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Combler les fossés

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1970

Christian Science Monitor


Aujourd'hui on entend souvent des expressions telles que: « Il y a un fossé entre ce qui est dit et ce que l'on peut croire », « fossé entre générations », et autres manifestations d'un dissentiment sérieux et d'une incapacité à communiquer. Une personne qui réfléchit peut bien se demander ce qu'elle peut faire concernant ces problèmes. Quelque chose de plus essentiel que d'essayer d'harmoniser des points de vue opposés, est à faire.

Un précepte fondamental des enseignements de la Science Chrétienne est l'unité de Dieu et de l'homme en tant que divin Principe et idée, cause parfaite et effet parfait. L'unité de Dieu et de l'homme a pour résultat, en tant que corollaire logique, l'unité de tous les hommes. Les prétentions de désunion proviennent de la croyance erronée qu'il existe quelque chose en dehors de Dieu.

La Science Chrétienne fait valoir le fait que Dieu est Entendement infini et l'homme l'obéissante expression de cet Entendement. L'unique Entendement infini écarte la possibilité que plusieurs entendements finis puissent agir indépendamment de Dieu, de façon capricieuse et discordante. Ainsi que le dit Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne: « Le monde croit à la multiplicité des personnes; mais si Dieu est personnel, il n'y a qu'une personne, parce qu'il n'y a qu'un Dieu. Sa personnalité ne peut être que réfléchie, non transmise. Dieu a d'innombrables idées, et elles ont toutes le même Principe et sont de la même extraction. » Science et Santé, p. 517;

Cette Science invite l'humanité à cesser de croire en plusieurs entendements, ce qui est l'opinion générale, et à accepter et prouver que Dieu est le seul Entendement. Ceci est en complet accord avec les enseignements de Christ Jésus qui soutenait: « Moi et le Père nous sommes un », Jean 10:30; et qui priait aussi pour l'humanité « afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous ». 17:21; Sa carrière entière fut une remontrance à chaque prétention du mal qui semblait ou semblerait séparer quiconque de l'amour et de la bonté de Dieu.

Si seulement une personne reconnaît et maintient avec conviction que Dieu est Entendement infini, elle contribue à la guérison quelles que soient les circonstances. Ce dont nous avons principalement besoin, ce n'est pas de changer la façon de voir d'un autre, mais de voir la vérité et de la soutenir dans notre propre conscience. La chose importante est de voir que le tableau représentant des mentalités en conflit est erroné.

Combler les fossés n'est pas l'affaire d'un entendement fini superposant ses opinions à celles d'un autre ou en intimidant un autre. Le fait est que Dieu gouverne toutes Ses idées parfaitement et sans heurts. Démontrer ceci dans les affaires humaines signifie abandonner la propre volonté, le désir de manœuvrer ou l'attitude qui consiste à se rebeller avec colère.

La discipline, dans son sens le plus élevé, signifie règle de conduite en accord avec Dieu, et ceci demande d'exprimer des qualités telles que l'intégrité, l'intelligence et le désintéressement. Ceci oblige souvent à renoncer aux préjugés les plus chers et aux opinions arrêtées pour obtenir et exprimer davantage la grâce, l'estime et la longanimité. Par l'abnégation de soi, par chaque effort pour être utile aux autres, par chaque parole encourageante et généreuse, par chaque acte de courtoisie et par chaque refus de donner libre cours à la rudesse, à l'égoïsme ou à l'avidité, nous pouvons prouver que le bien est un et indivisible.

Plus l'humanité se tourne vers Dieu, comme étant la source de tout bien et de toute justice, plus les efforts faits individuellement ou en commun pour le bien-être de la collectivité atteignent au succès. C'est toujours par nous-mêmes qu'il nous faut commencer. Se connaître, se corriger et aimer d'une façon plus universelle sont des responsabilités individuelles et constituent le début de toute vraie réforme.

Il nous arrive à tous de devoir concilier plusieurs façons de voir dans le travail ou dans des affaires de famille. L'auteur a souvent découvert que l'issue de ces affaires est invariablement harmonieuse et couronnée de succès, pour tous, dans la mesure où elle réalise que le bien est indivisible. Maintes et maintes fois elle a vu s'exprimer l'accord mutuel et l'harmonie comme résultat de sa reconnaissance de Dieu en tant que seul Entendement, la source de toute vraie motivation. A plusieurs reprises elle a prouvé la vérité de cette déclaration de Mrs. Eddy: « Le ciment d'une plus belle humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité. » Science et Santé, p. 571.

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