A une époque marquée par toujours plus d'inventions scientifiques qui paraissent miraculeuses, le Scientiste Chrétien doit chaque jour examiner ses pensées au sujet de l'origine et de la signification de ce développement, ainsi que des mobiles des inventeurs. Il sait que, dans la mesure où ces inventions favorisent le progrès de l'humanité, elles représentent des idées justes dérivées de l'Entendement qui est Dieu, indépendamment du nom que ces inventeurs puissent Lui donner.
Beaucoup d'entre nous sont rassurés en ce qui concerne la nature véritable de toute invention, quand nous nous souvenons des paroles perspicaces que l'apôtre Paul adressa aux Hébreux: « C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles. » Hébr. 11:3;
Nous comprenons cela encore mieux, quand nous nous remémorons à propos de la création les conclusions logiques que tire Mrs. Eddy: « Dans le monde matériel, la pensée a mis au jour avec une grande rapidité nombre de merveilles utiles. Avec une égale activité les ailes rapides de la pensée se sont élevées vers le royaume du réel, jusqu'à la cause spirituelle de ces choses inférieures qui poussent à l'investigation. La croyance à une base matérielle, d'où l'on peut déduire toute rationalité, cède lentement à l'idée d'une base métaphysique, et se détourne de la matière vers l'Entendement comme cause de tout effet. » Science et Santé, p. 268;
Un jeune homme élevé dans une famille où la Science Chrétienne était la religion acceptée et fidèlement mise en pratique, se trouva aux prises avec un problème qui lui semblait presque insurmontable, quand il s'inscrivit aux cours d'une école spécialisée en technologie appliquée. Au cours de ses études secondaires, il avait montré des dispositions pour les mathématiques et il avait l'impression qu'il trouverait une plus grande satisfaction et se rendrait plus utile s'il développait ses propres talents, au lieu d'embrasser une carrière commerciale comme le désiraient ses parents.
Il avait appris en Science Chrétienne, et il l'avait démontré dans une certaine mesure, que Dieu, éternel Esprit et Entendement divin, crée et gouverne l'univers, y compris l'homme fait à Son image et à Sa ressemblance. Ses nouvelles études, pensait-il, feraient ressortir la matière comme agissant d'elle-même, voire s'étant constituée d'elle-même, comme étant substance. Mais il savait que les cours qu'il devrait suivre étaient indispensables pour embrasser la carrière qu'il s'était choisie, c'est-à-dire l'aéronautique. Toutefois, connaissant d'une part la nature de la matière et sachant qu'elle prétend à tort être réelle, et comprenant d'autre part que l'Entendement et ses idées est la seule réalité, il n'était pas certain que cela ne l'embrouillerait pas un peu. Saurait-il renverser les croyances matérielles qu'il allait affronter et trouver les idées spirituelles qu'elles laissent entrevoir ? Si ses camarades d'étude et ses professeurs découvraient la direction spirituelle que prenait sa pensée, en conclueraientils qu'il était un raté ?
Les parents du jeune homme l'encouragèrent à continuer à étudier et à mettre en pratique la Science Chrétienne avec tout autant d'assiduité, même s'il était décidé à faire des études technologiques. Ce dernier acquiesça. Il se mit à étudier dans un esprit plus réceptif et avec la certitude que le meilleur moyen de se rendre utile lui serait révélé ultérieurement. Il se souvint que nombre d'hommes et de femmes, dont la pensée était remplie d'amour pour Dieu en tant que bien universel et qui portaient par conséquent un très grand intérêt au bien-être de leurs semblables, avaient déjà accompli de nombreuses réalisations utiles.
Il avait conscience que de plus grandes merveilles, devant bénir l'humanité et être pour elle une source d'inspiration, s'accompliraient dans la mesure où les hommes auraient une idée de la signification plus profonde de ce que Mrs. Eddy appelle « l'exposé scientifique de l'être ». On y lit: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière » et ensuite: « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » p. 468; Poursuivant son raisonnement, le jeune homme trouva également utile la réponse de Mrs. Eddy à la question: « Qu'est-ce que l'homme ? » La voici en partie: « Les Écritures nous apprennent que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. La matière n'est pas cette ressemblance. La ressemblance de l'Esprit ne peut être si dissemblable à l'Esprit. L'homme est spirituel et parfait, et parce qu'il est spirituel et parfait, on doit le comprendre ainsi dans la Science Chrétienne. L'homme est idée, l'image de l'Amour; il n'est pas physique. Il est l'idée composée de Dieu, y compris toutes les idées justes. » p. 475.
Avec ces vérités définitivement établies dans sa conscience, il surmonta rapidement tout sentiment de désarroi à propos de son avenir. Il espérait faire, dans son travail, un usage ordonné des myriades d' « idées justes » qui lui viendraient certainement en raison de sa réceptivité, s'il continuait à revendiquer son droit d'aînesse en tant qu'expression individuelle de l'unique Dieu, la Vie l'Entendement et le Principe de l'univers.
Il s'inscrivit aux cours indiqués dans le programme et, à la fin de sa première année d'université, il put dire à ses parents qu'il n'avait rien trouvé dans les matières qu'il devait étudier qui ne fût pas l'indice d'un plus grand bien. Il remarque qu'étudiants et professeurs étaient peu enclins à définir leurs expériences de laboratoire en termes purement matérialistes. Il se souvenait qu'un professeur avait défini un certain sujet comme n'étant qu' « hypothèses et conclusions provisoires ».
Quand donc les scientifiques auront-ils une meilleure idée générale de la nature spirituellement mentale de la créativité vraiment utile sur le plan humain ? Nous pouvons déjà percevoir que les inventions de ceux dont les mobiles sont spirituels constituent le fruit de leur foi dans l'unique Principe créateur, Dieu, et de leur intérêt pour le bien-être et le progrès de leurs semblables.
