Peu d'entre nous aimeraient vivre seuls et cloîtrés sur une île lointaine, comme une sorte de Robinson Crusoé, sans aucun contact avec d'autres personnes. Ceci montre l'importance de la communication dans la vie humaine. Il est essentiel que chaque humain, en tant qu'être ayant des rapports sociaux, soit en contact avec ceux qui l'entourent, tant pour transmettre ses propres idées et désirs que pour recevoir les communications des autres. La communication, en tant qu'expression de ce qu'on donne et de ce qu'on reçoit, est presque aussi vitale pour l'homme que l'est la respiration.
Aujourd'hui, pourtant, au lieu de faire l'expérience de la solitude d'un Robinson Crusoé, il est possible que nous trouvions que l'extrême opposé — la prétendue communication totale — veuille affirmer contrôler notre pensée. En dépit de tous les avantages qu'offre notre époque de communication universelle, nous courons le danger que les moyens modernes de communication de masse — la radio, le film, la presse et la télévision — nous bombardent de tant d'informations de toutes sortes que nous soyons à peine capables de les digérer. En raison de la surabondance d'informations, nous trouvons qu'il est difficile, sinon impossible, d'aller jusqu'au fond de l'information, de déterminer la somme de vérité qu'elle contient. Nous nous trouvons dans l'incapacité de séparer la balle du blé, de faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas.
Les groupes les plus divers prennent avantage de cette situation et essayent de manipuler ceux qui reçoivent leurs communications et de les convaincre de prendre des décisions et de faire des choses qu'ils n'auraient probablement pas envisagées sans la communication en question. Cette pléthore d'informations peut nous conduire à nous identifier à des concepts étrangers à notre propre nature er ainsi, en croyance, à falsifier notre identité et notre individualité propres. Ceci, en retour, nous conduit à méconnaître le droit à nous déterminer personnellement et à nous perdre encore davantage dans le désert des opinions. Tout cela n'est rien de plus que le rêve adamique, décrit dans l'histoire biblique d'Adam et Ève au Jardin d'Éden, rêve dans lequel la suggestion du serpent visait à brouiller et à altérer leur sens de l'identité.
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