Si la sommation publique faite de nos jours en faveur de l'honnêteté en matière de religion, de relations personnelles, de gouvernement et d'éducation s'appuie sur un désir consistant, peut-être constitue-t-elle la tendance la plus passionnante de l'époque, et la plus pleine de promesse. Les esprits religieux dignes de confiance soutiennent totalement tout défi lancé à l'hypocrisie parce qu'il est comme l'écho des paroles et des œuvres du Chrétien par excellence, Christ Jésus. Ce dernier était infailliblement opposé à l'hypocrisie sous n'importe quelle forme. Et il n'hésitait pas à dévoiler la faute commise et à la dénoncer. Il dit: « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. » Matth. 23:25;
Nous avons été témoins d'un vaste bouleversement de nos procédés sociaux traditionnels et, dans certains cas, d'une mise à découvert d'attitudes hypocrites. Le voile a été levé sur une adhésion inconsciente à des méthodes dépassées, comme aussi sur une inutile obéissance à des mots d'ordre traditionnels désuets. Quelques-unes des révoltes d'étudiants ont mis cela spécialement en évidence. Dans d'autres cas, on a mis en doute les normes de notre société et examiné l'éthique du monde des affaires. La cérémonie, les antiennes de la religion ritualiste sont évaluées sous une lumière nouvelle.
Une telle mise à découvert contient quelque chose de salubre, et on se sent tenu d'en approuver en grande partie. Par contre on pourrait bien aussi relever le défi du révolté pour voir s'il est honnête; et s'il l'est, à l'égard de quoi. L'honnêteté implique la vérité fondamentale, ou tout au moins, une mesure de connaissance et d'adhésion à cette vérité. Il se peut qu'il y ait différentes manières de définir ce désir d'être honnête. Nous entendons dire qu'il faut être honnête avec soi-même, avec ses semblables et dans les sentiments que l'on exprime. On a parfois brandi ce terme d'honnêteté en vue de justifier tout ce que l'on avait envie de faire. Un usage aussi perfide de ce mot pourrait être considéré comme le summum de l'hypocrisie.
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