Je connais la Science Chrétienne depuis plusieurs années. Elle a apporté dans ma vie quotidienne une beauté spirituelle et m'a aidée à surmonter mes petits problèmes. Mais, aujourd'hui, je désire témoigner du soutien que j'ai trouvé dans cette Science, à l'heure de l'épreuve.
Il y a un peu plus de deux ans, je perdis soudainement mon mari. Devant ce coup de l'adversité, je me trouvais désemparée, stupéfiée, et connus toute la gamme des sentiments pénibles que provoque une telle rupture. A cela s'ajoutait l'inquiétude de l'avenir et la peur du manque car je me retrouvais seule, avec de faibles ressources pour faire face à d'assez lourdes charges.
A un moment de l'existence où, généralement, on est libéré de l'obligation de gagner sa vie, je dus me mettre au travail. L'urgence des dépenses me força d'accepter un labeur pénible que je n'avais jamais fait auparavant et auquel j'étais loin d'être préparée. C'est alors que la Science Chrétienne prit pour moi toute son incomparable valeur d'aide efficace. C'est alors aussi, que s'accrût ma gratitude envers Mrs. Eddy pour les enseignements qu'elle nous a donnés en Science Chrétienne.
Grâce à cette Science, que j'avais eu le privilège de connaître quelque peu, je trouvai le courage pour surmonter mon chagrin et pour lutter contre les craintes qui m'assaillaient. Et je trouvai l'énergie qu'il me fallait pour chercher du travail et accepter celui qui se présentait, quelque dur qu'il pût être.
Grâce à la Science Chrétienne, je savais que Dieu est à la fois notre Père et notre Mère et qu'Il est toujours présent. Cette présence divine, j'ai pu la ressentir; elle m'a été précieuse, oh combien ! Je la sentais me protégeant, me guidant dans tout ce que j'avais à décider. J'ai vraiment vécu les merveilleuses paroles de notre révéré Leader, Mrs. Eddy: « La Vérité et l'Amour viennent plus près à l'heure de la détresse, quand la foi puissante ou force spirituelle lutte et prévaut au moyen de la compréhension de Dieu » (Science et Santé, p. 567).
Chaque matin, j'attendais de la Leçcon-Sermon, publiée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrètienne, ce message divin dont je tirais le courage pour affronter ma journée de dur labeur. Je puisais dans ce message, non seulement la force nécessaire pour accomplir mon travail mais aussi la patience et l'humilité dont j'avais grandement besoin au cours de ces heures qui paraissaient interminables.
Que de fois, lorsque j'étais tentée de m'apitoyer sur moi-même, j'ai tourné ma pensée vers les souffrances endurées par Christ Jésus au profit de tous les hommes, et je me suis alors demandé: « Que sont les tiennes en comparaison ?» J'ai également fréquemment considéré l'exemple laissé par notre inébranlable Leader. La contemplation de son courage moral et de sa persévérance a fait taire en moi les inutiles et déprimants apitoiements sur mon sort.
Je suis sincèrement reconnaissante pour le refuge que j'ai trouvé dans notre chère église. J'allais aux services, comme l'homme perdu dans le désert court vers une oasis où il trouvera le repos et le boire. Et moi, je trouvais apaisement et forces nouvelles. Ceux des fidèles ou membres de notre église qui ont eu connaissance de ma peine, m'ont manifesté beaucoup de cet amour fraternel, particulièrement apprécié lorsque le cœur en a si grand besoin. Un sourire, un serrement de main, une parole de vérité, si simple soit-elle, tout cela m'a consolée et encouragée bien des fois, et j'en rends grâce.
Le Psaume 23 dont les premières paroles sont: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien », a été bien des fois mon remède contre la peur du manque; et je reconnais avec gratitude que, jusqu'à ce jour, j'ai toujours eu la force, l'argent et la santé dont j'avais besoin. En dépit d'un hiver rigoureux et quoique ayant à aller et venir par toutes les intempéries, je n'ai souffert d'aucun malaise.
Oui, « la Bible contient la recette de toute guérison » comme nous le précise Science et Santé (p. 406); et ce livre d'étude met cette recette dans nos mains, par la prière scientifique. Talonnée par le besoin, j'ai étudié et prié davantage. Grâce à cela, je comprends de plus en plus que la force vient, non des muscles, mais de l'Esprit; qu'elle est donc toujours présente et inépuisable. J'ai également appris à considérer mon prochain sous un jour plus spirituel. Et tout au long de mes journées de labeur, je m'attache à voir que ceux qui m'emploient sont l'image de Dieu, qu'ils reflètent donc l'Amour, et manifestent obligatoirement la bienveillance et la justice. Ainsi, grâce à la prière scientifique, mon travail prend peu à peu un visage moins rébarbatif et je le fais avec infiniment moins de fatigue et plus de joie.
Comment ne pas être reconnaissante pour cet enrichissement spirituel ! Et c'est avec confiance et une profonde gratitude que je dis: « [L'amour divin] est mon berger » (ibid., p. 578). Ce berger m'a conduite à entrer à présent dans la grande famille des Scientistes Chrétiens en devenant membre de L'Église Mère, à Boston. Pour cet inestimable privilège, pour cette Vérité et cet Amour qui « viennent plus près à l'heure de la détresse », loué soit Dieu !
Nice, France
