Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « La robe de la Vie, c'est la Vérité. » Et elle poursuit dans le même paragraphe: « la Science divine de l'homme forme un seul tissu d'harmonie sans couture ni fente. » Science et Santé, p. 242; Nous parvenons à acquérir un meilleur concept de la nature véritable de l'homme en tant que reflet de Dieu, quand nous comprenons ces paroles de vérité d'un point de vue spirituel.
Au lieu de vivre enfermé dans une structure finie, faite de peau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels, l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, est une idée spirituelle, parée du vêtement de la justice, de la paix et de la pureté. Dieu, l'Amour divin, dispense ces qualités spirituelles à l'homme tout aussi naturellement et spontanément qu'Il revêt les lis des champs. Et de même que les lis, ravivés par la rosée nocturne éclatent chaque matin d'une beauté et d'une splendeur nouvelles, de même le vêtement-Christ de justice, de santé et d'harmonie dont Dieu nous a dotés, se trouve renouvelé jour après jour, heure après heure, ravivé par la rosée céleste de la grâce divine. Tout comme aux rayons du soleil les jolies fleurs ouvrent d'elles-mêmes leurs pétales colorés, ainsi la conscience humaine réceptive s'ouvre au contact du Christ, la Vérité, et devient, grâce à la spiritualisation de la pensée, une transparence plus limpide à la lumière de l'Amour divin.
L'Esprit, Dieu, tisse et protège la robe sans couture du Christ, la véritable idée de Dieu. Paul dit: « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. » Actes 17:28; Par ces quelques mots l'apôtre déclare une vérité fondamentale, à savoir que Dieu est la Vie de l'homme et que l'existence de l'homme, entièrement spirituelle, est en Dieu.
« La robe de la Vie, c'est la Vérité. » Elle est sans défaut, sans couture ni déchirure, pure et sans tache. La Vie demeure éternellement la Vie, elle existe en soi, elle ne connaît ni âge ni crainte, elle est éternelle. La Vie et son idée parfaite, l'homme, ne subissent jamais aucun processus de détérioration, aucun déclin. L'erreur n'a ni place ni emprise dans l'infinitude et la totalité de la Vie divine. Dieu y est le seul créateur, et la création — l'activité de Dieu se révélant — est le seul effet.
Christ Jésus est notre Guide. Il démontra par ses œuvres de guérison que la Vérité est « la robe de la Vie ». Sa nature divine, sa parfaite connaissance du fait que l'homme est fils de Dieu, la profondeur de sa compréhension et le rayonnement de sa pureté, voilà ce qui constituait le tissu spirituel de la robe sans couture du Christ. Comme le révèle le récit de son ministère dans les Évangiles, sa conscience était remplie de pensées apportant la lumière, l'inspiration et la guérison, dont la source était dans l'Entendement divin. Il écrivit dans le cœur des hommes le message que Jean, le disciple bien-aimé formula plus tard en ces termes: « Dieu est amour. » I Jean 4:16;
Au quatorzième chapitre de son livre, Matthieu relate qu'un des voyages du Maître conduisit ce dernier dans le pays de Génésareth. La nouvelle de sa présence se répandit rapidement et les gens de la région « lui [amenèrent] tous les malades. Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. » Matth. 14:35, 36; La conscience du Maître était tellement pénétrée du Christ, de l'esprit de Dieu, que ceux qui lui demandaient de l'aide et ne touchaient que le bord du vêtement de sa pensée, étaient instantanément guéris.
Notre Leader, Mrs. Eddy, était un disciple fidèle de Christ Jésus. Faisant preuve d'une dévotion, d'une abnégation et d'une patience sincères, elle marchait loyalement sur les traces du Maître. En fait, elle le suivait de si près sur le chemin de la Vérité qu'elle fut à même de découvrir la Science sur laquelle était fondée l'œuvre de guérison de Jésus. Dans tout ce qu'elle faisait, elle était guidée, soutenue et inspirée par le pouvoir du Christ. Le vêtement de sa pensée était marqué d'un amour désintéressé apportant la guérison, un attachement à la Vérité, une profonde spiritualité, une confiance inébranlable en Dieu et un dévouement éclairé à la réalisation du plan préparé par Dieu pour le salut de l'humanité. Par sa grande découverte spirituelle, son exemple et sa vie, elle marqua la chrétienté d'un nouveau nom: la Science Chrétienne.
Et qu'en est-il de la robe de notre propre pensée ? En tant que disciples du Maître et de notre bien-aimé Leader, nous apprenons que nous devons constamment examiner nos pensées, car si on ne corrige pas une erreur de pensée, elle se multiplie. La question importante est celle-ci: Comment voyons-nous les gens que nous rencontrons dans la rue, au bureau, au magasin ou au restaurant ? Quelles pensées avons-nous pour nos proches, pour les membres de notre église filiale ? Comment envisageons-nous nos perspectives d'avenir ?
Notre réponse à ces questions précisera si nous avons appris à rejeter l'image tout à fait irréelle d'un homme mortel, malade et pécheur que présentent les sens matériels, et à la remplacer par la vérité révélée par la Science Chrétienne, selon laquelle l'homme est l'idée parfaite de l'Esprit, Dieu. Nous devons patiemment persister à débarrasser la robe de notre pensée de toutes les vilaines taches causées par la crainte, la condamnation, le ressentiment, la dépression, les conflits et querelles, ainsi que l'indifférence à l'égard des besoins de notre frère. Quand notre conscience est remplie de la lumière du Christ, la Vérité, le vêtement de notre pensée est impeccable, pur, blanc et illuminé par la splendeur et la gloire de l'Ame, et notre existence est la brillante expression du Christ qui apporte la guérison.
Pendant plusieurs années j'ai travaillé dans une entreprise de teinturerie et nous avions un slogan: « Pour nous, nulle tache n'est trop ardue: elles sont toutes payantes. » Plus les gens salissaient leurs vêtements et mieux les affaires marchaient. Porter ses vêtements au teinturier pour les faire nettoyer et remettre en état, c'est bien pratique sans aucun doute. Mais qu'en est-il de nos pensées ? de ces taches que représentent l'égoïsme, la colère, l'impatience, l'intolérance, un comportement autoritaire, la jalousie, qui apparaissent parfois dans notre conscience ? Nous ne pouvons pas purifier chimiquement notre pensée, ni faire faire le travail par un autre. Nous devons le faire nous-mêmes.
Dans l'Apocalypse, saint Jean écrit qu'il vit une grande foule, revêtue de robes blanches, se tenant debout devant le trône de Dieu, et qu'il lui fut révélé qu'il s'agissait de « ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. » Apoc. 7:14;
Persistons avec amour à purifier notre pensée de tout ce qui pourrait ternir l'image du Christ que nous devrions refléter. Devant un cœur humble, doux et confiant en Dieu, toutes les montagnes d'égoïsme et de crainte fondent et disparaissent dans leur néant primitif. L'humilité, la confiance en Dieu, en Son pouvoir de guérir et de sauver, la douceur et l'altruisme sont revêtus de l'autorité divine. Si, dans notre existence, nous manifestons ces qualités du Christ, nous parviendrons alors à être conscients de la présence de Dieu et réussirons à surmonter les tendances pécheresses de l'entendement charnel, exprimées sous forme de crainte, de souci, de désespoir, de découragement et autres pensées qui produisent la maladie et engendrent la discorde.
Dans son Message to The Mother Church for 1900 (Message à L'Église Mère pour 1900), notre Leader écrit: « Aujourd'hui vous êtes venus au festin de l'Amour et vous vous agenouillez à son autel. Puissiez-vous à cette noce être revêtus de neuf et d'ancien, et puissent les malades et les pécheurs être guéris en touchant le bord de ce vêtement ! » '00., p. 15.
Dépouillons-nous du vieux vêtement que représentent les croyances mortelles et efforçons-nous, avec humilité, de revêtir la robe de justice du Christ. Nous serons alors toujours prêts pour le festin de l'Amour et nous pourrons démontrer pour nous-mêmes et pour les autres la protection, la présence et le pouvoir curatif de l'Amour.
    