Toutaimable ;” mais comprendre Dieu est l'œuvre de l'éternité, et demande une consécration absolue de la pensée, de l'énergie et du désir. » Science et Santé, p. 3; Si nous accomplissons « l'œuvre de l'éternité » comment pouvons-nous vraiment être sans travail ? Nous ne le pouvons pas !
Nous trouvons dans la Bible, la déclaration suivante de Christ Jésus: « Il faut que je fasse... les œuvres de celui qui m'a envoyé. » Jean 9:4; Nous aussi, avons à faire du travail que Dieu nous a assigné. Et puisque ces tâches sont infinies et qu'elles sont l'œuvre de l'éternité, nous avons tous, à tout moment, beaucoup de travail à accomplir. La claire compréhension de cette vérité a pour résultat un concept amélioré de l'emploi à l'échelle humaine.
Mrs. Eddy écrit: « Prenez courage; la lutte contre soi-même est sublime; elle vous occupe pleinement, et le Principe divin travaille avec vous — et l'obéissance couronne d'une victoire éternelle l'effort persistant. » Miscellaneous Writings, p. 118; Après avoir activement servi dans la Marine des États-Unis pendant plus de vingt ans, je me mis en quête d'une seconde carrière et je découvris que j'avais bien des luttes devant moi, y compris une lutte avec moi-même. J'habitais une ville où le taux de chômage était plus haut que la moyenne. Il se pouvait aussi que je fusse trop vieux pour m'assurer une situation satisfaisante. Et je me sentais accablé par le fait que je devais subvenir aux besoins de ma nombreuse famille. Mais la lutte la plus dure était peut-être celle qu'il me fallait livrer pour acquérir la patience.
Tant que je priais pur relever victorieusement ces défis, j'avais assurément beaucoup à faire. Bien que ce travail ne me parût parfois pas très sublime, il l'était en réalité. Les énoncés cités plus haut me furent d'un très grand secours, mais je ressentis particulièrement les bienfaits apportés par ces paroles de Mrs. Eddy: « L'Esprit, Dieu, rassemble les pensées informes dans les canaux qui leur conviennent, et déroule ces pensées, de même qu'Il ouvre les pétales d'une sainte intention, afin que cette intention puisse se manifester. » Science et Santé, p. 506; Je compris que je remplissais à l'heure même ma tâche divinement assignée qui consistait à exprimer Dieu; je n'avais donc jamais, en réalité, changé d'employeur. Toutefois, un employé loyal ne s'attaquera pas à de nouvelles tâches à moins qu'on ne lui ait dit de le faire. Je me rendis compte, par conséquent, qu'il me fallait être patient — attendre que le dessein de Dieu se révèle. Dans la mesure où j'ai pu faire cela, j'ai appris bien des leçons précieuses. Des pensées informes se rassemblèrent dans les canaux qui leur convenaient et se révélèrent à moi.
Quel était mon véritable travail ? Spirituellement, il m'incombait de refléter Dieu, mon véritable employeur. Mais humainement, qu'en était-il ? J'étais un chercheur. Mon travail était de chercher une situation où mes talents humains pourraient s'exprimer. Il fallait donc que j'aime faire exactement cela car, en réalité, quelle que fût mon occupation humaine, je pouvais toujours exprimer Dieu.
A mesure que ces pensées-anges remplissaient ma conscience, je comprenais que l'Amour divin prenait véritablement soin de tous mes besoins et continuerait à le faire. Mon activité et mes ressources, comme aussi celles de ma famille, étaient assurées et en sécurité entre les mains de Dieu. Tout ce que j'avais à faire, c'était de céder à cette compréhension et d'abandonner totalement tout faux sens d'inquiétude en ma qualité de gagne-pain de la famille. Mon travail consistait à écouter et à suivre les directives du seul Entendement divin.
Quel soulagement ! Je me sentais libéré de la fausse responsabilité et du fardeau qui m'avaient harcelé pendant tant de jours. Je vis que la situation humaine adéquate pouvait être assurée sans anxiété, sans effort stérile, sans dépense. Ma conscience s'emplit alors d'un merveilleux sens de joie et de bien-être. Je me réjouis d'avoir le temps et l'occasion de faire davantage de travail métaphysique par la prière, de compléter certains travaux inachevés dans la maison et de passer plus de temps auprès des miens.
Bientôt on m'offrit une très belle situation où je pus mettre à profit bon nombre de mes talents, et je me rendis compte que je n'avais rien perdu tout au long de cette période de réajustement. En fait, il me semblait que j'en avais beaucoup profité. C'est là une idée qu'explique tout à fait clairement une phrase du prophète Joël dans la Bible: « Je vous remplacerai les années qu'[a] dévorées la sauterelle. » Joël 2:25. Réfléchissant sur ce qui m'était arrivé et remerciant Dieu pour tout le bien qui en avait été retiré, il m'apparut évident que la réponse à la question « Sans travail ? » était nettement « Jamais ! »
