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L'administration: un fléau ou un bon serviteur?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1974


Nous vivons une ère de toute puissance de l'administration. La complexité de la vie moderne est telle que la civilisation pourrait difficilement survivre sans une organisation efficace reposant sur des bureaux. Et cependant, l'efficacité ne paraît pas la règle.

Les organismes administratifs sont destinés à servir les hommes en harmonisant des aspects spécifiques de l'existence humaine dans le cadre d'une application cohérente et impartiale de la loi. Le but recherché, celui de mettre de l'harmonie dans l'existence des hommes, est en soi louable. Les moyens sont choisis selon un critère dicté par l'intelligence. Et personne ne peut mettre en doute le dévouement et la bonne volonté personnelle de la plupart des employés de bureau, qu'il s'agisse de ministères, d'organisations privées ou de grandes firmes.

Cependant l'expérience de beaucoup de gens indiquerait qu'au lieu de bénéficier de services bien organisés générateurs d'harmonie, ils rencontrent souvent de l'indifférence, de l'incompétence et du favoritisme. Lorsqu'on en a été victime, il n'est que trop facile d'en conclure que l'administration est un fléau et non un bon serviteur.

Il y a plus d'un siècle que la Science Chrétienne délivre les corps du fléau de la maladie. Les lois spirituelles qui rendent la guérison physique possible sont-elles applicables aux maladies qui affectent un organisme social ? Bien sûr que oui ! La maladie qui fait qu'une administration est malsaine, est susceptible d'être guérie, tout comme notre corps.

Les étudiants de la Science Chrétienne ont appris que la guérison du corps physique ne s'effectue pas en fonction d'un processus physique. C'est le fait de changer sa pensée, de réfuter et de rejeter les pensées d'inharmonie, de douleur et de déficience fonctionnelle, pour les remplacer par la notion claire et absolue que Dieu, Principe divin, possède en l'homme une idée parfaite qui n'inclut jamais d'élément d'inharmonie, de douleur ni de déficience. Mary Baker Eddy écrit: « La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. » Science et Santé, p. 259;

Corriger sa pensée, réfuter et rejeter les idées qui prétendent à l'incompétence, à l'indifférence et à la pusillanimité d'un organisme, est le moyen de contribuer à sa guérison. On doit remplacer de telles pensées par la notion claire et absolue que tous ceux qui prennent part aux activités de cet organisme, de près ou de loin, sont en réalité l'expression du Dieu parfait. Ils sont donc, de par leur nature, capables d'exprimer la compétence, un intérêt amical et la détermination de faire sans crainte leur devoir.

Dans Science et Santé, le livre d'étude de la Science Chrétienne, Mrs. Eddy écrit: « Gardez la porte de la pensée. N'admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement... Excluez de l'entendement mortel les erreurs nuisibles; alors le corps ne pourra en souffrir. » ibid., p. 392; Dans leur application au corps social, ces instructions exigent que, chaque fois que nous constatons une injustice ou une inharmonie dans le fonctionnement d'une administration, nous la rayions personnellement de notre pensée. Lorsque nous faisons ce travail, il porte ses fruits en guérissant.

Si l'on se heurte à l'indifférence ou à l'inertie, il faudra déclarer qu'il n'existe pas d'homme-matière passif ou inactif. Le seul homme qui existe réellement exprime l'omniaction ou la Vie. S'il s'agit d'incompétence, il faudra savoir que chaque individu exprime l'intellingence requise pour s'acquitter de sa tâche, parce que l'homme exprime l'unique Entendement qui inclut toute l'intelligence possible. Si l'on se trouve devant la crainte d'innover ou de trancher en toute justice selon le cas, il faudra savoir que le droit et la justice ont raison de la crainte du changement.

Ces qualités divines fortifient la pensée au point d'admettre de bon gré des idées nouvelles. Devant un cas d'illégalité, ce sera pour nous un privilège de faire la preuve de cette affirmation, contenue dans l'Hymnaire de la Science Chrétienne, que Dieu, le Principe, a « le pouvoir auquel aucun empire ne peut résister » Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 405; et de voir avec amour l'homme comme exprimant la loi du Principe divin.

Christ Jésus pria un jour à haute voix, nous laissant ainsi un exemple de traitement efficace. Quand il ressuscita du tombeau un ami très cher, il déclara: « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours. » Jean 11:41, 42.

La prière de Jésus ressuscita Lazare d'entre les morts, mais elle fut aussi un enseignement et une bénédiction pour la foule, qui put se rendre compte de la puissance de la prière. Notre prière peut avoir un effet bénéfique dépassant notre propre cas. En effet, comme la prière représente l'application des lois d'un Père unique et universel, sa bénédiction ne peut se restreindre à nous et s'étend forcément à nos semblables.

Lorsque je poursuivais mes études, il m'arriva d'être en conflit avec les autorités administratives de mon université; celles-cin'onsaient pas m'accorder le bénéfice total des unités de valeur auxquelles me donnait droit le travail que j'effectuais, en raison d'une tradition vieille d'un siècle. Il me fallut plusieurs semaines de prière quotidienne avant de pouvoir suivre l'exemple de Christ Jésus et comprendre que Dieu avait déjà répondu à ma prière, parce que les lois régissant la situation avaient une portée universelle, à laquelle aucune force ne pouvait s'opposer.

Quand j'en arrivai là, la tradition fut répudiée et je fus admis à passer ma licence après avoir suivi seulement trois ans de cours, au lieu des quatre années prévues. Il y avait un an que j'avais obtenu ma licence quand l'université adopta une organisation des études permettant à tous les étudiants qui s'en avéraient capables, de faire de même.

Notre juste prière pour voir toute administration comme un bon serviteur est toujours exaucée, parce que dans son sens le plus pur, le gouvernement est le Principe en action, et non pas le fait de personnes qui commanderaient.

Les personnes qui participent à l'administration ont besoin d'être aimées. La plupart d'entre elles ont à juste titre le désir certain d'exprimer la justice et l'intelligence. Si on les aime en tant qu'individus au lieu de les considérer comme de simples rouages d'une machine essentiellement mauvaise, un tel amour peut les libérer de toutes suggestions mentales erronées qui les empêcheraient de servir et de se rendre utiles comme elles le désirent. C'est-à-dire que nous leur facilitons la voie pour devenir libres et utiles.

Il peut se faire que l'application de la vérité corrective spécifique n'apporte pas une solution immédiate à tous les problèmes bureaucratiques. D'ailleurs, chacun porte uniquement la responsabilité de corriger l'inharmonie qui le concerne directement. Et chacun de nous peut réussir à renverser l'erreur à laquelle il se heurte, à la rejeter et à lui substituer le correctif nécessaire. Ainsi un bon départ est donné pour que l'administration retrouve sa véritable identité, comme expression légitime de l'esprit d'organisation et de gestion.

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