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La loi de sympathie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1971


Le petit garçon grandissait dans une atmosphère musicale; souvent il jouait gaiement sous le piano à queue tandis que sa maman donnait des leçons de musique et de chant. Comme l'accordeur venait fréquemment à la maison, le petit était devenu ami avec lui. Et quand à son tour il se mit à étudier le piano, il apprit comment on accordait cet instrument.

L'accordeur utilisait un diapason de concert donnant le do de l'octave centrale; il en frappait un petit bloc de bois et, tendant l'oreille, mettait la corde au même ton. Ceci fait, il pouvait soit faire résonner la corde en en approchant le diapason qui vibrait, soit faire résonner celui-ci au moyen de la touche correspondante sur le clavier; puis ayant approché le diapason de la corde, il faisait entendre au petit cet instrument qui résonnait à l'unisson. « Vois-tu, fiston, dit l'accordeur, c'est là ce que j'appelle la loi de sympathie. »

Par la suite, l'enfant devint praticien de la Science Chrétienne, et un jour un patient lui dit: « Je sais bien que je suis trop humain, mais je crois que j'ai simplement besoin que l'on me témoigne un peu de sympathie. » Touché, le praticien prononça quelques paroles de réconfort et d'encouragement, et il lui raconta l'histoire de la loi de sympathie. Tandis qu'il la lui expliquait en termes de Science Chrétienne, une guérison complète se produisit. Ils avaient mis leur pensée à l'unisson de la Vérité.

Assurément, il y a chez le Scientiste Chrétien un diapason au fond de la conscience; c'est la grande vérité de l'être spirituel. Bien davantage qu'une impulsion vibrante, il donne dans l'existence le ton constant de la Vérité, immuable, invariable, qui révèle: que Dieu est le seul et unique Entendement, le seul créateur de l'être véritable; que l'univers spirituel du bien est la seule réalité; que l'homme spirituel créé à l'image et à la ressemblance de Dieu est conscience individuelle composée de toutes les idées justes.

Ce ton spirituel exige que tout concept humain se mette à l'unisson et entonne son chant spirituel. Et quand les cordes de la pensée humaine s'accordent avec le ton primordial de la Vérité, alors la divine loi de sympathie est invoquée et démontrée.

Quel concept élevé de la sympathie que celui-ci: le réel seul déterminera la pensée, et la pensée sera à l'unisson du réel ! Mrs. Eddy a merveilleusement mis cela en évidence dans ses écrits; elle dit notamment: « Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres. Sa pitié s'exprime dans des formes au-dessus de l'humain », et elle ajoute aussitôt: « La sympathie dont témoigne Son Entendement éternel s'exprime pleinement dans la Science divine qui efface toutes nos iniquités et guérit toutes nos infirmités. » Miscellaneous Writings, p. 102;

Le Scientiste Chrétien authentique n'est pas indifférent. Il vit aussi près de Dieu que possible. Et puisque la sympathie qu'exprime l'Entendement exige que sa pensée soit aussi parfaite que l'Entendement lui-même, il a pour tâche de prouver par démonstration que le concept parfait est présent et actif et complet. Pour exprimer pleinement l'Entendement divin, pour irradier la pure sympathie de l'Entendement, nous fixons ce ton de perfection spirituelle et, silencieusement, nous harmonisons avec lui toutes nos pensées. La guérison s'ensuit. Et la guérison ne constitue-t-elle pas le gage le plus convaincant d'une sympathie pleine d'égards ?

Alors qu'en est-il de la sympathie que réclame l'entendement humain vis-à-vis de ses discordes ? Si en raison d'un sens erroné de sympathie le Scientiste devait abandonner son ton juste et commencer à s'accorder avec l'erreur, comment lui serait-il donc possible de venir en aide au malade, au pécheur ? Le fait de maintenir la réalité spirituelle dans sa propre conscience, plus le fait d'insister qu'il faut aligner toute idée sur cette réalité, voilà ce qui amène la guérison.

La sympathie dont témoigne le Scientiste Chrétien n'est pas simple souci humain du malheur d'autrui. Elle est l'harmonie spirituelle invoquée et appliquée et démontrée en tant que loi. Il sait que tout ce qui agit en tant que loi matérielle ne constitue pas une loi réelle: c'est un mensonge. Le Scientiste Chrétien est un perceur de mensonges car il reflète le pouvoir de la loi divine. Ce n'est pas en connaissant l'erreur qu'il guérit le cas qui se présente, mais en la niant et en la « méconnaissant ». Tandis que le patient tend à concrétiser l'erreur en la croyant réelle, le praticien la « dévoit » en en exposant l'irréalité. Il n'a pas besoin de rendre le mal irréel, puisque essentiellement et en fin de compte il est irréel. Son travail consiste à mettre ce fait en lumière et à oblitérer le mensonge au moyen du fait spirituel. Le fait concernant le mensonge, c'est qu'il est fiction, fantasme, néant.

Mrs. Eddy élucide ce fait vigoureusement: « Dieu dit: Je manifeste Ma miséricorde par la loi divine, non par la loi humaine. C'est la sympathie qui existe entre Moi et l'harmonie, et Ma connaissance de l'harmonie (non de l'inharmonie) qui seules Me permettent de réprouver, et finalement de détruire, toute supposition de discorde. » Unité du Bien, p. 18;

Tel est le modus operandi de la guérison en Science Chrétienne. Au lieu de ressentir de la commisération, nous obtenons la démonstration. Nous exigeons de voir le concept humain s'accorder avec le fait spirituel; et quand il en est ainsi, le concept humain est rectifié, rétabli, guéri.

Peut-être était-ce là ce dont Jésus parlait lorsqu'il promulgua cette loi: « Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui. » Matth. 5:25; Les érudits disent que cela signifie qu'il faut parvenir à un accord. Et la question se pose alors: A quelles conditions ? Celles de l'erreur ? De l'entendement mortel ? Du magnétisme animal ? Certainement pas !

Quelqu'un oserait-il prétendre que Jésus s'accordât jamais avec quoi que ce soit que l'erreur eût à dire ? Non; il établissait le vrai ton spirituel et mettait ensuite la pensée humaine au diapason. Et jamais le Maître ne s'appuya sur une connaissance empirique car il déclara avec véhémence que le royaume de Dieu — qui est assurément la compréhension de la réalité — ne vient pas de manière à frapper les regards, qu'il ne se trouve ni ici ni là, mais qu'il est « au milieu de vous ». Luc 17:21; Ceci veut dire que c'est un état de conscience spiritualisée que l'on évoque soi-même et non pas quelque condition de l'au-delà à laquelle on parvient en se soumettant aux croyances mortelles.

Il y a quelque chose de sacrilège à être en sympathie avec les discordes humaines, et c'est loin d'être salutaire pour qui que ce soit. « La sympathie à l'égard du péché, de la souffrance et de la maladie détrônerait Dieu en tant que Vérité, dit Mrs. Eddy, car la Vérité ne sympathise pas avec l'erreur. » Non et Oui, p. 30. Avant ce passage, on trouve un long paragraphe où cette question est merveilleusement exposée en détail. Mrs. Eddy dit: « Dieu compatit à nos douleurs avec l'amour d'un Père pour Son enfant, — non en devenant humain et en connaissant le péché, ou néant, mais en détruisant notre connaissance de ce qui n'est pas. »

N'est-il pas manifeste que ce que Dieu connaît est éternel ? S'Il connaissait quoi que ce soit de la discorde humaine, cette fausseté temporelle ne serait-elle pas alors éternelle, comme Lui-même ? C'est là un tableau si invraisemblable qu'il en devient inconcevable.

Et résumant la question, notre Leader, Mrs. Eddy, ajoute: « Sa sympathie est divine, non humaine. C'est la connaissance qu'a la Vérité de sa propre infinitude qui exclut l'existence véritable même d'une prétention à l'erreur. »

Telle est l'unique sympathie que le Scientiste sincère a le privilège de refléter. Si l'idée universelle de sympathie consiste à reconnaître ce par quoi passe une autre personne, et si un sens universel de compassion c'est se mettre à la place de quelqu'un d'autre et ressentir ce qu'il sent, alors la méthode divine ne consiste-t-elle pas à accorder la pensée sur l'Entendement et à exiger que tout concept s'harmonise avec lui, c'est-à-dire: chanter spirituellement le ton divin, connaître comme nous sommes connus, nous comprendre nous-mêmes et comprendre autrui comme l'Esprit nous comprend, aimer comme l'Ame nous aime et ressentir ce que ressent le Christ ?

Véritablement, la conscience que nous avons du Christ nous apporte l'harmonie d'Emmanuel ou « Dieu avec nous » — le joyeux son qui nous parvient lorsque nous comprenons et démontrons la loi de sympathie au moyen de la puissance de la Parole de Dieu.

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