Grâce au fait que Mrs. Eddy a découvert et fondé la Science Chrétienne, on discerne et démontre à nouveau de nos jours la réalité sublime et d'une portée immense de la totalité de Dieu, le bien. Cette grande exploratrice de la Vérité, élevant les regards au-dessus et au-delà du témoignage du sens matériel, fut à même de discerner que tout être réel se trouve dans l'Esprit, et que par conséquent l'existence matérielle y compris ses désolants éléments de péché, de maladie et de mort, n'est guère plus qu'une image sans substance de la pensée mortelle, dépourvue de réalité et qui ne peut sembler réelle qu'à l'entendement humain non éclairé.
Ésaïe nous a communiqué le message suivant de Dieu: « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre. » Ésaïe 45:22; Mrs. Eddy définit Dieu dans Science et Santé en ces termes: « Dieu. Le grande Je suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence. » Science et Santé, p. 587; Cette définition inspirée nous permet de nous tourner vers Lui et d'être sauvés. Car c'est en contemplant la nature de l'Être omniprésent telle que cette définition la donne que nous nous débarrassons de la crainte et de la croyance concernant ce qui est dissemblable à Dieu.
Les efforts que nous faisons pour démontrer la Science Chrétienne nous enseignent des leçons profitables. Le Premier Commandement: « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face », Ex. 20:3; en est illuminé. On comprend qu'entre autres il nous protège contre le fait de se laisser leurrer jusqu'à accepter comme réelles des conditions et des circonstances matérielles que l'Esprit n'a jamais créées. Puisque Dieu est Tout, il n'y a en réalité rien à part Lui. Donc le moyen de surmonter des difficultés de tout genre et de toute espèce, c'est de voir qu'en vérité elles n'existent pas réellement. En suivant le conseil du livre d'Ésaïe et en se tournant vers Dieu à la lumière apportée par la Science Chrétienne, on verra que Sa présence tout environnante n'a prévu aucune place pour l'adversité. Ce qui est donc principalement nécessaire ce n'est pas de faire un effort personnel en vue de transformer, d'améliorer ou d'anéantir l'évidence offerte aux sens matériels, mais de résister à la tentation de croire à la réalité de l'un quelconque ou de tous ses aspects. Quand un désordre physique disparaît, en même temps que la croyance à la réalité d'une maladie, face à la réalisation du fait spirituel au sujet de cette condition, nous avons la preuve que croyance et évidence matérielle sont une seule et même chose.
La maladie n'a pas d'existence en dehors de la croyance. Ceci est vrai de toutes discordes et problèmes humains qui ne sont qu'une phase de l'ignorance concernant Dieu et Sa création et n'ont pas d'être à part la croyance que l'entendement mortel en entretient. Par conséquent le remède consiste donc toujours à obéir au Premier Commandement — à refuser d'avoir d'autres dieux devant Sa face et à répudier la croyance qu'il existe une autre substance, intelligence, Vie, Vérité ou Entendement en dehors de Dieu, le bien.
Donc la matière ne consiste en rien autre qu'en une fausse croyance à sa propre existence. La totalité de Dieu, l'Esprit, rend à jamais impossible l'existence de son opposé, la matière. C'est pourquoi, au cours du processus entièrement mental appelé traitement de la Science Chrétienne, on n'utilise jamais, sous quelque forme que ce soit ni en aucune occasion, une aide matérielle. A vrai dire, le fait de s'appuyer sur des moyens matériels dénote la croyance même en la matière-substance, croyance qu'il faut surmonter de manière à acquérir l'idée spirituelle qui guérit.
Dans Science et Santé de Mrs. Eddy nous lisons: « La première idolâtrie fut la foi dans la matière. » Science et Santé, p. 146; Il est évident que si nous admettons la réalité de la matière, nous ne pouvons nier la multitude de fausses croyances qui s'y rattachent, le témoignage du sens matériel ni le concept humain des choses qui témoigne à la fois du bien et du mal, de la santé et de la maladie, de ce qui est juste et de ce qui est inique, de la vie et de la mort. Ce n'est pas en croyant à sa réalité que nous pourrons échapper au rêve de la mortalité. Et nous ne pourrons trouver aucune guérison définitive de la matière dans la matière elle-même, puisque c'est d'elle que proviennent ces maux mêmes qu'elle chercherait à supprimer.
C'est seulement lorsque nous commençons à prendre conscience que la matière n'est pas substance que nous commençons à échapper à l'imposture. Nous percevons alors que les conditions matérielles sont toujours tout à fait fictives, qu'en fait il n'existe pas une chose telle qu'un univers matériel, un monde matériel peuplé de personnalités matérielles, pour la raison que l'Entendement divin et sa manifestation constitue la seule présence et la seule substance. Nous n'avons nul besoin de croire à des mensonges. La matière et son cortège n'ont pas d'existence réelle et n'en auront jamais. Dès que nous comprendrons que des états maladifs ou des circonstances inharmonieuses n'ont pas de substance, nos craintes à leur sujet disparaîtront.
Tout ce qui existera jamais, c'est l'Entendement divin et sa création spirituelle infinie y compris l'homme spirituel. Parce que l'homme est spirituel, il ne se compose pas de l'opposé de l'Esprit, la matière; il doit par conséquent être toujours exempt de désordres physiques. Puisqu'il est un avec sa source, un avec la Vie, la Vérité et l'Amour dont il est la parfaite image, il n'est jamais impliqué dans aucune des situations impies que fabrique l'entendement mortel et qui contredisent les faits de l'être spirituel et impeccable de l'homme. Dans l'univers de Dieu, tout reflète la substance et les qualités de l'Esprit, l'Ame, et il s'ensuit que tout est aussi éternellement parfait que le créateur.
Il est utile de se rappeler que rien n'est réellement substantiel que ce qui est spirituellement vrai. En réalité, rien n'a lieu, rien ne peut être connu, éprouvé ni remémoré à part le bien spirituel. L'histoire matérielle est en fait sans fondement. Toutes les iniquités, les souffrances, la douleur, la guerre, les luttes et la misère du monde, tout le mal qui, individuellement ou collectivement, semble s'accomplir, affecter les humains, constituer une offense, et qui, pis encore, prétend élaborer un moi et une existence matériels — tout cela fait partie du rêve de l'entendement humain et de sa nature mythique.
Lorsque nous nous éveillons à la totalité de Dieu, l'Amour, nous acquérons la vision du bien éternel qui ne cède jamais un seul instant à sa contrefaçon illusoire. Attachons-nous donc fermement à la vérité de l'être jusqu'à ce que « l'Esprit lui-même rend[e] témoignage », Rom. 8:16; jusqu'à ce que nous entendions le puissant témoignage de la guérison de l'Esprit tel que Mrs. Eddy l'a transcrit: « Je suis la substance de tout, parce que Je suis celui qui suis. » Science et Santé, p. 253.
C'est par la foi
que nous reconnaissons que
le monde a été formé
par la parole de Dieu,
en sorte que ce qu'on voit
n'a pas été fait de choses visibles.
Hébreux 11:3
