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[Original en français]

Le Principe, l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1970


Qu'est-ce que Dieu ?

A cette question, Mary Baker Eddy qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, répond à l'aide de sept synonymes parmi lesquels figurent le Principe et l'Amour.

A une époque où les sciences humaines ont pris un si grand essor, il pourrait sembler relativement facile à de nombreux penseurs de comprendre Dieu en tant que Principe. On s'attend en effet à ce que la base de tout soit logique, à ce que les lois réelles s'appliquent à tous et à tout, et plus une règle gouverne un grand nombre de situations plus elle semble fondée solidement. Toute science présuppose l'existence d'un principe quelconque. A quoi, dans leurs recherches, serviraient au savants l'intelligence, la raison et la logique, si la réalité était déraisonnable, inintelligente, illogique, en un mot, sans Principe ?

Toutefois, quand Mrs. Eddy déclare que Dieu est également Amour, ces mêmes penseurs peuvent avoir quelque difficulté à lier le concept qu'ils ont du principe à celui de l'amour. Pour beaucoup, l'idée de principe suggère un concept absolu, inexorable, logique, mathématique, froid — une règle insensible. Et l'amour semble manifester les qualités opposées: la sensibilité, la compassion, le pardon, la douce chaleur de l'affection. Cependant, lorsqu'on étudie les œuvres de Mrs. Eddy avec l'aide des Concordances, on s'aperçoit qu'elle associe fréquemment les termes Amour et Principe.

Qu'est-ce que l'Amour divin ? Songeons aux sentiments manifestés à notre égard par une mère aimante, un parent ou un ami affectueux; puis élevons ces sentiments jusqu'à la mesure de l'infini. Nous pouvons alors apercevoir quelques-uns des aspects de l'Amour illimité, Dieu. Ainsi par exemple, pour qu'un ami nous aime avec efficacité, il faut qu'il nous comprenne; l'Amour infini doit donc inclure la compréhension infinie.

En continuant dans cette voie nous pouvons découvrir également que l'Amour divin connaît tous les besoins réels et y pourvoit. Il atteint au plus profond du cœur et y apporte la vie, la paix, le bonheur complet avec toutes les conditions nécessaires au bonheur. L'Amour guide nos pas avec douceur et fermeté. Grâce à sa douce persuasion il convainc le cœur craintif. Sa tendre voix nous dit à tout instant: « Ne crains point ! Je suis là, près de toi, maintenant et à jamais. » Écoutons cette voix.

Pour l'avoir écoutée, bien des hommes et des femmes à travers les âges ont reçu des réponses à la grande question: Qu'est-ce que l'Amour divin ? Ces réponses parvinrent différemment selon les divers états de la pensée humaine. De nombreux récits de délivrance dans l'Ancien Testament montrent comment une certaine compréhension de la nature de Dieu, de l'accessibilité et de la toute-puissance de l'Amour divin permet aux hommes de démontrer le bien-être, la liberté et la protection.

Cependant, à de rares exceptions près, le concept que les anciens Hébreux avaient de l'Amour était limité à la sauvegarde d'un ou de quelques individus ou d'une nation. La compréhension du Dieu unique comme étant nécessairement le Principe créateur et protecteur de toute existence faisait défaut. Il fallut attendre la venue de Christ Jésus pour que l'Amour fût pleinement révélé comme étant le Principe universel et toujours présent.

Jésus manifestait l'amour à tous sans distinction. Même sur la croix, il pria pour ceux qui l'avaient crucifié: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » Luc 23:34;

Pour lui l'Amour était le Principe en toutes circonstances. Les premiers disciples du Maître le suivirent dans cette voie, mais bientôt ce sens de l'Amour accessible à tous, en tous lieux et à toutes les époques au moyen de la guérison, fut perdu de vue.

Encore petite fille, Mary Baker s'était élevée contre la doctrine de la prédestination. Pour elle, l'Amour était déjà inséparable du Principe. Plus tard, mûrie par la foi en Dieu, le bien, et par les épreuves, lorsqu'à la suite d'un accident elle se trouva au bord de la tombe, le concept efficace de l'Amour lui fut révélé tandis qu'elle lisait dans la Bible le récit de la guérison du paralytique par Jésus. Elle fut guérie d'une manière qu'elle aurait pu qualifier de miraculeuse. Mais sa pensée scientifique ne pouvait croire aux miracles, aux phénomènes inexplicables. Sa foi en un créateur infiniment bon ne pouvait attribuer à ce créateur l'arbitraire, la guérison accidentelle. Elle chercha et trouva dans la Bible l'explication de la Science de la guérison dont elle avait bénéficié. Elle a exposé cette Science dans les écrits qu'elle nous a laissés. Elle eut le mérite de relier entre eux les termes Principe et Amour, Science et christianisme, et de rendre ainsi la religion compréhensible à la pensée scientifique moderne.

Bien que la notion de Principe ne se trouve pas exprimée par un mot dans le langage de la Bible, l'idée de Principe s'y trouve impliquée dès le tout premier verset: « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Gen. 1:1; Ce qui est au commencement est la source de tout et c'est le Principe. C'est ainsi que notre mot principe vient du latin principium qui signifie commencement. Cependant ce « commencement » ne se situe pas dans le temps mais dans la pensée, dans la compréhension. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ècritures, aprés avoir cité le premier verset de la Genèse: « L'infini n'a pas de commencement. Ce mot commencement est employé dans le sens de leseul, — c'est-à-dire l'éternelle vérité et unité de Dieu et l'homme, y compris l'univers. » Science et Santé, p. 502; Ce qui est l'origine, le Principe, de toute vie doit être l'Amour sur quoi tout s'appuie, sinon aucune vie ne pourrait avoir d'existence, aucun être n'aurait ce qui lui est nécessaire. D'autre part que serait l'Amour sans stabilité, sans continuité, sans l'égalité et la justice du Principe ?

Un sens humain, amoindri, du principe admet l'existence de nombreux principes. Mais si nous définissons le Principe correctement comme constituant l'origine de toute réalité et gouvernant tout, alors il ne peut y avoir qu'un Principe car il ne peut y avoir qu'un tout. Toute prétendue loi qui ne s'appuie pas sur ce Principe n'a pas pas force de loi. Elle n'a, pour la soutenir dans notre pensée, que notre propre acceptation et nous pouvons la nier sans crainte.

Mais alors comment la Science Chrétienne explique-t-elle l'origine du mal ? La Science Chrétienne n'explique pas l'origine du mal. Elle explique et elle démontre par d'innombrables guérisons authentifiées que le mal n'a pas d'origine, qu'il n'a pas de durée, qu'il ne peut apparaître que dans un faux état de conscience individuel ou collectif. Si la Science Chrétienne devait trouver une origine au mal, elle ne pourrait opérer une seule guérison sur la base de l'irréalité de la maladie ou mal.

Le récit de la création d'Adam dans le livre de la Genèse n'est pas le récit symbolique de l'origine du mal, mais la description symbolique de la croyance au mal. C'est en remplaçant cette croyance au mal par la vérité — la vérité que le bien, l'Amour, est le seul Principe — que la Science Chrétienne guérit les malades et les pécheurs.

Nous nous trouvons fortifiés dans cette compréhension qui guérit, dans la mesure où la bonté, le service envers autrui, tout ce qui constitue la manifestation humaine de l'Amour, inspire nos pensées et nos actions. Tout effort pour être meilleur nous rapproche du Principe; toute concession au mal nous en éloigne.

Nos difficultés proviennent de ce que — consciemment ou inconsciemment — nous acceptons d'autres principes que l'unique Principe. Nous appliquons une règle en ce qui nous concerne, et une autre à notre prochain; une règle pour notre pays, une autre pour les autres nations; une à notre race et une autre aux autres. Ainsi nous perdons de vue le seul Principe, l'Amour. Ne pas aimer son prochain strictement comme soi-même, c'est admettre plusieurs principes. L'amour du Christ est universel. Veillons à ne jamais l'oublier.

Peut-être avions-nous jusqu'ici abaissé nos concepts du bien, de la loi, de l'intelligence, et de toutes les notions parfaites, pour les faire coïncider avec ce que nous avions cru être la réalité. La Science Chrétienne nous redonne les définitions exactes et leur sens véritable, et élève nos concepts jusqu'au divin. Elle est vraiment la langue nouvelle, le langage précis de l'Esprit. Elle qualifie d'intelligent seulement ce qui est vraiment intelligent, de juste ce qui est vraiment juste, de bon ce qui est véritablement et spirituellement bon. Elle replace ainsi l'homme dans son élément véritable, là où, selon la Genèse, « l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux », Gen. 1:2. gouvernant tout par le Principe, l'Amour.


Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils
dans le monde pour qu'il juge le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Jean 3:17

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