Avons-nous l'impression que nous ne pouvons pas accepter le fait que Dieu est Tout-en-tout ? Si c'est le cas, la suggestion selon laquelle la création est un jour appelée à s'effondrer nous alarmera probablement, tôt ou tard. Le choix qui se présente est le suivant: accepter la fatalité d'un désastre final ou chercher une explication valable de la totalité de Dieu et de Sa présence éternelle.
Les Scientistes Chrétiens n'hésitent pas à adopter la seconde alternative et ne tardent pas à faire bon accueil au truisme selon lequel leur travail en Science Chrétienne consiste à percer la fausseté de l'erreur matérielle jusqu'à ce qu'apparaisse la pureté de la Vérité spirituelle.
La façon dont nous parvenons à la vérité au sujet d'une situation quelconque — et nous savons que ceci constitue la plus précieuse de toutes les conquêtes — est clairement indiquée dans Science et Santé où Mrs. Eddy écrit: « Jésus de Nazareth était l'homme le plus scientifique qui foulât jamais le globe. Il pénétrait sous la surface matérielle des choses et trouvait la cause spirituelle. » Science et Santé, p. 313 ;
La matière, cette objectivation de la pensée mortelle, a toute l'apparence de la réalité. Bien qu'elle nous entoure toujours, elle n'a aucun élément de réalité divine ni de permanence.
Par quelle méthode pouvons-nous, comme Christ Jésus, pénétrer « sous la surface matérielle des choses » ? Si nous comprenons réellement que Dieu est Tout-en-tout, la prétendue matière-substance ne paraîtra rien de plus qu'une illusion. Alors nous verrons que rien ne peut nous priver de notre droit d'exister dans la totalité du bien infini, de la perfection absolue, qui est la création de Dieu. La Bible nous assure: « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » II Cor. 6:2 ;
Mais ce « jour du salut » serait une impossibilité si le bien n'était pas la seule réalité éternelle. Quand les mortels se laissent aller à la tristesse ou au découragement, ce « jour du salut » ne peut leur apparaître, à moins qu'il se produise un changement radical dans leur pensée, et que ce changement les conduise à fixer leur attention sur la vérité de l'unique Dieu, l'Esprit, qui ne peut jamais, nulle part, être absent.
Un jour, j'eus un entretien très désagréable avec quelqu'un dans le voisinage. J'en fus tout d'abord affecté au point de ne pas pouvoir penser librement. Et puis, brusquement, la décision me vint de me tourner vers Dieu comme étant la cause spirituelle infinie de tout ce qui existe réellement. En même temps, je vis mon véritable moi, ainsi que tout être réel, en tant qu'effet de l'action créatrice de l'unique cause première. Cette vue effaça rapidement le sens mortel qu'avaient assombri les croyances matérielles. Le Tout-en-tout divin m'illumina alors d'un sens d'universalité et je m'élevai bien au-delà des désappointements terrestres et des réactions personnelles de l'égoïsme.
Cette inspiration, qui ramena ma paisible joie de vivre, ne provenait d'aucune décision personnelle de ma part, mais d'une source plus élevée. Ma gratitude devint plus grande, tandis que je me sentais uni à l'activité constante du bien jaillissant des profondeurs de la réalité divine. Dès lors, je vis mieux que jamais, que l'Amour seul gouverne vraiment l'homme et que l'homme, en tant que reflet de l'Entendement infini est un avec Dieu à jamais.
Peu après, je découvrais dans Non et Oui de Mrs. Eddy le passage suivant: « Tout être réel représente Dieu et est en Lui. Dans cette Science de l'être, l'homme ne peut pas plus déchoir ou choir de la perfection, que son Principe, ou Père, ne peut tomber hors de Lui-même dans quelque chose de plus bas que l'infinitude. » Non et Oui, p. 26 ;
Dans la Première épître de Jean, nous lisons: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu. » I Jean 3:2.
