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Tout comme Samuel, nous pouvons choisir

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1973


Pour qui voter ?

Pour certains, au moment des élections, choisir entre deux ou plusieurs candidats est chose difficile. Pour d'autres, qui votent simplement pour le parti de leur choix, c'est souvent trop facile.

Maints électeurs accordent leur soutien à telle philosophie ou plate-forme électorale; c'est un peu l'attitude inébranlable de celui qui dit: « Mes options sont prises, pas d'histoires. » D'autres encore n'ont pas d'idée arrêtée jusqu'au bulletin dans l'isoloir. Et même alors, beaucoup ne sont pas certains d'avoir choisi comme il faut.

Comment être certain ? Comment juger des meilleurs candidats ? A quelle aune cela se mesure-t-il ?

Samuel a dû se poser quelques-unes de ces mêmes questions lorsqu'il a été appelé à choisir le successeur de Saül, qui allait régner sur Israël.

Dans les temps anciens du début de l'histoire de cette nation, Israël connaissait la prospérité lorsque les rois étaient choisis en vertu d'une inspiration divine et grâce à la prière. La Bible nous montre que les dirigeants du pays, quand ils se tournaient vers Dieu pour qu'il les dirige et qu'ils Le reconnaissaient comme la source de toute sagesse, guidaient alors intelligemment la nation, amenant la paix et la prospérité. Par contre quand ils croyaient gouverner par eux-mêmes et souhaitaient se passer des directives divines, ils amenaient à leur peuple la pauvreté, la guerre et le malheur.

Peut-être vous rappelez-vous la manière dont David fut choisi, puis oint par Samuel; cette élection qui se déroula il y a si longtemps, voici ce que nous pouvons en lire: « L'Éternel dit à Samuel: Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté, afin qu'il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne d'huile, et va; je t'enverrai chez Isaï, Bethléhémite, car j'ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi. » I Sam. 16:1;

Et tout de suite, lorsque Isaï fit passer ses fils devant Samuel, ce dernier se sentit attiré vers l'aîné, Éliab. « Et l'Éternel dit à Samuel: Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur. »

Un par un, Isaï fit défiler devant Samuel tous ses fils et tous furent rejetés, vous vous en souvenez. Remarquez toutefois la vigilance et la perspicacité de Samuel qui demande à Isaï: « Sont-ce là tous tes fils ? » Sur quoi Isaï fait chercher David, le benjamin, qui gardait des troupeaux. En voyant comme il était jeune, Samuel n'en est pas autrement stupéfait; il a déjà sans doute reconnu, présume-t-on, les qualités morales et spirituelles qui allaient jouer un si grand rôle dans la glorieuse carrière de David. « L'Éternel dit à Samuel: Lève-toi, oins-le, car c'est lui ! »

L'électeur d'aujourd'hui peut-il être suffisamment intelligent et divinement inspiré pour choisir des gouvernants qui sauront exprimer la sagesse, la compassion, la patience et la force et traiter, jour après jour, harmonieusement les affaires intérieures et extérieures du pays ? A cette question il faudrait répondre par un Oui retentissant ! La Science Chrétienne enseigne que l'homme réel, spirituel, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, Voir Gen. 1:26; reflète avec un éclat que rien ne saurait ternir toute l'intelligence, la perspicacité et l'inspiration de son Créateur. Et lorsque nous prions — spécifiquement, avec ferveur et persistance — en vue de comprendre ce fait divin, cette prière aide à éclairer l'ensemble de l'électorat et à le guider.

A vrai, chacun de nous peut se reconnaître comme un Samuel et agir comme lui, non pas en accomplissant simplement notre devoir de citoyen mais en convenant que le droit électoral constitue notre privilège sacré de reconnaître que Dieu gouverne l'univers. Prendre conscience du gouvernement de l'Amour divin qui règne sur toutes choses c'est l'esprit-Christ amenant à toute l'humanité le salut, la paix et l'harmonie. Se réjouir du fait qu'il est naturel que le votant soit un Samuel, qu'il soit divinement guidé, fera beaucoup en ce sens en période électorale. Cette joyeuse expectative du bien nous vient lorsque nous comprenons que l'homme réel est toujours en train d'accomplir sa mission divine qui consiste à exprimer Dieu.

Dans le livre d'Ésaïe nous lisons ceci: « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l'empire a été posé sur son épaule. On l'appellera le Conseiller admirable... le Prince de la paix. Il étendra l'empire, il assurera une paix sans fin. » Ésaïe 9:5, 6 (version synodale) ;

Chaque démonstration qui a lieu en Science Chrétienne, chaque guérison — individuelle, nationale ou internationale — résulte d'une prise de conscience du fait que Dieu, le bien, gouverne toutes choses par Son Christ, Sa Vérité. Il est juste non seulement de prier sincèrement en vue de choisir au mieux nos dirigeants, mais encore de savoir que l'Entendement divin va également guider nos concitoyens à choisir, par inspiration divine, les chefs de la nation.

Puisque Dieu, le Principe divin, Se gouverne Lui-même, comme aussi l'univers, il s'ensuit que l'homme, Son reflet, exprime le véritable gouvernement de soi. Nous vivrons et connaîtrons le gouvernement de Dieu à mesure que nous prierons sincèrement, que nous écouterons à l'instar de Samuel ce que Dieu communique à Son enfant bien-aimé et que nous répondrons à Ses directives. Mrs. Eddy écrit: « Demeurez ferme dans votre certitude du fait que l'Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l'homme reflète le gouvernement de Dieu. » Science et Santé, p. 393. Il importe, à ce propos, de reconnaître que ceci est vrai non seulement de nous-mêmes, mais de tout le monde.

On a dit parfois que puisque la Science Chrétienne enseigne qu'il faut voir chacun comme le parfait enfant de Dieu, notre choix de celui qui va gouverner ou présider ne va pas faire une grosse différence. Ceci équivaudrait à dire que puisque nous voyons tout le monde en tant que reflet de Dieu, notre choix d'un mari, d'une femme, ne va pas non plus faire une grosse différence. Mais, en réalité, cela en fait une. Il faut que notre propre expérience prouve que Dieu, l'Entendement, établit un rapport harmonieux entre toutes Ses idées, selon Son propos et Son plan divins. Lorsqu'il s'agit pour Samuel de choisir comme roi l'un des fils d'Isaï, il ne traita pas la question comme si ça n'allait pas faire de différence. Pour faire le meilleur choix possible, il écouta les directives divines.

Puisque c'est à travers l'homme que Dieu exprime toujours Sa plénitude, nous sommes donc tous vraiment assez intelligents, assez inspirés, comme Samuel, pour choisir et oindre le candidat indiqué, ne jugeant pas selon l'apparence mais selon le cœur. Et nous pouvons, tout comme Samuel, choisir les meilleurs, ceux que Dieu a choisis.


Confie-toi en l'Éternel
de tout ton cœur,
et ne t'appuie pas
sur ta sagesse ;
reconnais-le
dans toutes tes voies,
et il aplanira
tes sentiers.

Proverbes 3:5, 6

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