Quelques théories génétiques récentes, accompagnées de certains arrêts de jurisprudence reconnaissant ces théories, ont revêtu une question ancienne d'un nouveau caractère d'urgence. Nos actes quotidiens d'hier ou de demain, pouvons-nous en être tenus responsables ? Ou bien, du moins dans un large contexte, nos caractéristiques physiques de naissance les déterminent-elles d'avance ?
L'histoire cite bien des exemples de personnes qui ont mené une vie utile et bien remplie, qui ont même atteint à la gloire, en dépit de certains handicaps physiques de naissance. Quelque qualité, quelque talent exceptionnel a réussi à contrebalancer certaine insuffisance de moyens physiques et leur a permis de s'élever au-dessus de cela.
De tels cas sont encourageants, mais ils ne suffiront pas à nous rassurer complètement. Il nous faut davantage qu'un simple espoir de voir le bien contrebalancer tout mal. Nous avons besoin d'être affranchis de toute crainte que nos actes puissent être irrémédiablement assujettis à l'hérédité physique.
Ainsi que la Bible le rapporte, Christ Jésus rendit un jour la vue à un aveugle de naissance. Deux de ses proches disciples, Pierre et Jean, guérirent un mendiant qui était impotent de naissance. Ces deux cas fournirent la preuve que des conditions présentes à la naissance ne pouvaient nullement déterminer ce qu'allait être l'expérience actuelle de l'individu. Et dans ces deux cas, la lucidité spirituelle qui avait permis de discerner ce fait, en fournit la preuve véritable par un acte de guérison.
Aujourd'hui, il est encore possible de démontrer ce fait. Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La Bible contient la recette de toute guérison. » Science et Santé, p. 406; C'est uniquement grâce à des moyens spirituels et en prenant pour base cette recette biblique, qu'a lieu la guérison en Science Chrétienne.
Des récits de semblables guérisons sont publiés chaque semaine dans le Christian Science Sentinel et chaque mois dans The Christian Science Journal et dans les diverses éditions du Héraut de la Science Chrétienne. On trouve bien d'autres récits de guérison dans le dernier chapitre de Science et Santé, comme aussi dans le livre intitulé A Century of Christian Science Healing (La Science Chrétienne: un siècle de guérisons) dont la parution, en 1966, marqua le centenaire de la Science Chrétienne. Dans bien des cas, les maux qui ont cédé la place à des conditions normales de santé étaient de caractère congénital.
Qu'est-ce donc que la recette de guérison qu'offre la Bible ? Jésus dit: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8:32; Les Scientistes Chrétiens comprennent que cette vérité libératrice est la vérité concernant Dieu, l'homme, et le rapport de l'homme avec Dieu. Jésus dit également: « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » 17:3; Les Scientistes Chrétiens comprennent que les humains ne peuvent éprouver cette vie éternelle, exempte des handicaps de naissance et des risques de mort, que dans la mesure où ils arrivent à connaître Dieu et la véritable nature de l'homme telle que Jésus en donna l'exemple.
De cette véritable nature de l'homme Mrs. Eddy écrit: « L'homme est immortel, spirituel. Il est supérieur au péché ou à la fragilité. Il ne franchit pas les bornes du temps pour entrer dans la vaste éternité de la Vie, mais il coexiste avec Dieu et l'univers. » Science et Santé, p. 266. Il incombe à chaque individu d'accepter le fait spirituel de sa propre coexistence avec Dieu, « supérieur au péché ou à la fragilité ».
Il ne s'agit pas là d'une simple théorie. A mesure que nos pensées s'accompagnent de tout ce qu'implique cette coexistence spirituelle et immortelle, nous sommes à même de prouver peu à peu que nous disposons de notre libre arbitre, que nous sommes libres d'être en bonne santé et de bien agir continuellement. Une fois que nous avons réalisé que nous ne sommes nullement soumis à la chance ou à la malchance de la naissance et de l'hérédité physique, nous pouvons assumer sans crainte la responsabilité de nos actes quotidiens, et nous attendre à ce que notre prochain en fasse autant.
L'asservissement à quelque soi-disant mal héréditaire, physique ou moral, ne provient pas de nos gènes, comme le conçoivent certains biologistes, ni de notre étoile comme le croient les astrologues. C'est dans l'optique erronée que nous avons de nous-mêmes et de notre rapport avec Dieu que gît le mal. Mais il est possible de remplacer mentalement cette vue erronée de l'homme naissant à la vie physique, par la vraie vision de l'homme spirituellement coexistant avec Dieu qui est la Vie divine et éternelle. Nous découvrirons alors cette liberté qui est nôtre, et nous accepterons avec joie la responsabilité que Dieu donne de toujours bien agir.
