Il y a déjà très longtemps que j'aurais dû témoigner du caractère pratique de la Science Chrétienne et de sa disponibilité, parce que j'ai été béni et aidé dans tous les détails de mon existence dès que j'ai commencé à me rendre à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne à l'âge de trois ans, il y a quelque quarante ans.
Tout enfant et jusqu'à mon adolescence je fus le témoin de ce que pouvait être un ménage malheureux et j'étais bien décidé pour ma part à ne jamais affronter le problème du mariage. Je n'en désirais pas moins, cependant, trouver une amitié véritable et permanente et pendant plusieurs années j'ai prié sincèrement à ce sujet, de sorte que je me suis fait de nombreux et bons amis de longue durée, mais je continuais à me sentir seul. En persistant dans mes prières, j'ai entrevu le fait que la compréhension mutuelle que je recherchais se manifeste souvent le mieux dans les liens du mariage et l'étude du chapitre intitulé « Le Mariage » dans le livre d'étude, Science et Santé de Mrs. Eddy, m'apporta une grande inspiration.
J'ai par la suite rencontré une jeune femme qui était une étudiante sincère de la Science Chrétienne et en très peu de temps, nous nous sommes rendu compte que nous voulions vivre ensemble pour toujours. Trois mois après nous étions mariés. Il y a presque vingt ans de cela. La compréhension et la compassion mutuelles, éléments essentiels du mariage et que nous nous sommes efforcés de manifester l'un envers l'autre ont représenté pour nous une source d'inspiration et de guérison.
Au cours des ans nous avons surmonté bien des problèmes grâce à la Science Chrétienne: graves douleurs, accidents, situations difficiles avec certains collègues exerçant la même profession, chômage et bien d'autres encore. Je suis reconnaissant aux praticiens de la Science Chrétienne qui m'ont si souvent aidé à prouver que « la Vérité est toujours victorieuse » (ibid., p. 380).
J'ai senti il y a environ trois ans que je ne pouvais pas être d'accord avec la politique générale de l'entreprise où j'étais alors employé et que je ne pouvais donc plus remplir mes fonctions. J'ai prié afin d'être guidé dans ce qu'il me fallait faire et j'ai demandé à un praticien de m'aider. Les choses ayant empiré j'ai décidé de remettre ma démission. Il me semblait que j'étais sûr, en prenant ainsi fermement position en faveur du Principe, que j'allais vite trouver ailleurs l'emploi qu'il me fallait.
Mais à ma surprise je ne trouvai pas de travail immédiatement. Le praticien m'aida à prendre conscience du fait que, après avoir prié sur cet état de choses, alors que j'étais encore dans l'entreprise en question, j'aurais mieux fait d'attendre que Dieu m'indique le chemin au lieu d'en arriver à ma propre décision de démissionner. Il me rappela aussi qu'une fois ceci compris, il n'était pas nécessaire que je souffre des résultats apparents de mon action ni d'un sentiment de propre condamnation puisque, en tant que fils aimé de Dieu, j'étais toujours employé valablement et utilement.
Nous avons continué à prier et j'ai cherché à trouver un emploi adéquat mais sans résultat. Cette prière suscita en moi un grand désir de travailler où je pourrais me rendre le plus utile; la période d'attente qui dura six mois ne fut marquée d'aucune tristesse, malgré le fait qu'apparemment nous épuisions peu à peu nos ressources et que malgré de nombreuses possibilités favorables rien ne se matérialisait. Ma femme et moi avions été témoins de bien des preuves de la bonté de Dieu et nous nous sentions si encouragés par l'aide constante du praticien que nous avons refusé de nous laisser abattre et avons continué à faire face sans crainte à toutes nos obligations financières.
C'est vers le milieu de cette période que l'on me demanda d'accepter de servir en qualité de substitut Second Lecteur aux services en anglais dans l'église d'expression française dont ma femme et moi sommes membres. Je ne savais pas tout d'abord, en raison de l'incertitude de nos projets, comment répondre à cette invitation, mais je compris que j'avais prié en vue de trouver un travail utile et ce travail-là était bien de la plus haute espèce. J'acceptai avec joie.
Comme les jours passaient et que je ne trouvais pas de situation, je me rendis compte qu'il me fallait creuser plus profondément mes pensées afin de découvrir l'erreur latente qui empêchait la manifestation du fait qu'en tant qu'idée spirituelle, j'étais constamment employé à exprimer Dieu.
Il me vint clairement, un soir, que je priais afin de voir mes qualités mises à profit, mais je n'arrivais pas à voir par quel moyen un futur employeur allait devenir conscient de ce que je recherchais. J'avais apparemment et sans succès essayé tous les moyens humains. Je me suis rappelé ces paroles qui se trouvent dans le livre d'étude de la Science Chrétienne (p. 284): « L'intercommunication se fait toujours de Dieu à Son idée, l'homme. »
En un moment d'inspiration je compris que tout en croyant que Dieu me parlait, je n'avais pas encore accepté l'idée que Dieu communique constamment avec toutes Ses idées. Je vis alors l'inutilité de tous mes efforts en vue d'entrer en rapport avec un éventuel employeur, basés sur des moyens matériels et dépourvus d'inspiration. Au cours des semaines qui suivirent, je chassai donc promptement de ma pensée tous les arguments de découragement ou de crainte qui s'y glissaient et ce, en déclarant que l'intercommunication divine était toujours présente et ininterrompue comme aussi le fait que mon futur patron et moi-même y étions réceptifs.
Le lundi qui suivit le premier dimanche où je servis en tant que Lecteur, trois situations différentes me furent offertes. Moins d'une semaine après, parmi de très nombreux candidats, je fus choisi pour un de ces emplois. Quelle joie ce fut pour moi d'apprendre que l'on m'avait choisi parce que, en plus des connaissances professionnelles exigées, j'avais certaines qualités qui étaient nécessaires. Financièrement, et autrement aussi, cette situation était supérieure à celle que j'avais avant et elle venait seulement de se trouver vacante. Je fus tenté de regretter de ne pas avoir été plus vigilant en écoutant les directives de Dieu ce qui m'aurait épargné toute cette période sans travail. Je me suis cependant vite rendu compte que ces leçons qui m'étaient de toute évidence nécessaires, avaient beaucoup plus de valeur qu'une absence provisoire de salaire.
Je suis profondément reconnaissant pour la Science Chrétienne et pour le merveilleux privilège que j'ai de pouvoir suivre l'inspiration et les enseignements de Mrs. Eddy grâce à ses écrits.
Genève, Suisse